Le bâton de marche

29.8.03

 

Citation

"Ma vie, je ne la raconte pas. Je la dévoile."

- Mademoiselle C. -
 

L'Anpe : à nous de vous faire préférer le train

L'aide à la mobilité consiste à libérer le chercheur d'emploi motivé du coût d'un transport de plus de 50 km. Extrêmement utile et donc extrêmement louable, cette action n'en entraine pas néanmoins certaines absurdités.
Il y a quelques mois, j'ai ainsi dû me rendre à Lyon pour un entretien. Prenant conseil auprès d'un ami déjà habitué de la procédure auprès de son agence locale, j'ai donc pris mes billets et une carte de réduction, pour aller les présenter ensuite à l'une de mes conseillères, pour un remboursement. Première erreur. Chaque agence semble posséder ses propres particularités, et la paperasserie à Sainte Geneviève des Bois n'est pas la même qu'à Sermaise...
Direction la gare pour un remboursement des billets et de la carte.
De retour à l'agence, on m'établit un bon de transport à faire valoir dans l'agence sncf locale. La très aimable guichettière (il faut lui reconnaître cette qualité) ne maitrisait pas les arcanes de la coopération inter agences gouvernementales, mais m'établit alors tout de même un billet aller retour (omettant au passage la contremarque pour me rendre jusqu'à la gare de Lyon, ce qui n'est pas si grave après une heure de lutte informatique). Ou du moins, le pensais je en quittant la gare. Seconde erreur de ma part, je ne vérifis pas les billets qu'elle avait eu tant de mal à me sortir.
Le matin du rendez vous, c'est tout soufflant que je sautais dans le tgv prêt au départ. N'ayant eu le temps de composter, je me dirigeais tout droit vers les contrôleurs afin de leur faire part de mon retard. Je sors les billets, les présente, et la sentence tombe : "Et les billets ?". Je n'avais que les réservations.
Et de me faire remarquer qu'un Paris Lyon pour quelques euros, ça n'est pas normal. Je présente mon "attestation Sncf/Anpe", j'explique, je tente une plaidoirie, rien n'y fait. Bien sûr, je n'ai que les réservations, mais le billet n'étant pas à ma charge, son absence, justifiée, ne devrait pas perturber mon trajet... Renvoyé à ma place par le contrôleur peu pressé d'en découdre, je vois un peu plus tard s'avancer son collègue. Avec ma tête de gamin, impossible d'apporter un peu de poids à ma défense, et je me vis donc dans l'obligation de payer un billet, ainsi que l'amende "forfaitaireuh poureuh non présentation du billet". Avec assurance d'être remboursé. Si ça n'est pas absurde...
Arrivé à Lyon, la très aimable responsable clientèle me fit également raquer un billet de retour, avec un petit mot au dos, afin "de ne pas inquiéter le voyageur".
J'ai été effectivement remboursé un mois et demi plus tard.

Quelles leçons en tirer ? Parce que si l'on ne tire pas de leçons de ce genre d'évènements, alors on aura vraiment perdu son temps.
La première c'est de faire un peu plus attention. Du moins tant que je le peux, ce genre de trucs m'arrive tout le temps. Ceux qui se mettent comme des grands dans la merde n'ont à s'en prendre qu'à eux même.
La seconde, c'est qu'être très patient face à l'administration est la seule attitude possible, si l'on souhaite garder son énergie pour d'autres choses plus constructives.
La troisième, c'est de ne jamais entrer dans la fonction publique à un autre poste que responsable de la communication interne. Quand tout le bordel fonctionnera comme je l'entends, alors j'aurais une réelle raison de me plaindre si ce genre de choses se produit.
La quatrième, c'est que toute action louable peut être sabotée par un protocole mal rédigé, mal transmis, mal diffusé, et mal compris. Il importe d'être clair dès le début. Si on part d'un brouillon, qu'obtient on en fin de chaîne ?
La cinquième, c'est que la prochaine fois, j'essaye l'avion.
 

Liens en pelote

Sori lance son photolog. Parce qu'une bonne photo se passe d'explications ?

La base de données pour journalistes. Une sorte de gigantesque aggrégateur ? (Via Jez Smith)

Insultes médicales, sur le blog d'Ebb. (Via Kicou)

Le site de recrutement Monster a sabordé sa représentation antipodique. Depuis fin juillet, plus de monster.au ou de monster.nz.
Dans la série, mp3.com ferme ses sites européens. Pourquoi ?

Le 5eme carnaval a été publié par KMS. La suite dans une semaine chez Be-rewt.

Mouche change d'Oeil. Elle abandonne Blogger pour profiter pleinement de joueb.com.

Le blog révolutionnera t'il le commerce ? Peut être...
 

Idées...

Laurent rouspète sur le peu de débat politique dans la blogosphère. C'est vrai que d'une manière globale, et excepté certains faits précis, ce n'est pas trop le sujet des blogs en général. Il est pourtant à prévoir que sous peu, chaque parti aura son blog. Si ce n'est chaque candidat.
Le mot politique est lourd de sens, je trouve. Personnellement, je le trouve un peu effrayant. Il me renvoie à ces heures passées sur la quatrième république, pour finalement ne me rappeller de rien :
"- Impasse, c'est toujours la cinquième qui tombe.
- Ouais peut être, mais ca ne fait que reporter le problème.
- On s'en fout, finalement, y a que les maths et la physique, qui comptent."
J'ai toujours détesté l'histoire contemporaine. Trop chargée en politique : j'ai associé à ce mot toutes ces images d'hommes se voulant importants. Des idées comme "promesses non tenues", "le pouvoir corrompt", etc. Un monde étrange, sombre, où je n'ai aucune envie d'aller voir si j'y suis. Voilà comment on commence à s'en désintéresser. Bien sûr, ça n'est pas une excuse.
Parce que la politique, ça commence chez nous, dans notre ville ou notre quartier. Les dernières élections ont été animées (dans le sens positif), ici, certainement grâce à la présence de Petit Frère sur une liste. C'est notre chance, pour nous qui vivons en démocratie : la politique, on peut y participer. C'est même fait pour. On a tendance à l'oublier.
Seulement, on n'en a pas très envie. Il y a toujours un connard pour ne pas être de notre avis. Et c'est vrai qu'on n'a pas le temps, aussi : entre le boulot, les potes, le sport, les vacances... Je ne parle même pas d'un blog. C'est toujours plus facile de penser d'abord à soi. De dire que chacun devrait faire ce qu'il veut, et que ça suffit comme programme. Alors autant laisser ceux dont c'est le métier s'en occuper... Ca nous donne même une nouvelle raison de râler.
Et puis, il y a toujours ces putains d'étiquettes, qui font que dès que l'on dit un truc, on devient le copain de Machin, donc l'ennemi juré de Bidule. Que l'on vienne ensuite déformer cette image, par un autre avis sur un autre sujet, et l'on deviendra alors un paria, ou pire, un démagogue. Il est nettement plus facile de détruire la construction du voisin plutôt que de bâtir quelque chose.

