Le bâton de marche

31.3.03

 

Lecture

Je suis dans un bouquin, les mémoires d'une geisha ("Geisha" de Arthur Golden)(c'est pas lui la geisha, il en a simplement recueilli les propos), c'est vachement bien. Bon, mon inclinaison en faveur de tout ce qui peut venir de l'est de l'Oural y joue pour beaucoup, certainement. Mais ce bouquin est drôlement bien quand même. La geisha, ou la compagnie élevée au rang d'art. Un truc que j'adore, du Japon, c'est leur faculté d'élever au rang d'art la plus insignifiante ou banale chose quotidienne. La fabrication de bols et autres poteries toutes simples. Boire du thé. Discuter. Etre seul. Etre avec des amis. Faire un bouquet. Dessiner (bon, ça on sait faire aussi). Enfin, pleins de trucs. Dans ce bouquin, j'y trouve aussi, au détour d'une ligne beaucoup de choses qui me surprennent ou me touchent:

Poésie

"Même les pierres
finissent
par céder,
sous les assauts,
répétés
de la pluie."

Apologie de l'horoscope

"Nous, les humains, sommes une part infime d'un grand tout. En posant le pied par terre, nous pouvons écraser un scarabée, ou provoquer un léger courant d'air qui modifiera la trajectoire d'une mouche. Maintenant considérons que nous sommes ce scarabée, et donnons à l'univers le rôle que nous venons de jouer. Il est évident que nous sommes affectés chaque jour par des forces qui nous dépassent, tout comme le pauvre scarabée voit notre pied géant s'écraser sur lui, impuissant. Que faire alors ? Utiliser toutes les méthodes possibles pour comprendre les forces de l'univers, et nous y soumettre, au lieu d'aller à contre courant."
Il est à noter que les horoscopes que la dame consultait ne jouaient manifestement pas dans la même cours que ceux de télé 7 jours...

Tirer une leçon de vie d'un évènement banal - application

Premiers match de championnat mixte hier matin. Changement d'heure ou pas, on a eu vraiment du mal à démarrer. Pas "trop" d'erreurs défensives, mais de piteux passages à la batte. Manques de bol pour nous, réussite pour l'adversaire. Sur un passage au baton, en particulier, j'ai été en dessous de tout. En général, et plus particulièrement en slowpitch, je frappe un coup sûr (càd qui me permet d'atteindre au moins la première base) quasiment à chaque fois. Pour l'équipe, c'est très utile. Un point d'ancrage sur lequel "construire des points". Ayant remarqué la faiblesse apparente de l'adversaire en champ droit (pour un droitier, il faut décroiser sa frappe, c'est pas évident), j'ai voulu envoyer la balle de ce côté. Pour ce faire, il faut se déplacer par rapport au marbre, en reculant le pied droit pour commencer. Après, il faut s'adapter. C'est là que j'ai péché: j'avais besoin d'une balle suffisamment éloignée de moi. J'ai donc attendu que le lanceur me lance la balle que je voulais. En laissant passer tout ce qui ne me convenait pas. Il m'a lancé trois "strike" et j'ai été éliminé sans avoir frappé une balle...
De la sorte, ce qui se présente à nous dans la vie ne correspond pas toujours à ce que l'on attend. Cependant, si on s'adapte aux évènements, on peut en tirer profit. Tandis que lorsqu'on refuse ce qui "ne nous convient pas", on laisse aussi passer sa chance.

Epilogue: on a perdu le premier match. Au deuxième, même scénario, malgré un semblant de réveil lors de la première manche. Dernière manche, menés de 5 points avec deux éliminés, on était cuits. Il ne leur restait qu'un "mort" à faire. On a réussi à leur coller 13 points. C'est ces victoires que j'apprécie le plus. Lorsque tout parait perdu, mais qu'on s'en tire inespérément. Et (surtout ?) ça dégoûte l'adversaire. C'est mesquin, mais ça fait drôlement du bien. Que demander de plus ?

28.3.03

 

Hasard

J'avais décidé de ne pas (trop) linker de stars (en fait, je regarde, et je me dis que c'est trop tard). Elles sont suffisamment déjà connues comme ça. Non ? Orangekaki, québecoise parmis les plus citée en faisait donc partie à mes yeux. Mais voilà t'y pas que (via l'oeil cyclopéen) je tombe sur un site qui me dit que j'ai été citée par cette diva ! Bin ouais, c'est comme ça ! Alors j'étais plutôt content (au passage, c'était pas sarcastique, y a méprise... enfin je crois... pourquoi "sarcasmes" ?). Et en remontant, je découvre que cette québecoise n'est pas seulement québecoise. Elle est aussi fan du Canadien. Le bleu blanc rouge. Les Habitants, les Habs. Le Tricolore. Enfin, l'équipe de hockey de Montréal, qui doit encore transpirer pour se qualifier pour les playoffs. A 5 matchs de la fin de la saison régulière, c'est un exploit sinon rien. Je râlerais plus tard, aujourd'hui je veux encore y croire.

Drogue dure

Les amateurs de jeux vidéos peuvent présenter des signes d'accoutumance. Comme ceux qui préfèrent l'herbe fraichement coupée, ils se pourrissent la vie, pour une partie. Puis une autre. Juste encore une. Oh, allez, au moins une victoire. Ca m'énerve, ca m'énerve, ca m'énerve. Bordel, je vais y arriver. Bon je rajoute la config du bouton de déviation, je change la stratégie d'attaque ("Crash the net", barbare mais efficace), et je teste. Match nul. Y a de ça, un peu plus de percussion peut être ? Il faut revoir mon line up. Pourquoi Koivu ne marque t'il pas, il est super bon normalement ?! Allez une dernière pour voir. Bug de l'ordi. Il est quelle heure... ? Oh merde !
Et voilà, le temps ne s'est pas arrêté, il s'est bien grouillé au contraire le salaud, et une nouvelle journée vient de s'écrouler. Sur les deux trois dernières années passées (pas l'an dernier en fait, j'avais réussi à me sevrer), j'ai calculé avoir joué _facilement_ 350 heures (environ) sur la série EA Sports des NHL, les jeux de hockey. 350 heures, ca fait pas loin de 15 jours non stop. Sachant le boulot à fournir pour mes études à côté, j'ai un peu de mal à y croire. Les graphismes, l'intelligence de jeux, l'aspect "gestion d'équipe" sont sans comparaison avec la série de foot Fifa du même éditeur, ce qui a dû jouer sur mon engagement. Ok. Le résultat, c'est que c'est tellement bien fait que je me suis mis à vivre "dedans". Et puis au bout de 2/3 ans, j'ai fini par décrocher.
Du moins c'est ce que je croyais...

Pile / Face

En cherchant bien, on peut trouver dans chaque chose ennuyeuse (je suis poli) un évènement de positif. Depuis 2 semaines, pour moi, c'est les forums. Ca me ...# ! § @ ? & ! Pas besoin de traduction. Eh ben, en fait, pour celui de la semaine dernière, j'ai rencontré en prenant le RER un ami, qui habite pas loin mais que je ne vois jamais, qui m'a fait découvrir (rapidement, 20 minutes, par rapport à un de leurs titres, c'est court...) Godspeed. Godspeed You Black Emperor. A entendre le nom, j'avais toujours pensé que c'était un de ces groupes de tarés de métal/trash/speed/satanistes. Bin pas du tout. Et bien au contraire. Donc si la semaine dernière je me suis bougé le cul, ça n'était pas pour rien. Même si ç'était pas précisémment à ça que je pensais.
Cette semaine (forum Arts & Metiers au parc Floral de Vincennes), idem. D'abord, la découverte du parc. Plutôt sympa par une belle journée ensoleillée (surtout habillé en pingouin). Ensuite, je suis tombé par hasard sur un cousin que je n'avais pas vu depuis un bail (des cousins, j'en ai beaucoup), et qui recherche également du boulot. Donc échange des nums etc. Ca m'a fait bien plaisir. On allait à la maternelle ensemble.
Quand on pense se faire chier, il suffit de penser à autre chose. Pfffuiit, si vous y pensez assez fort, c'est parti. Mais on ne peut savoir à quoi s'attendre.

Froid dans le dos

Je crois que j'ai trouvé ce qui me déplaisait le plus dans ces histoires de forums. Ca n'est pas le fait que les entreprises sont plus là pour se faire de la pub "regardez par ces temps de crises moi je recrute hein vous avez vu", que pour rencontrer d'éventuels futurs collaborateurs.
Non. En fait, ce qui me fout les jetons, c'est de voir autant de types de mon âge en costume.

Via Asa la voyageuse

Les aliens sont ils parmis nous ? Non...

26.3.03

 

Job searching: OFF

Ca y est: mon frère vient de trouver un job. Tout d'un coup, la maison devient plus vivable. L'atmoshère se détend, c'est les vacances (carrément). Mais... bien sûr, il y a un mais. Par rapport à son expérience de deux ans à l'étranger et ses 4 langues (qu'est ce que je suis fier de mon frangin quand même), je trouve qu'il accepte un truc sous payé. Limite "stagiaire". Alors bien sûr, tout le monde me dit "mais tu te rends pas compte, c'est difficile, patati patata...". Ok, c'est intéressant, c'est vrai. Mais quand même.
Qu'est ce que c'est facile d'être exigeant avec les autres.

Job searching: ON

Parce que le rendez vous à l'Anpe (que je n'ai pas oublié cette fois ci) m'a fait réaliser la "faiblesse" de mes "efforts", j'ai décidé de me botter le cul un peu plus. J'arrive bien à faire des pompes tous les matins, je devrais quand même pouvoir "me forcer" à mettre un peu plus d'enthousiasme de conviction de vigueur dans mes recherches. Dans les deux cas, ça n'est qu'une histoire de volonté. Jeudi dernier je me suis donc rendu à un salon de recherche d'emploi. Le genre d'endroit que je fuis comme la peste. Et pour cause. Celui ci fut à la hauteur de mon attente: une petite dizaine d'entreprises y faisaient leur pub "entreprise qui recrute", tandis que devant chacune (ou presque), les candidats à une éventuelle (et hypothétique) entrevue avec une personne de la drh s'étiraient en des files d'attentes de plus d'une heure. Génial. Les très rares entreprises présentant une devanture dégagée "ne faisaient pas dans les jeunes diplômés". Voir dans le paquet une proportion non négigeable de personnes qui faisaient bien 10 ans de plus que moi m'a également perturbé un peu: si dans dix ans, je dois me retrouver au même point... Alors demain, j'y retourne.

En fait, je crois que ça y est, ça commence à me faire flipper cette histoire. C'est pas un mal si j'en profite pour accélérer un peu la cadence. Mais j'en doute encore. Il m'est arrivé de stresser pour des exams en ne levant pas le petit doigt... Seulement là c'est un peu différent. Peut être qu'il y a un "syndrôme du chômeur": j'ai l'impression de laisser mon cerveau rouiller, mes champs de connaissance en jachère... Ca fait un peu bizarre.