On rouspète sur la politique, donc. Je pense qu'une autre part (importante ?) de notre humanité ne transparait pas non plus dans les weblogues. Et je m'interroge devant le peu de débat spirituel dans cette sphère. Le mot est lâché. Ce mot fait peur ? Bien sûr, "religion, opium du peuple", "curés, tous des pédophiles", "pas scientifique tout ça", "rétrograde" et gna gna gna et gna gna gna... Mais ça ne répond pas à ma curiosité.
Qui sera le premier à lancer un blog religieux ? Une secte, sûrement, c'est un moyen facile de "sensibiliser le public à ses idées". Il est à prévoir que bientôt, ils seront nombreux, également.
Je ne parle pourtant pas de prosélytisme. Mais de débat, simplement. D'échange. Si c'est possible sur un tel sujet. Parce que je ne connais pas grand chose du Coran, du Talmud ou des Suttras bouddhiques. Que l'animisme m'a été présenté au collège comme une pratique néanderthalienne. Parce que je suis curieux. Et que c'est pour cette raison que je tiens un blog.
 

Intimité d'auteurs

- Lieu pour lire : dans mon lit, la nuit.

- Première émotion de lecteur : L'appel de la Forêt et Croc Blanc de Jack London, Le Club des Cinq d'Enid Blyton.

- Héros préférés : Ulysse, Myiamoto Musashi, Thorgal, Bel Ami

- Auteurs dans bibliothèque : Irving, Yoshikawa, Auster, Steinbeck, Balzac...

- Métier : bonne question...

28.8.03

 

Les sardines et les mouettes

Je ne sais pas bien quelle heure il est lorsque je reçois le second mail. Aussi mystérieux que le premier, tout noir, seulement deux liens bleutés émergeant du carré sombre. Mais j'ai décidé de participer, alors ne voyant rien de plus que ces deux liens, j'amorce une réponse à l'auteur. Miracle de l'informatique, le message de mon mystérieux correspondant s'affiche dans mon texte. Une heure et un lieu y sont indiqués, où l'on me donnera plus de détails : 18h48, métro Tuileries. Accro aux Gilmore Girls depuis le début du mois, le programme va être serré. Mes rollers seront cependant mes Balio et Xanto. Prévoyant, je remonte tout de même mon frein.

Tout s'enchaine ensuite, comme sur des roulettes. J'attrape le 18h11. A 31, je suis dans le métro. Un coup d'oeil à l'heure, tout va bien. Descendu à Pyramides, je ne mets pas 3 minutes pour rejoindre l'homme, croisant au passage un premier groupe bien joyeux.

L'homme, aussi grand que moi sur mes roues, distribue à l'entrée du parc ses programmes, dont il a grande provision. Muni du sésame, je m'encquiers des directives. Tout se jouera en trois minutes sous la pyramide du Louvre, tout proche, à 19h15.
Je suis dans la place 1/4 d'heure avant, mes rollers soigneusement remplacés par une paire de tennis des plus communes. Je traine alors du côté des boutiques, toutes fermées, m'informant des dernières publications. Aucune en vue sur le Groupe des 7 ou l'école Flamande, mes peintres préférés avec les Impressionistes. Je peux observer au passage les arrivées anodines. Nombre de mes complices, la plupart entre 20 et 35 ans - mais je vous ai vu aussi monsieur, sont venus par petits groupes. A mon grand soulagement, je ne vois pas - encore - de caméras.

Plus que 2 minutes. Je me rapproche nonchalamment, échangeant au passage un grand sourire avec l'un de mes collègues, fébrile, le téléphone déjà à la main.
Soudain, tout s'emballe.
La foule - 200 personnes ? - se dirige vers la base des escalators indiqués, le pied rapide et l'oreille collée au portable. Pas mal d'appareils numériques sont de sortie, quelques petites caméras aussi, et "O désespoir, ô vieillesse ennemie..." : les escaliers de l'entrée sont remplis de journalistes, bazooka à l'épaule.
Dommage.
L'ambiance est euphorique, cependant. Nous partageons une réelle connivence, qui me surprend et me plait. Après une minute de ce petit manège, chacun se fige. J'entends un murmure s'élever des spectateurs surpris et amusés.
Les trentes secondes éclatent et les corps s'affaissent, les uns sur les autres, sur le marbre du sol.
C'est finalement sous l'élixir d'une standing ovation que la FouleEclair s'achève, le troupeau s'acheminant presque au complet vers la sortie du carousel.

Je reste quelques minutes près des vitrines, comme quelques autres. Le service de sécurité semble amusé, mais finalement peu surpris. A la sortie de la pyramide, j'ai le temps de remarquer un apprenti journaleux, caméra en avant, tentant d'interviewer un vigile ennuyé et sans explications.
Je rechausse mes coursiers et je m'éloigne.

La première foule éclair parisienne vient d'avoir lieu.

25.8.03

 

La pauvreté

Au roi Louis

Je ne sais par où je commence,
Tant ai de matière abondance
Pour parler de ma pauvreté.
Par Dieu vous prie, franc roi de France,
Que me donniez quelque chevance,
Ainsi ferez grand'charité.
J'ai vécu d'argent emprunté
Que l'on m'a en crédit prêté;
Or ne trouve plus de créance,
On me sait pauvre et endetté
Mais vous hors du royaume étiez,
Où toute avais mon attendance

Grand roi, s'il advient qu'à vous faille,
(A tous ai-je failli sans faille)
Vivre me faut et suis failli.
Nul ne me tend, nul ne me baille,
Je tousse de froid, de faim bâille,
Dont je suis mort et assailli.
Je suis sans couverte et sans lit,
N'a Si pauvre jusqu'à Senlis;
Sire, ne sais quelle part j'aille.
Mon côté connaît le paillis,
Et lit de paille n'est pas lit,
Et en mon lit n'y a que paille.

Sire, je vous fais assavoîr:
Je n'ai de quoi du pain avoir.
A Paris suis entre tous biens,
Et nul n'y a qui y soit mien.
Ne me souvient de nul apôtre,
Bien sais Pater, ne sais qu'est nôtre,
Car le temps cher m'a tout ôté,
Il m'a tant vidé mon logis
Que le Credo m'est interdit,
Et n'ai plus que ce que voyez.

- Rutebeuf -
 

Ce n'est pas carême

D'une critique, on en vient à un "débat"... Personnellement, c'est le commentaire d'Ygel que j'ai trouvé le plus constructif - et le plus intéressant, bien qu'il y ait malheureusement aussi quelques participations prouvant la véracité des propos de KMS : "la population fréquentant le net ne peut pas à terme être différente de celle de la vie réelle".

Ce n'est pas l'argent, ce n'est pas l'amour, c'est la peur qui mène le monde !

Bien sûr, les grincheux trouveront que ça n'est pas suffisant. Qu'il y a toujours plus à faire pour la langue française. Toujours mieux également. Cependant, il y a tout de même 70 000 ouvrages numérisés, en ligne et gratuits sur le site de la Bibliothèque Nationale de France. J'ai téléchargé l'intégrale de Rutebeuf sans problème. Génial, non ?

Purs réflexes : êtes vous un ninja ? 0,187 0,156 seconde est mon meilleur temps.

Molly's Chambers, l'une des dernière chansons des Kings of Leon est téléchargeable gratuitement. Profitez en !

Musicien et blogueur, Doxa nous a pondu un bon texte samedi. mediaTIC et Chryde ont été plus vite que moi (mais je ne suis pas un blogueur rapide). Et en plus, il y a de la musique à télécharger !

Owen découvre les dictons normands. Et nous les fait découvrir. Grand diseu, p’ti faiseu, c'est pas que les normands, en fait...

Alex a compris l'intérêt marketing du blog. Son groupe se lance, il lance son blog.

Malheureux fait divers... Entré à l'hôpital pour ses oreilles, un pauvre brésilien en ressort avec une vasectomie... (Via Jez Smith)

Pendant ce temps, en Russie :
"Il se peut que l'elfe Dobby, l'un des personnages du film "Harry Potter et la Chambre secrète", soit déféré au tribunal, car selon l'opinion de nombreuses personnes de Russie, il ressemble trop au Président Vladimir Poutine.
Des insatisfaits supposent que les créateurs d'effets spéciaux l'ont fait ressembler volontairement au leader de la Russie. Des avocats russes ont l'intention d'aller au tribunal sur la base de la seconde partie des aventures du petit garçon en partant du fait que les réalisateurs n'avaient pas le droit de modeler l'aspect extérieur de l'elfe selon le visage de l'homme connu dans le monde entier.
Du côté de l'administration du président russe, aucun commentaire."
- C'est ce que dit en substance cet autre article de la BBC.
 

Musique et construction personnelle...

Il y a des musiques qui marquent. Elles ne sont pas seulement en adéquation avec le moment que nous vivons, mais elles le précèdent, voire le provoquent. Il y a des musiques, comme ça, qui nous apprennent. Ce ne sont pas forcément les meilleures "du moment", ni même les plus grandes compositions. On a les révélations qu'on mérite, sans doute. Un jour vient, et grâce à un moment d'écoute, tout est bouleversé. C'est sans doute personnel, mais je pense que ces instants sont solitaires.
Pas de rapport avec le premier slow langoureux, la première cuite ou le premier morceau joué en public, non. Ces musiques là se rattachent alors à une personne, voire plusieurs, ou une journée, des vacances, un concert... Des souvenirs, en somme. Qui se situent un degré en dessous, dans ma religion personnelle.
La révélation musicale, elle, se rattache à des évènements que l'on n'a pas encore vécus. Peut être que votre expérience rassemble un grand nombre de ces morceaux. Je ne m'en connais que trois, auxquels j'en rajouterai volontiers un quatrième, s'il n'était encore trop tôt peut être.

Knockin' On Heavens Door - reprise de Bob Dylan par Guns n' Roses
1er mouvement du concerto n° 2 en sol mineur "L'Eté" de Vivaldi - version de Nigel Kennedy
Ton Invitation - Louise Attaque

La musique est mon temple et ma prière.

22.8.03

 

Carnaval des Vanités IV

Rappel du principe : depuis le 1er août, "ce "carnaval" a pour but de faire connaître des blogs qui méritent de l'être et dont on ne parle pas assez, et de revenir sur les meilleurs posts qui ont marqué la semaine".
J'ai tenté de trouver des liens qui ne seraient "pas trop" remarqués, plutôt que faire un "best of" au sens propre du terme. Et Mouche m'en a proposés quelques-uns. Le premier volontaire à se présenter dans les commentaires Kill Me Sarah publiera le prochain Carnaval (numéro 5), vendredi 29 prochain.

Damelon donne son opinion sur le sujet du débat initié par "courriel" il y a quelques semaines, et en dépasse le cadre. Intéressant.