Pas de descendance avant Bibiothèque F. Mitterrand

Le week end dernier, dans le RER, il y avait un jeune père avec sa fille et son fils, pas plus agés de 6 ans à eux deux, à vue de nez. Ils rigolaient tous les trois, c'était bien mignon. Et tout d'un coup, l'actualité m'a rattrapé. Bien qu'on soit au XXIeme siècle, aujourd'hui, c'est toujours le plus fort qui décide. La seule différence avec le Moyen Age, c'est qu'officiellement, "c'est pas bien". On a compris depuis quelque temps qu'on ne peut empêcher les gens de penser ce qu'ils veulent. Mais on a aussi compris que tant qu'ils se plient à "ce qu'on a décidé", y a pas de problème.
Alors je me suis tout d'un coup demandé si c'était bien raisonnable d'avoir, ou de vouloir, des enfants. On va vouloir leur apprendre des valeurs qui nous paraissent bien (la camelote habituelle: "Tolérance, respect d'autrui et de ses différences..."). Mais y a t'il encore un intérêt dans ces valeurs ? Est ce que c'est bénéfique pour celui qui y croit ? La plupart du temps, les choix qui se présentent sont "quelque chose de pourri" et "quelque chose de pourri différemment". Où interviennent ces valeurs ? Difficile de faire un choix. Alors que si on regarde la question sous un autre angle: "quelque chose qui va dans mon intérêt" / "quelque chose qui va moins dans mon intérêt", le choix est drôlement plus simple. Finalement, on peut se moquer des peuples "moins évolués", on fonctionne encore sous forme de clan (et le lien [via Poxx] n'en est qu'une illustration rigolote). Comme eux. Et les histoires de "valeurs"... Qu'est ce qu'on s'en tape. Dans quel monde vont ils vivre, nos gamins ?

Merde, je me sens atteint de pessimisme, tout d'un coup.

Aux grands mots, les grands remèdes

S'il y a une chose qui efface les soucis, apaise l'esprit, donne la pêche... et ce, de manière durable (les jeux vidéos, ça ne dure que le temps de la partie), c'est bien la musique. Hier soir, il y avait l'excellente émission d'Arte "Music Planet 2 Nite", avec Nada Surf et Shivaree. Je ne connaissais des premiers que leur tube d'il y a quelques années, "Popular", et les prennait pour des sous copies de Blur et Oasis. J'ai découvert des mecs qui ont l'air vraiment sympa et ne se prennent pas au sérieux. Pour Shivaree (contraction texane du charivari "français"), j'ai été un peu surpris de la différence d'âge manifeste entre Ambrosia et ses musiciens. Ptet que c'est ça qui donne l'impression de "classe". Bon, c'est vrai qu'elle est super jolie, aussi. Tout en étant loin d'être une bimbo.
A venir dans l'émission, Ben Harper, Apocalyptica et Jorane (vivement conseillé) et Indochine (avec Escobar), entre autres.
edit: il semblerait qu'un arrêt de l'émission soit possible. Comme à chaque fois que l'on propose autre chose qu'une pop académie... Profitez en tant qu'il en est encore temps.

25.3.03

 

Après réflexion

Je pense que blogger est quelque chose de super positif. Comme toute chose, il faut savoir "consommer avec modération", bien sûr. Mais blogger, c'est se poser des questions: en vue de nourrir son blog, le bloggueur garde son esprit éveillé. L'idéal pour moi c'est dans le but d'avoir l'esprit ouvert et curieux vis à vis de ce qui m'entoure. Mais quelqu'un de plus introspectif sera à l'affût de ses émotions. Ce qui est une manière comme une autre de garder son esprit réveillé.
En fin de compte, ca n'est pas forcément avoir "une tribune personnelle d'opinion". A moins d'être journaliste ou politique, ou encore quelqu'un de médiatisé, les gens se foutent pas mal de l'opinion d'une personne que personne ne connaît. Non, en fait, je vois le blog comme une espèce d'outil de santé pour l'esprit... Une haltère mentale.
C'est pourtant tellement plus facile de se laisser aller doucement, suivre tranquillement ses petites activités sans regarder autour, se poser de questions, faire attention à notre environnement.

Interview

Lu dans "La Vie" de cette semaine (mes parents semblent y être abonnés, vu qu'on le reçoit régulièrement), l'interview d'Emmanuel Todd (par Slimane Zeghidour, je restitue mes sources). Je connais pas du tout ce bonhomme, mais il a une analyse de l'actualité qui fait froid dans le dos. Et il semblerait que ce n'est pas un énième pipeauteur, come on en connait déjà tant : en 1976, il avait écrit "La Décomposition de la sphère soviétique", dans lequel il prévoyait la fin de l'URSS. Aujourd'hui, cet anthropologue, démographe et historien sort un nouveau livre, devinez le titre: "Après l'Empire, essai sur la décomposition du système américain" (chez Gallimard). D'après lui, les Etats Unis sont en phase de déclin, avec un déficit net de 500 milliards de dollars et un produit industriel égal à celui du Japon (2 fois moins peuplé). Par conséquent, l'agitation dans le Golfe ne serait qu'une mascarade dans le but d'effrayer tout le monde pour quelque temps encore, car il n'ont déjà plus les moyens de poursuivre ce train de vie. Tout le bel arsenal présenté ne serait pas remplaçé, faute de sous.
C'est bien joli tout ça, mais s'ils se cassent la binette, qu'est ce qu'on devient, nous ?