Mademoiselle C. divulgue l'aspect de l'homme sexy. J'ai trouvé ça marrant et mignon.

Face à face de Pix avec une ado accro au portable.

Parlez vous le bébé ? Rassurant pour les jeunes parents ? Peut être...

Le jeu des associations d'idées, chez Fennec. Il n'est pas encore trop tard pour participer.

Bobig rentre de vacances et nous donne ses liens du jour. Je n'ai pas essayé le second, mais le premier, en revanche, est magnifique. Poétique et ludique à la fois. A essayer. (si problème d'affichage, utiliser l'ascenseur sur le côté)

C'était l'anniversaire de BibiZilla, mercredi !

Kill Me Sarah a lançé sa compil de l'été. Rien de tel pour étoffer sa culture générale !
 

Citation

"moi je suis tres zen, c'est les autres qui m'enervent"

- Sori -
 

Joujou

Me suis amusé avec le générateur de slogan de l'autre jour :

A Glass and a Half in Every Merriadoc.
The Cream of Merriadoc.
Daddy or Merriadoc ?
Pure Merriadoc.
Watch Out, There's a Merriadoc About.
Let Your Fingers Do the Walking Through the Merriadoc.
The Merriadoc Goes Straight to your Head.
Biting the Hand that Feeds Merriadoc.
Only The Crumbliest Flakiest Merriadoc.
Does the Hard Merriadoc, So You Don't Have To.
Gotta Lotta Merriadoc.
Too Orangey for Merriadoc.
You Can Be Sure of Merriadoc.
I'm Cuckoo For Merriadoc.
If You've Got the Time, We've Got the Merriadoc.
Show Me The Merriadoc !
Nothing Works Better Than a Merriadoc.
Leave the Merriadoc to Us.
You Can On a Merriadoc, Can Do !
What Can Merriadoc Do For You ?
Wow ! I Could Have Had a Merriadoc !
Better Living Through Merriadoc.

Et enfin, mes deux préférés :
To Our Members, We're the Fourth Emergency Merriadoc.
et
There's no Wrong Way to Eat a Merriadoc.

20.8.03

 

Citation ...

"Si les conseils sont gratuits, c'est parce qu'ils ne valent rien."

- Michael Caine -
 

Marre des touristes ?

Pour échapper aux touristes, rien de tel que d'aller visiter les pays hors-circuits. L'Arménie par exemple. Bien que mon séjour date d'il y a deux ans déjà, mes récentes informations sur le sujet m'indiquent que rien n'y a changé (ou presque).

Coinçée à l'est de la Turquie, entre l'Azerbaïdjan, la dangereuse Géorgie et l'Iran, l'Arménie est un pays en dehors des traditionnels circuits touristiques pour moultes raisons : ancien pays du bloc soviétique, on n'y parle très (très) peu l'anglais, tout autant que le français. Y voyager sans parler russe ni arménien relève du challenge, les deux alphabets même étant incompréhensibles au profane.
Bien que figurant non loin de l'Eden dans la mythologie de la diaspora arménienne, c'est un pays dévasté : le tremblement de terre de 1989 y a laissé sa marque, parfois encore très (très) nettement visible (la ville de Gumri en est un exemple frappant). Et l'écologie, bien que motif d'indépendance il y a près de 15 ans, ne fait pas encore partie du vocabulaire local.
Les routes sont de grandes blagues, exceptées 2 ou 3 traversant le pays de part en part, financées par la Banque Mondiale. Parsemées de trous, elles donnent toute sa signification au mot "amortisseur" et rendent fade le premier trajet parcouru de retour au bercail. Les véhicules de marques occidentales n'y résistent pas longtemps, quelque soit le modèle, et il faut tout l'amour des arméniens pour la Mécanique pour leur conserver un semblant de santé. Il faut noter la curieuse habitude des forces de l'ordre locales d'arrêter tout ce qui leur passe devant le nez, et qui n'a pas de plaque "reconnaissable" (rouges pour les diplomates, codées pour les mafieux). Le salaire de base n'est manifestement pas bien élevé. Les transports sont décrits dans le guide comme extrêmement bien développés. Mais si on se fie au guide, on pourrait croire qu'on se trouve près de Clermont Ferrand. On y voyage dans des minibus surbondés, hommes et animaux s'y tassant tant bien que mal, qui tombent en panne à une fréquence relativement proportionnelle à la longueur du trajet.
A la sortie de l'avion (dont l'atterrissage fut applaudi...)(... qu'est ce que cela voulait dire ?), la capitale, Erevan, semble puer. Impression qui disparait après accoutumance. Sombre représentation d'une ville post-apocalyptique lorsqu'on a la chance d'atterrir de nuit au beau milieu d'une des fréquentes pannes d'électricité.
L'eau "courante" n'a pas la même signification que par chez nous : des bacs de stockage sont remplis quotidiennement entre 6h et 8h du matin, dont la consommation doit impérativement suffire aux occupants des logements.
Si l'on a la bonne idée de s'y rendre l'été (la saison "idéale" semblerait être l'automne), la canicule française pourra paraître clémente au vu des températures subies. La chape de plomb surprend le nouvel arrivant.
Et politiquement, bien que la crise (et la guerre) du Haut-Karabakh soit "terminée" - les mômes de 18 ans y passent pourtant leurs années de service - c'est plutôt la mafia qui gouverne, sous couvert de démocratie.
Et je n'y suis resté que deux petites semaines.