Music

L'autre jour, j'ai enfin récupéré des cd prêté à un ptit gars de l'orchestre (c'était dans le but de lui ouvrir un peu l'horizon sur ce qui peut être fait avec un violon... au vu de son enthousiasme très, euh, "académique", l'expérience est considérée comme négative). Comme il fallait s'y attendre, il a donc plutôt apprécié Tarmac, tandis qu'il n'a pas dû aller très loin, d'après ses commentaires, dans l'écoute de Cornu. En récupérant mes deux galettes, je me suis aperçu que ça faisait un bail que je n'avais pas remis le "power trio" dans mon lecteur. Et en réécoutant leur premier album, bin je trouve ça presque punk... "J'ai besoin de tes mains", surtout, qui passait timidement à la radio il y a quelques années. C'est marrant, j'y avais jamais fait attention auparavant, à cet esprit. Et il est plutôt bon, leur album, je comprends pas ce qui lui a pas plus, au ptit.

24.3.03

 

Faites du roller...

... dans le métro ! Le bitume est terrible, bien lisse et tout (ne subit pas l'abrasion des pneus de voitures...), et il y a souvent des grands couloirs. Entre le RER C et le métro à Invalides, par exemple. En plus, ca descend un peu, et pour peu que les tapis roulants fonctionnent, personne dans le passage sur le côté... Grisant.
Par contre, vu que j'en vois pas beaucoup, des rollers dans le métro, bin je me demande si c'est autorisé, en fait...

21.3.03

 

Un blog qui parle de blog

Décidémment, qu'est ce qu'on semble se prendre la tête sur L'oeil de mouche (le blog, pas le vrai n'oeil). Récemment il y avait toute une controverse sur l'origine des web logs. Comme quoi quelqu'un aurait diffusé une fausse information... Euh.. sérieusement, on pourrait replacer le problème dans le contexte ? C'est pas réellement important de savoir si le premier blog était un journal intime (ce que je ne pense pas: les premiers types à avoir utilisé internet ne s'en servaient pas spécialement pour raconter leur vie), si ? Je crois que c'est un peu pousser à l'extrémisme du bloguisme, là.
Ceci dit, il n'y a pas que des querelles d'initiés sur ce blog dédié aux blogs. On y apprend pas mal de choses intéressantes: j'y ai découvert qu'il y a des machins de créés spécialement pour aller chercher les derniers posts de nos blogs préférés. Ce qui, en les téléchargeant pendant le ptit dèj', permet de bouquiner tranquillement durant le fastidieux trajet matinal (pour peu que l'on ait un portable, à moins qu'on imprime tout ça, je préfère le support papier, perso). Ca va plus vite quand on a l'habitude de lire plusieurs (dizaines de) blogs. Après, il y avait une histoire d'agrégateur, mais j'ai été lâché durement dans un virage serré et je ne m'en suis pas encore relevé. Avant de perdre connaissance, j'y ai eu le temps de relever cette jolie "définition" du blog (puisqu'il faut bien expliquer à ses ignares amis à quoi l'on passe ses journées...): le weblog est plus un carnet où on colle les idées qu'un moyen de rendre public [ses] pensées. J'aime bien cette version. Le blog reste cependant un truc d'initiés, pour moi.
Et plutôt que de s'intéresser à ce que c'est en pratique, je pense qu'il est plus intéressant de se demander par qui ils sont créés. Ce qui est un autre moyen, peut être plus facile, de les définir. Mon expérience reste limitée, mais je crois que le blogueur est une personne déjà plutôt "jeune": entre 15 et 35 ans (d'une manière générale)(désolé papy). Ensuite, on peut dire que ces personnes ont un niveau d'éducation relativement élevé. Bac et plus (pour ceux de plus de 18 ans). Je trouve également que ce sont des personnes plutôt cultivées, du moins en ce qui concerne la musique, le ciné et la littérature de ces trentes dernières années. Une curiosité plus développée que la moyenne. Et enfin, une culture technologique sans commune mesure avec "l'homme de la rue" (pratique, ce concept "d'homme de la rue"). Ca phpète, javaïse, ah, j'te mets L dans tous les coins (ouais, pas terrible, on fait c'qu'on peut). Qu'ils soient "geignards" (vu chez Joshua), drôles, introvertis ou l'inverse, les blogueurs "se ressemblent" tous un peu. Ils ont un profil type. Et ils utilisent l'outil internet d'une manière plus poussée que leurs congénères pour communiquer. Quoi de plus simple ? Le blog est un outil de communication d'une petite sphère de personnes. Parce que Blogger se vante de plus d'un million de compte, on pense que ca y est, le blog est un truc ultra connu, répandu, mieux: populaire. Or c'est pas trop le cas, je trouve. Un million, c'est bien, mais on est quand même pas loin de 6 milliards sur terre. Dans mon entourage, personne ne sait ce qu'est un weblog. Un quoi ? Un blob ? Euh non, ça c'est un vieux film d'horreur plutôt rigolo...
Je comprends que lorsqu'on est passionné de blog, mais de quoi (qui) que ce soit également, on en oublie un peu le monde extérieur. Ok. Mais faudrait pas virer à l'autisme non plus. C'est dans le monde réel que l'on vit (bien qu'on pourrait se dire que l'on est en train de dormir et de rêver, et que l'on vit "réellement" pendant les rêves... je laisse ce débat aux champions de Matrix, les conséquences de nos actes se déroulent dans "cette réalité" que l'on connait). Pas dans notre blog.

A part ça, j'ai vu (très très) souvent que les blogs utilisent des systèmes leur permettant de "tracker" leurs visiteurs. Nombre par jour, hits (?) ou IP, par quel chemins se sont ils retrouvés là. Cette dernière ayant ma préférence. Savoir qu'un individu est tombé sur notre page en tapant "Houston, we have a problem" sur Google, je trouve ça plutôt drôle (désolé, je peux rien pour toi). Mais d'un autre côté, il y a quelque chose d'un peu malsain je trouve. Un mauvais aspect de la curiosité. C'est pourquoi, malgré mon envie de savoir, j'ai décidé de ne rien installer de tel dans mon support d'idées. Je ne saurais jamais que trois millions (248 024) de personnes sont passées ici hier soir... Mais qu'importe ? Oui, le fait d'être beaucoup lu doit changer quelque chose, en fin de compte. On doit se dire de faire un peu plus attention, pas raconter trop de conneries, relire pour les doubles sens... Ca doit pourrir la vie d'un bloggueur. En ne sachant pas, on se préserve. On peut continuer d'imaginer qu'on n'est pas lu, pour écrire naturellement. Comme quoi, la connaissance n'est pas toujours profitable.

C'est formidable

En regardant le discours du président des Etats Unis d'Amérique, retransmis une énième fois sur nos chaînes françaises pour mon plus grand plaisir, j'ai compris. On a tout faux. Cet homme est un homme extraordinaire. Son discours est un modèle de tolérance, de gentillesse, oui oui, d'aide désintéressée. Il ne veut que le bien des irakiens, qui doivent aujourd'hui être très malheureux de ne pas être américains. Car par là même, c'est le bien de la planète toute entière, que Mr Bush (je n'ose pas l'appeler Georges, le saint homme) recherche. Et je trouve ça formidable, qu'aujourd'hui, un pays aussi puissant que l'Amérique ait à sa tête un homme aussi profondément Bon. Les Irakiens n'ont rien à craindre. Avec lui, tout ira bien dans le meilleur des mondes. Il va faire régner le Bien sur un pays qui n'a connu que le Mal ces trente dernières années. Quel message d'espoir incarne t'il pour l'humanité ! Je peux désormais oublier ces vagues sombres de pessimisme envers l'avenir qui m'assaillaient autrefois. Car avec un homme tel que lui, rien de mal ne peut nous arriver.
Enfin... j'espère que j'ai bien tout compris.

2001: une odyssée spatiale

Hier soir, ça passait sur Arte (merci à Flo de prévenir des programmes: je fais un peu plus attention, maintenant). J'ai trouvé ça un peu long, par moments. Ptet que je suis déjà trop formaté par le cinéma (et la musique, la télé, la mode...) actuel qui veut tout dire en un minimum de temps (parce que le temps, hé oui, c'est de l'argent). Mais le début, avec les singes... Franchement... Y a un autre truc que j'ai trouvé bizarre après coup, c'est le peu de place accordé à la Femme dans son film. Il y a des hôtesses, la mère de l'astronaute qui a fait un bon gâteau, et quand même, une doctoresse (quoique je n'en suis pas sûr) qui ne fait que tailler la bavette (quoique les questions importantes sont abordées par un professeur mâle) avec un Docteur important (il voyage tellement qu'il ne peut être présent pour l'anniversaire de sa fille, mais il va lui offrir un ouistiti pour compenser). Mais donc, on le voit, pas de rôle plus valorisant qu'une jolie cruche ou une pipelette. Il a dû mal vivre la "libération de la femme" qui a suivi, le père Kubrick. Sans être "féministe", bin quand même, j'ai trouvé ça bizarre. L'avenir imaginé n'est pas socialement différent de l'époque en cours... Pour un film de SciFi, franchement, c'est moyen. A part ça, j'ai bien aimé.

19.3.03

 

Grosse patate

Le lundi 17 mars est une nouvelle date (y en a pas bcp) de mes annales sportives. Sans y penser, sur un lancer qui n'était pas "extrêmement facile" (sans être difficile), j'ai frappé ma plus belle balle jusqu'à ce jour. C'est chiant, parce que sur le moment, j'y ai pas fait assez attention, ca m'a surpris, et j'ai pas assez "savouré" l'instant. Mon premier _véritable_ homerun. Le temps que je m'en rende compte et la balle était déjà loin. Enfin, ca fait plaisir. Surtout que je suis pas une masse, donc ca risque pas de m'arriver super souvent. Inutile de se mettre la pression pour les prochains matchs.

Ptet qu'on s'assagit avec le temps

Récemment, Guenille a posté un truc assez violent (j'ai trouvé) sur ses parents. Sur le moment, j'étais un peu "dégouté". Mais bon, y a pas si longtemps encore, je les détestais mes parents. Quand une relation parents-enfants est basée sur la crainte, on peut penser que c'est mal barré. Dans les faits, je peux pas dire que "je les aimais" quand j'étais ptit. Comme dans les films:
"-Je t'aime Maman !
- Oui moi aussi mon chéri"
S'ensuit une scène de câlins enfants/parents que je trouvais toujours... déplacée (obscène, c'est un peu trop fort).
Ou bien le truc classique:
"Ma maman c'est la plus belle du monde !
- bin c'est cool pour toi."
Donc vers autour de 15 ans, c'était pas la joie. Après, vers 17, 18, c'était pas nettement mieux non plus. Faut dire qu'ils étaient un peu débordés par tous ces changements qu'on leur imposait. Et la vieille école n'est pas réputée pour sa vitesse d'évolution.