Mais pourquoi y aller, alors ? La simple fuite du touriste rougeaud, braillard et chauvin ne semble justifier une telle punition. Dans mon cas, la question serait pourtant : "Pourquoi vouloir y retourner ?".
Parce que l'Arménie recèle des paysages grandioses, variés, où l'Homme (pourtant un temps conquérant, fier, et fort, et communiste...) n'y a encore que peu posé son empreinte boueuse. Les montagnes du nord sont plutôt encore verdoyantes (on se croirait presque dans les alpes, vers Alaverdi) (dans les alpes... il y a une centaine d'années). A Tsaghkadzor, ancienne station d'entrainement de l'équipe soviétique de ski, les mots "hors piste" sont une réalité qui se fait jour dès la vision de l'unique téléphérique. Je m'étonne d'ailleurs que malgré les difficultés d'accès, les grands riders n'y soient encore allés. C'est pourtant un pays fait pour les raids, les trekkings, les sports extrèmes... De la plaine centrale jusqu'aux montagnes pelées du sud et de l'est, on se sent sur une autre planète (si on ne l'a pas ressenti bien avant). On aperçoit une yourte et tout à coup on fait un bond dans le temps.
Parce que sorti de Erevan-la-puante son abri (hôtel, appart' du frangin...), l'Aventure commence. Celle qu'on croit morte et enterrée, mais qui survit dans des endroits auxquels on ne pense jamais. Comme par exemple ce matin d'été où j'ai pris contact avec les coutumes locales de la manière la plus brutale qui soit : par un seau d'eau impromptu sur la tronche, pour la célébration de la fête de l'eau. L'après midi, en voiture, chaque petit village abritait une embuscade de petits mômes armés de bacs et de bassines remplis. Et gare à la fenêtre ouverte !
Et puis, surtout, la raison qui efface tout ce qui pourrait y paraître difficile : si on en perd de plus en plus la valeur ici, on retrouve là bas notre Humanité. Les gens y sont gentils sans hypocrisie. Curieux devant le touriste qui a parcouru tant de chemin pour visiter leur pays, dont ils ne sont pourtant pas toujours très fiers. Combustion spontanée sous l'effet de la chaleur humaine garantie. Au retour, en faisant les comptes, il est difficile d'admettre qu'ils nous ont plus donné qu'on ne leur a apporté. C'est pourtant le cas. Ils n'ont pas grand chose mais nous le donnent de bon coeur. On ne s'en relève pas indemne.
Et je n'y suis resté que deux petites semaines.
 

Pelote de menottes

Kicou s'est pris une claque, et il avait prévenu. Mais la curiosité...
Je m'en suis prise une à mon tour, mais c'est une claque qui fait du bien. Enfin, je préfèrerai voir le photolog de mashuga comme ça.

Sur un registre plus léger, le générateur de slogan. Vous rentrez votre nom, il vous sort un slogan. Simple, non ? (Via Melanie)

Asa retrouve le coin de son enfance à la suite de vacances en Norvège. Juste après la canicule, il y a mieux pour le moral...

Retraites : Que faut il pour "compenser" un baby boom ? Un papy crash.

Prophétie indienne, chez Etolane. Sûr qu'on est assez cons pour s'en aperçevoir au tout dernier moment...

La prochaine "session" du ParisCarnet est prévue pour le mercredi 3 septembre prochain, dans un lieu encore à définir à Châtelet-Les-Halles, au Hall’s Beer Brewery, 68, rue Saint-Denis. Avis aux amateurs de mousse et de blogs.

Pour finir, je me suis porté volontaire pour le prochain numéro du Carnaval des Vanités. Alors si vous souhaitez recommander un lien (paru cette semaine) d'un blog peu fréquenté, envoyez !
 

Religion

Commentaire chez Houssein de borhene "Oui le retrait immédiat des américains et l’instauration d’une république islamique à l'iranienne est nettement meilleure pour le peuple irakien et le peuple de la terre entière."

Il me semble que république démocratique et république islamique sont antithétiques. A partir du moment où une religion se mèle de tout, je dis qu'on est dans de beaux draps. La religion devrait rester là où elle est : à la mosquée, à l'église, au temple, etc. Sortie de là, elle ne fait que foutre le bordel. Si on était resté sur la religion, adieu Copernic, Newton et Galilée, ainsi que tous leurs successeurs.

Une religion me semble s'adresser à l'âme de l'homme, non à son esprit. A partir du moment où l'existence de Dieu ne peut être prouvée par des faits vérifiables, voire reproductibles, il faudrait laisser ce chapitre à l'appréciation de chacun. Est ce que la foi sert à faire chier son voisin ou sa frangine ? Il me semble qu'à la base, elle sert en cas de coup dur. La bouée de sauvetage du naufragé moral. Ou le gilet de celui qui craint de glisser. Est ce que ça n'est pas personnel ? Si on tente de convaincre qu'on a mieux que le voisin, c'est peut être pour s'en persuader soi même ?
 

NHL 2k3 - Sega Sports

"Plus vite, plus haut, plus fort." Telle pourrait être également la devise des éditeurs de jeux vidéos, qui se livrent une concurrence sans merci.

Je pensais connaître l'un des meilleurs jeux de hockey dans la dernière version de la série des NHL d'EA Sports, NHL 2003. Graphismes, intelligence artificielle, gestion de l'équipe et des stratégies, marché des transferts et recrutements de rookies en fin de saison... Tout semble au maximum des capacités de nos machines actuelles.

Et pourtant, j'ai trouvé encore mieux. Avec NHL 2k3, Sega Sport a réalisé le jeu le plus réaliste qui soit. Si les graphismes sont (peut être) légèrement en dessous de ceux du concurrent (mais un jeu, c'est loin de se limiter aux graphismes), en revanche, tout le reste surpasse de la tête et des épaules toutes les simulations qui ont pu être réalisées jusqu'à présent.
Les différentes phases de jeu sont plus réalistes : on peut ainsi se faire coincer par l'adversaire contre la bande et il faut jouer des coudes pour se dégager et passer le palet. La tactique consistant à balancer au fond pour travailler ensuite derrière la cage devient alors réelle. Les arrêts des gardiens sont plus réalistes. Les gardiens sont plus humains dans leurs réactions. Les joueurs, également, plus intelligents (si cela peut se dire pour un joueur de hockey), et exploitent à merveille les failles stratégiques de l'adversaire.
Mais le degré de finesse des réglages, surtout, m'a laissé sur mon postérieur : l'équipe se constitue des titulaires, des remplaçants, et également des jeunes joueurs déjà signés mais évoluant en ligue mineure - qui ne seront connus que d'ici quelques années, ainsi que des joueurs "en observation", à qui on n'a encore proposé aucun contrat. Les blessures sont à considérer avec soin : légère, le joueur pourra s'en remettre d'un jour à l'autre et il n'est pas nécessaire de l'écarter du groupe. Plus sérieuse et il faudra en revanche mettre le joueur au repos afin qu'il récupère au mieux. Les stratégies peuvent être très pointues : il est possible de paramétrer celle de chaque trio d'attaque et de chaque paire de défenseurs, comme celles de chaque ligne de joueur en infériorité ou supériorité. Et si l'on préfère, on peut aussi décider des joueurs à aligner sur la glace suivant chaque ligne adverse, afin de créer des face à face où l'on aura l'avantage. Les possibilités donnent le tournis.
Bien sûr, les débutants ne sont pas oubliés, le jeu étant accessible en "light", avec des options globales ou une configuration de la manette adaptée.

De longues heures de jeu en perspective...

17.8.03

 

Top 5 à écouter dans le noir

1. I Lost My Baby - J. Leloup
2. Exit Music (for a film) - Radiohead
3. Running at full speed - Venus
4. Concerto pour 4 violons en Si mineur - A. Vivaldi
5. Air du froid (solo et choeurs) dans Le Roi Arthur - H. Purcell

(ordre indifférent -
inspiré de KMS)
 

Foules Eclair ? Vous avez dit Flashmobs ?

Réunir des dizaines de personnes dans la ville, on connait. Des manifs, à Paris, il y en a tous les jours ou presque (hors vacances scolaires, bien sûr...). L'abondance nationale de revendications "manifestables" banalise ces foules. On ne prend plus vraiment le temps de s'inquiéter de leur raison. On se concentre sur le résultat, la manière dont elles nous touchent quotidiennement : sorties de métro fermées, bouchons, transports en commun bondés car restreints...
Seulement, les FouleEclair n'ont pas de raison particulière justifiant cette réunion. C'est absurde et inutile. Un peu dingue. Comme l'art, en quelque sorte. Une "performance" ?
Retrouver de manière coordonnée des dizaines de personnes que l'on ne connait pas, partager un instant de surprise avec elles, c'est oublier l'espace de ce moment qu'aujourd'hui, on n'agit rarement sans raison. Ce n'est pas bon pour l'économie. Ce n'est pas "raisonnable". Ce n'est pas justifiable. Ce n'est pas prévu par la loi.
Refus de l'emprise de la Machine ?

Créer la surprise : c'est peut être là leur intérêt. Voire leur raison. Surprise du quidam pris malgré lui dans l'affaire. Surprise des spectateurs. Surprise des participants, peut être aussi ? Surprise des médias, l'évènement échappant, théoriquement, par définition, à leurs yeux multiples et inquisiteurs (ou du moins selon moi). Surprise des "autorités" : "comment, aucune revendication ?".
Seulement, la manière dont semblent être conduites les prochaines foules éclairs me font douter : est ce que proposer une page internet à la vue de tous et une inscription via cette page est le meilleur moyen d'arriver à cette surprise ? J'y avais vu tout d'abord un moyen de respecter l'anonymat des participants. Seulement, l'évènement ayant été repoussé (faute de participants ?), tout le monde peut être au courant bien avant la réalisation.
Si la chose est sue de tous avant même son accomplissement, ça ne me donne plus vraiment envie d'y participer. Quel intérêt ? Caméras, journaleux et encadrants casqués seront sur place pour rapporter l'évènement, le présenter aux profanes, le canaliser et éviter tout débordement. Si la scène est couverte par un journal ou une télé, si elle est infiltrée ou encadrée par la police, alors peut on encore parler de flashmob ? De mon point de vue, la foule éclair pourra être considérée comme manquée.

Et cela pourrait être pire encore. Car bien qu'on aime taper dessus, les media et les flics ne sont pas là pour nuire. Laisser l'information disponible de manière prolongée augmente les probabilités de tentatives de récupération, l'éventualité de la présence de casseurs, etc.
De ce point de vue, il semblerait que l'organisation de ces flashmobs françaises soit à revoir. Une organisation plus serrée me semble impérative. Et la coordination par sms plus efficace. Reste à savoir si je laisserai mon numéro à des inconnus.

Enfin, maintenant que la question est abordée au journal télévisé, on peut se demander s'il existe un avenir pour ce type de flashmob. Quelqu'un a dit que le verlan est mort le jour où Yves Mourousi a demandé à Mitterrand s'il était "chébran" au 20h. Est ce le sort annoncé des foules éclair ? Si tout le monde sait ce que c'est, quel est l'intérêt de continuer ? Ca ne sera plus juste "absurde et inutile". Ca deviendrait un passe temps connu de tous, au même titre que le jardinage, l'aïkido, ou la belote. En un peu plus débile.
 

Top 10 du lundi matin

1. Highway To Hell - AC/DC
2. Pas assez de toi - Mano Negra
3. n'importe quel Blink 182
4. Getaway - The Music
5. Sing Sing Sing - Bennie Goodman
6. Quelque chose en toi - Téléphone
7. Va y avoir du sport - Silmarils
8. Island In The Sun - Weezer
9. Feelin Good - Muse
10. n'importe quel Beach Boys

(plus ou moins ordonné -
KMS, toujours, mais nicky également)
 

Pourquoi ?

Pour participer. Tout simplement.
 

Deux attaches

Un petit jeu, d'abord assez simple : il s'agit de guider une balle dans des labyrinthes parsemés d'obstacles. (Via Jez Smith)

Mon Petit Frère a eu le temps de se lancer dans l'aventure avant la fin de ses études. Il faut dire que L'Auberge Espagnole est une véritable propagande. Par conséquent, pour les 5 prochains mois, il se trouve à Bergen, sur la côte Ouest de la Norvège. Et il tient son propre blog.