Mais avec le temps, je ne peux pas nier qu'ils ont évolué, mes vieux parents. Ils ont réussi. Ils sont devenus plus cool. Plus compréhensifs. Ptet un peu plus ouverts aussi... Et j'en viens à éprouver une certaine tendresse envers ces 2 êtres, quelques soient les choix faits pour notre éducation. Aujourd'hui, je suis en passe de les comprendre, ces choix. Elever des mômes, c'est pas de la tarte, et de toute façon, y aura toujours un truc qui sera mal perçu. Alors ils ont fait ce qu'ils pensaient être le mieux. Contre vents et marées. Et il en faut, de la volonté, quand on a trois mômes qui reviennent sans arrêt sur des choix, des méthodes... Alors oui, c'est vrai, y a pleins de trucs qui m'ont fait bien chier. Qui m'ont mis dans des états pas possibles. Y a des mots que je n'oublierais pas, de peur de les reproduire. Mais malgré tout, si je deviens adulte un peu plus tous les jours, ça leur en doit beaucoup. Pour être parent, il faut avoir le courage d'être parfois détesté de ses mômes, même si c'est dur. Et aujourd'hui, j'en viens presque à les aimer, ces vieux barbons...

La merde / le trésor

Le consensus sur ce sujet me paraissait total. Y a de la musique un peu évoluée. Et il y a le reste. La variétoche qui, aujourd'hui, pisse sur les lettres de noblesse acquises auparavant par d'autres chanteurs. Et qu'importe le succès, ca n'est pas une référence fiable pour juger de la qualité musicale d'une oeuvre.
Eh bin non. L'autre soir, dans le bar de la St Patrick, je me suis entendu affirmer avec applomb qu'une Mariah Carey qui vend des millions de disques est forcément une grande artiste. Je ne nie pas ses talents vocaux, même si jusqu'à maintenant, j'en ai eu aucune preuve tangible. Mais les artistes, pour moi, c'est plus son équipe marketing que ses musiciens. Pour vendre aujourd'hui, ca ne me parait pas très compliqué: avec une visibilité suffisante, on doit pouvoir atteindre un chiffre minimum. Il doit même exister des tables, je suis sûr. Des équations. (X passages par jour) * (y radios) * (z semaines) + (alpha pubs télés) + (beta interviews) * (n magasines) = indice_de_vente.
Se reporter à la table IA à la page 7 du manuel pour faire correspondre l'indice avec le nombre de ventes pour chaque pays.
Pas de place pour le hasard dans ces machines.
Eh ben il en reste pour dire que [nombre énaauurme] d'acheteurs "ne peuvent pas avoir tort". C'est n'importe quoi. Le conditionnement, t'as entendu parler ? Et dire que je n'ai toujours pas lu "No Logos" de Naomi Klein.

Heureusement pour moi, ce soir, c'est Storytelling, B.O. du film éponyme, de Belle & Sebastian. De quoi me rassurer.

Absurde

Je fais des trucs bizarres parfois. Je _suis_ bizarre, parfois. Pour "communiquer" avec mon chat, j'ai appris à ronronner. Jusqu'ici, rien de trop hors norme. Mais quand je me surprend à ronronner pendant des dizaines de minutes tout en travaillant sur faisant de l'ordi, parce que le gros père s'est installé à côté de moi, là, c'est plus normal.
L'autre jour, c'est mon frère qui s'est enquis de mon état en me voyant faire des grimaces à mon écran. Je me détendais les muscles faciaux.
Surveilles toi, gars.

Help

J'aimerais bien savoir quoi faire dans mon template pour que mon texte s'affiche de manière à s'adapter à la taille de la fenêtre. Du genre qu'il prenne un peu plus de place en largeur lorsqu'il le peut. Si quelqu'un passant par là pouvait me l'indiquer, ca serait sympa. Merci d'avance. :-)

18.3.03

 

Sharon

Chez Maniatis, si on n'a pas de sous, on peut quand même se faire couper les cheveux. Parce que c'est chiant de couper toujours comme le demande le client (mais nooon ! pas comme çaaaa ! aaaaaah !), ils ont adopté le "training". Le training, c'est simple: vous leur fournissez la matière, ils vous fournissent la coupe-tip-top-branchée. En ce moment, il faut quand même être prévenus, c'est le 70's revival.
Une de mes amies s'est ainsi retrouvée au milieu d'une horde de créateurs pleins d'idées. N'osant remuer de peur de déclencher l'ire des dieux, elle s'entendit affirmer:
"Oh mais pour vous c'est bon, c'est facile, avec votre visage, on va vous faire une coupe à la Stone (yeepee) !
- euh.. Sharon Stone ?
- Non, non, Stone et Sharden !"

Objet: CONVOCATION A UN ENTRETIEN

Monsieur,
Vous êtes insrit(e) pas au point leur reconnaissance de genres... comme demandeur d'emploi depuis le ah quand même ?!.
Lors de notre dernier entretien, nous avions décidé ensemble d'engager un certain nombre d'actions de recherche d'emploi eu euh... c'est possible... .
Afin de faire ensemble le point sur vos démarches et d'examiner de nouvelles propositions de service, nous vous avions invité(e) à reprendre contact rapidement avec un conseiller ah ptet, ouais, mais en fait c'est bon, je me débrouille tout seul, pour l'instant je préfère, merci, c'est gentil, mais c'est bon .
A ce jour, vous n'avez pas entrepris cette démarche bin non, c'est bon je viens de dire .
Vous êtes donc convoqué(e) euh.. j'ai pas le choix ? et devez vous présenter au plus tard le 25 mars 2003 pour un entretien avec un conseiller pfff... la dernière fois j'ai poireauté toute la matinée, j'ai pas très envie, là, siouplait .
Nous vous rappelons qu'au cas où vous ne vous présenteriez pas, vous ne seriez plus considéré(e) comme étant à la recherche d'un emploi et vous seriez radié(e) de la liste des demandeurs d'emploi (1) ah... bon... .
Restant à votre disposition, nous vous prions d'agréer, Monsieur, nos salutations distinguées.