13.8.03

 

Cinémascope

Sorti aujourd'hui sur les écrans, un film qui aurait fait la joie de ma prof de musique du collège, car elle aurait trouvé là un moyen facile de nous occuper de manière silencieuse.

"Il était une fois Jean-Sébastien Bach", sous titré "L'homme qui tutoyait Dieu (Télérama)" serait certainement idéal pour tous les scolaires, s'il tenait l'affiche jusqu'à la rentrée (mais s'il tient 2 semaines, ce sera déjà un miracle). Quoique prévenu du bide cannois, j'ai voulu faire abstraction des "on dit'. Mais quand on voit apparaitre un tel sous titre, on commence déjà à se poser des questions... et on en vient ensuite à répertorier toutes les tares d'une oeuvre totalement discréditée par le manque de moyens mis à disposition de l'équipe technique. Quand les intervenants ne jouent pas comme des pieds (pour ne pas balancer on dira que Christian Vadim dans le rôle titre se débrouille comme il peut, Elena Lenina - à quel type de films pensez vous ? - bien que nice peoplée, se débrouille plutôt bien, mais le meilleur est quand même un tout petit rôle, l'acteur jouant le duc de Leipzig - c'est un "méchant") (mais j'oublie Jean Rochefort, en voix off, très bien lui aussi), on remarque les gouttières en métal bizarrement modernes, les fils du téléphones, ou autres rues goudronnées... Sans un brin de recul, on pourrait en venir à croire que Bach voyageait à pied à travers bois, muni d'une simple valisette. Que Anna Magdalena , sa deuxième et dévouée épouse ne pris pas une ride durant toute leur vie commune (caprice de "star" ?), tandis que le pauvre se plissait, grisonnait, et faiblissait. Etc.

Si la lumière est relativement parfaite en regard du choix technologique (filmé en caméra numérique), le son, en revanche, montre par ses carences l'étendue de son importance lorsqu'on ne le chouchoute pas. Le pourcentage de "son direct" (prise de son en direct, proportionnellement peu utilisée lors du montage, il me semble) m'a paru énorme, ou peut être est ce la médiocrité des prises de son des dialogues ? Les longueurs se suivent, heureusement habillées par l'oeuvre du maitre, ce qui les rend plus appétissantes. Le décor laisse donc parfois à désirer, et on en vient naturellement à douter des costumes...

Tout juste éventuellement acceptable en documentaire télévisé, ce film a t'il sa place dans un cinéma ? La production française est elle telle qu'il est nécessaire de faire appel aux productions amateures ?

Conclusion : c'est une merde. Pas un navet, non... une merde. Une merde, mais avec mon nom au générique.

ps/ et je n'ai toujours pas été payé.
 

Vertiges

Entré récemment en possession du dernier opus de Venus. Vertigone, composition du groupe composé de Marc A. Huyghens (chant, guitares, mandoline, etc), Christian Schreurs (violon, guitares, orgue...), Pierre Jacqmin (basse) et Jean-Marc Butty (batterie, percus), pourrait être qualifié d' "album de la maturité" s'il n'était seulement la seconde livraison de ces musiciens. Cohérent, riche, peut être un peu mélancolique, il tournerait en boucle sur mon lecteur si je ne faisais pas bien attention à ne pas trop en manger de peur d'une dépendance totale.

La batterie est subtile, la basse précise, et les lignes mélodiques se croisent, s'épousent, s'affrontent, se suivent, s'épient ou s'ignorent. Le travail réalisé sur l'utilisation des cordes (trois des treize chansons font appel à un quatuor à cordes) est plus que remarquable. Bien loin au dessus de la mode sucrée consistant à rajouter du "lalala" dégoulinant, inodore et incolore, par de pulpeuses instrumentistes, c'est pour moi une nouvelle révélation des possibilités rock des cordes, en particulier pour les harmonies. Et la voix de Huyghens n'est pas sans rappeler les groupes pop rock anglais aux productions les plus récemment innovantes. Une création génético-musicale regroupant les principales qualités de Radiohead, Muse et Coldplay - avec un brin de Blur -, assortie d'une personnalité propre.

Sans être pourtant l'album de la décennie (il manquerait peut être un ou deux titres plus pêchus), c'est pourtant un très bon album dont le premier single (Beautiful Days) cache d'autres titres plus forts. L'ouverture sur Happiness enchainée avec le single pré-cité (à ma première écoute, j'écoute toujours les titres dans l'ordre) m'avait fait tout d'abord craindre un album dont tous les "titres valables" seraient amassés au début. Il n'en est rien, et c'est vers la fin que j'ai trouvé le meilleur : Running at full speed, quasi anodine à la première écoute, s'est révélée petit à petit, jusqu'à presque occulter les autres titres. C'est là que le quatuor (2 violons, alto et violoncelle) se montre le plus persuasif, le plus aérien.

Voilà un groupe qui me pousse en avant.
 

Ca par exemple...

Quand on demande une idée de régime pour gagner du poids, voilà ce qu'on obtient. Etrange.
 

Chaleur

Il fait chaud. Pour travailler au frais, on fait donc fonctionner la clim. La clim libère un gaz (le R-134a) polluant dont l'action tend à réchauffer le climat. L'utilisation de la clim augmente la quantité d'énergie consommée. Energie le plus souvent obtenue à partir de sources plus ou moins polluantes. Pollution qui participe elle aussi aux troubles climatiques (si on ne veut pas dire "réchauffement de la planète"). Donc comme il fait plus chaud, on achète plus de climatiseurs.
Etc.

J'ai parfois l'impression que l'on va droit dans le mur, que nous le savons tous, mais qu'on fait comme si ça n'était pas vrai. Et on accélère.