(1) L'article R. 311-3-8 du Code du Travail prévoit dans ce cas une impossibilité de se réinscrire pendant un délai de deux à six mois.

Le directeur d'Agence locale pour l'emploi.

C'est bon, c'est bon, j'arrive...

Dans la série "Goalkeeper"

Ou j'aurais pu dire "Dans la série On a toujours besoin d'un plus français que soi": l'équipe de hockey des Los Angeles Kings (dans laquelle la légende Wayne Gretzky a fini sa carrière afin de relancer l'intérêt faiblissant des consommateurs américains) a fait appel a son gardien rempaçant, le français Cristobal Huet pour ses deux derniers matchs. Décision courageuse dans le climat local ambiant ? Décision payante: 1 but encaissé pour 51 arrêts (!) sur les deux matchs. Comme quoi, il y a toujours moyen de s'arranger...

La paix en héritage

Petit article sur la vision de précédents "bénéficiaires" de la libération américaine. Si certains ont encore quelques doutes...

14.3.03

 


Dans la série "Politique"

Des élections anticipées vont avoir lieu dans la Belle Province. Au Québec, s'entend. Pour la première fois depuis... (depuis ? depuis je sais pas, je suis pas québecois), il n'y aura pas un parti, mesdames et messieurs, ni même deux partis, mais pour le même prix, vous (québecois) aurez le choix entre trois partis ! Oui, je n'ai pas dit deux, j'ai dit trois, ma bonne dame. Manifestement, c'est quelque chose de nouveau chez eux (ils auraient bien été embêtés, à notre dernière présidentielle...). Surtout que ce nouvel objet politique est emmené par un jeune premier, Mario qlq chose, avec des idées "qui ratissent large". Mais dans les cartons du parti Québecois (l'un des deux dinosaures, qui était là avant même l'arrivée des français), un référendum... Tatataaa ! D'ici 2005, on demanderait (s'ils sont élus... eh eh) une troisième fois (jamais 2 sans 3) à nos cousins s'ils souhaitent devenir indépendants du Canada. C'est quelque chose, chez eux, leur "particularisme". Et c'est quelque chose qui plait bien au français, du moins à celui que je suis, l'idée d'un Québec indépendant. Les séquelles de la blague du Général, la nostalgie d'un chez nous d'Amérique du Nord... mais surtout, la fin de la domination anglaise sur ceux qui furent français ! Une sorte de retour en arrière, comme s'ils "revenaient à nous", un peu. Ca, c'est vu du côté français. Parce que chez eux, on est les "maudits" français, qui les ont abandonnés par deux fois (la première, c'est l'abandon du Québec à l'Angleterre, la 2eme, c'est lorsque Lafayette est rentré après avoir délivré nos amis américains (qui ont oublié depuis... ;-p) sans penser à eux). Donc l'idée de la "souveraineté' n'a rien à voir avec nous. Non, les ptits québecois se sentent cernés, sur leur bout de province, par une marée d'anglophones, et pensent donc qu'ils seraient "mieux chez eux" comme ça. Seulement aujourd'hui, la condition du francophone a quand même bien évolué depuis 40 ans. On ne leur dit plus "speak white !" en classe. Les entreprises doivent tout traduire dans les deux langues. La loi 101 a changé beaucoup de choses. Ok, le bilinguisme, c'est toujours un mythe, plus tangible au Québec que dans les autres provinces. Bien sûr, dans les musées nationaux, on amalgame toujours encore facilement les vagues de colons français et anglais, sans faire la distinction nécessaire (?). Dans les faits, les immigrés asiatiques de la "wet coast" pourraient se plaindre un peu plus encore. A l'européen qui les a découvert cette année, les canadiens ont fait l'effet d'une Nation malgré tout. Et non de deux nations. Dans un pays aussi énorme, chaque province a ses particularités, et s'entendre est forcément difficile. Les anglophones semblent avoir un réel besoin des francophones pour se différencier des américains (avoir une reine, c'est pas suffisant), et les francophones, s'ils veulent tenir le coup face à la puissance du business du voisin méridional, ont également besoin de leurs "compatriotes". Alors chacun chicane, mais il serait temps qu'ils ouvrent les yeux: s'ils s'obstinent, ils seront bientôt un état de l'Union. Ca, c'est pour mon sentiment.
Dans la pratique, bien que la majorité des québecois rencontrés étaient ouvertement souverainistes, aucun ne semblait considérer l'Indépendance comme réaliste. Ils avaient plus en tête le modèle européen. Or, ils ne sont pas vraiment loin de l'idée qu'ils s'en font (quasi fédérale... on n'en est pas encore là). Ca doit être quelque chose dans leurs gênes, en fait. Des fois, nous les français, on râle comme ça, parce que ca fait du bien.

Quelques liens sympas

Parce que la politique... hein. Pour ceux qui n'ont pas le temps d'explorer la page par défaut:
un premier entre bd et poème visuel, on peut même aller jusqu'à l'espace.
Une souris vivante pour ordinateur: vous en avez rêvé, Project Angel l'a fait.
Le méta-moteur le plus court existant. Y a même des "previews", avec.
La F1 comme vous ne l'avez jamais entendue (système de son recommandé, aucun intérêt sinon).
Et pour finir, un ptit jeu rigolo: on pousse un type dans un escalier, plus il y a de dommages, plus il y a de points (43364 au premier essai)(eh eh).