10.8.03

 

Un soir d'été

Le Rhin
Qui coule
Un train
Qui roule

Des nixes blanches
Sont en prière
Dans la bruyère

Toutes les filles
À la fontaine
J'ai tant de peine

J'ai tant d'amour
Dit la plus belle
Qu'il soit fidèle

Et moi je l'aime
Dit sa marraine
J'ai la migraine

À la fontaine
J'ai tant de haine

- G. Apollinaire -
 

Rencontre

Passant mêle à ta vie l'orgueil et la bonté
Surmonte l'ennemi et bois à sa santé

Honore ton outil sans le laisser inerte
Brise-le par amour au moment de ta perte

Et méprise ceci Jouir sans en pleurer
La vigne sans ivresse et le champ sans ivraie

- G. Apollinaire -
 

Allons plus vite

Et le soir vient et les lys meurent
Regarde ma douleur beau ciel qui me l'envoies
Une nuit de mélancolie

Enfant souris ô sœur écoute
Pauvres marchez sur la grand-route
Ô menteuse forêt qui surgis à ma voix
Les flammes qui brûlent les âmes

Sur le boulevard de Grenelle
Les ouvriers et les patrons
Arbres de mai cette dentelle
Ne fais donc pas le fanfaron
Allons plus vite nom de Dieu
Allons plus vite

Tous les poteaux télégraphiques
Viennent là-bas le long du quai
Sur son sein notre République
A mis ce bouquet de muguet
Qui poussait dru le long du quai
Allons plus vite nom de Dieu
Allons plus vite

La bouche en cœur Pauline honteuse
Les ouvriers et les patrons
Oui-dà oui-dà belle endormeuse
Ton frère
Allons plus vite nom de Dieu
Allons plus vite

- G. Apollinaire -

6.8.03

 

Sport

On n'a pas tous les jours l'occasion de jouer avec l'Equipe de France. Si l'on ajoute à l'évènement qu'il ne s'agit pas d'une opération promotionnelle pour un sponsor sucré, mais d'un pique nique entre amis, alors l'instant méritait d'être blogué. Blogué : retranscrit de manière subjective.
Imaginez un petit foot sur une pelouse d'espace vert avec Zidane, Henry, Landreau et quelques autres encore.
Sur le moment, je ne m'en suis pas vraiment rendu compte. Il faut dire que le vent, bien que léger, ne mettait pas en valeur leurs qualités techniques. C'était pourtant l'équipe de France de Da Câu, ou du moins une bonne partie. Celle qui prit part à ses premiers mondiaux, en octobre dernier à Haven, en Allemagne. Mais bien sûr, personne n'en a alors parlé (comme il n'y eut que très peu d'échos francophones des championnats d'Europe de baseball cet été aux Pays Bas).
Ce n'est donc que quelques mois plus tard que je l'ai découvert.

Mais qu'est ce que le Da Câu ? Une nouvelle philosophie millénaire asiatique de compétition ? Un art martial séculaire, caché pendant une éternité au fond d'une vallée secrête, que le dernier dépositaire s'est finalement décidé à révéler au monde ? Une danse religieuse, émouvante de grâce et de sophistication ?
Que nenni ! Bien que le mix des trois puisse s'en rapprocher, le Da Câu est un sport. Apparenté au Sepak Takraw malaisien, très facile à appréhender, pour tout français qui n'aurait pas (trop) séché les cours d'EPS du collège ou du lycée : le Da Câu, c'est du badminton. Sans raquettes. Avec les pieds.
On y joue en simple, en double ou par équipe (à 3). Deux touches autorisées par joueur, 4 maximum par équipe avant de renvoyer le volant. Bien qu'il soit autorisé d'utiliser la poitrine, les genoux ou même le plat du pied, il est plus efficace de contrôler la bête avec les orteils.
A ce petit jeu, comme au badminton d'ailleurs, les asiatiques sont les meilleurs. En Europe, les Hongrois, les Allemands et les Finlandais sont les plus avancés dans l'apprentissage. Et en Asie, tout est dans la différence de style : acrobatique pour les laotiens, avec appuis sur les mains, spécialité du smash en 3/4 arrière des vietnamiens...

En France, comme on peut le deviner, ce sport n'en est qu'à ses débuts. On peut cependant y jouer dans le seul club parisien existant, 121 rue de la Glacière dans le 13eme, métro Glacière, le lundi, mercredi et vendredi à partir de 19h, et dès ce mois ci pour les entrainements d'été. Il existerait également des marseillais qui y joueraient depuis quelque temps déjà.
 

Info ou int'hoax ?

Reçu par un ami de mon petit frère...

De : abuse@c... [mailto:abuse@c...]
Envoyé : samedi 2 août 2003 09:33
À : bip@c...
Objet : Probleme de Copyright

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"Il fait chaud !"

... semble être la principale préoccupation des médias aujourd'hui et ce depuis quelques jours. Comme voilà une intéressante nouvelle ! "Même" les incendies semblent être passés au second plan...
Bien sûr, il y a l'érosion de l'intérêt du public envers certains drames sur notre petite planète. Bien sûr. On peut tout de même trouver ça un peu léger... Mais bon, ce n'est pas nouveau.

Trouvé dans la panse de l'Ours, le site d'une photographe américaine. Je n'y connais pas grand chose en photo. Je suis même peu doué pour l'exercice. Mais devant les siennes, lorsqu'on a l'impression que la présence de l'appareil (et d'une étrangère) n'a pas affecté la scène, il me parait évident qu'elles sont plus que remarquables. La fusion de l'esthétisme et de l'information.
 

Au mois d'août, on peut s'ennuyer...

Et c'est dur, lorsque tous les collègues, les amis, les emmerdeurs même, sont en vacances. Pour pallier au chomâge technique de la boite mail, deux petits jeux:
Une sorte de jeu de rôle, auquel j'ai eu un peu de mal à accrocher à partir du moment où je me suis retrouvé bloqué. Presque dès le début.
Et un petit jeu de baston plutôt amusant. Et pas forcément évident.
Et si, avec ça, on s'ennuie encore, on peut toujours se lancer dans le maquettisme. Que diriez vous de réaliser un missile ?