Je pense, donc je suis

Quand j'étais petit, tout était simple. Jamais de soucis. Le mythe de l'âge d'or (j'adore). Tranquille, linéaire... Les récrés succédaient aux récrés. Les vacances aux vacances... Et puis, un jour, je me suis aperçu que je pensais. Je pensais par moi même. Je pouvais faire des trucs de manière autonome. Par exemple, euh... tricher grossièrement à un contrôle de physique, pourquoi pas ?
Imaginez que vous êtes prof. Prof de physique. Dans une salle pleine de paillasses, vous donnez à votre classe un contrôle, comme à chaque fois que vous leur en filez un. Vous êtes sur votre estrade, et pour une fois qu'ils se la ferment, vous profitez religieusement de cette pause (y a une histoire des 3 cimes du plaisir, bin, là, c'est la première: 28 mioches qui se la ferment... ahhhhhh). Et bon, quand même, comme votre boulot dans ce cas, c'est pas de piquer un roupillon (oh, tout le monde a 19, c'est merveilleux !?), vous faites un petit tour pour vérifier que tout se déroule selon les conditions normales d'un contrôle de connaissances (c'est les connaissances des élèves qui sont testées, pas celles du livre. Le livre il sait tout, déjà). Quelques élèves lèvent la tête, pour vérifier votre vitesse de déplacement et votre trajectoire (ne nous leurrons pas)(en mécanique, les bases sont connues bien avant d'ouvrir le livre de 2nde). Vous faites votre tour, et dans le lot, vous remarquez qu'un des élèves n'a pas cessé de vous fixer, tout du long. Lorsque vous vous trouvez au fond de la salle, loin derrière lui, c'est quand même bizarre. Vous passez votre langue sur vos dents (un reste de salade ?), vérifiez votre braguette (position haute = fermée), la tenue de votre perruque, celle de vos lunettes... Check list ok. Vous trouve t'il soudainement irrésistible ? Il parait bien jeune pour ça. Même s'il vous supplie du regard, il n'en est pas moins mineur (pioche, pioche !). Alors bon, vous remontez l'allée, il n'a toujours pas fini de vous contempler. Jusqu'au moment où, arrivé à sa hauteur, vous remarquez négligeamment posé sur ses genoux, un gros classeur. Ouvert à la page du cours.
En physique, tout s'explique. Chez moi, c'est pas le cas. Lorsque ma mère apprit que j'avais zéro à un contrôle pour tricherie, chose que je ne pouvais que nier (un bon élève comme moi, voyons, ca ne triche pas), elle décida une confrontation, en bon flic qu'elle était. Une confrontation, ça ne ment pas. L'un des deux se découvrira. Grâce à la magnanimité de ladite professeur, je m'en suis tiré avec le "bénéfice du doute". La note seulement divisée par deux. Deux comme deux mois de sommeil à rattrapper. Aujourd'hui encore, je le nie: il était dans la case, ce putain de classeur, pas sur mes genoux !

12.3.03

 

Maussade

S'il y a un mot qui me semble caractériser notre époque, c'est bien celui ci. Des guerres partout, "le spectre du chômage" (Hou ! Hou!) partout, des gens qui font la tronche dans le RER et le métro partout le matin, des gens qui font la gueule dans le RER et le métro partout le soir, des sdf partout, le sida qui n'en finit pas, la "pression" de la publicité partout (Faites un régime ! Achetez les nouvelles fringues de la nouvelle collection !), gna gna gna, gna gna gna. Et par dessus tout, la musique. Maussade. L'impression qu'aujourd'hui, lorsqu'on veut faire qlq chose d'un peu recherché, expérimenter des trucs, bref, être un groupe intéressant, il faut faire des trucs plaintifs. C'est le triomphe du mode mineur. Et lorsqu'on ne tombe pas dans la plainte, on a le choix entre la grosse colère, la nostalgie. la "révolte", dans le meilleur des cas, la "mise au point".
Ok, les évènements sont pas nettements en notre faveur si on veut le voir comme ça.
Mais se pourrir la vie à se plaindre, ça fait pas avancer les choses, ça ne résoud aucun problème, et on reste enfermé là dedans. On moisi.
Je rêve d'une résurrection des Beach Boys qui balairaient tout ça, avec des textes bidons et une bonne humeur contagieuse. Mais qu'on ne me parle pas des produits de real tv...

Tous les hommes sont mortels

Et c'est ce qui fait l'intérêt de notre séjour ici bas. C'est peut être le seul message positif du roman du même nom, de Simone de Beauvoir. L'idée de départ est sympa: un type, qui veut réaliser de grandes choses pour sa petite ville italienne du milieu du Moyen Age, boit l'élixir qui lui donnera la vie éternelle. Et s'attelle à la tâche. Mais d'après la romancière, c'est sans espoir, et il s'en aperçoit relativement vite, en plus. "On aurait dit qu'un dieu buté s'appliquait à maintenir entre la vie et la mort, entre la prospérité et la misère, un immuable et absurde équilibre". Tout ça est d'un pessimisme.
Je préfère encore "Un jour sans fin", avec son épilogue cucu.

Chance et travail

Le rôle d'un gardien de hockey sur glace est simple et éprouvant. Pendant trois tiers temps de 20 minutes, il est chargé de stopper tous les palets cherchant à s'infiltrer derrière lui. Simple. Eprouvant parce que c'est le seul joueur de l'équipe à jouer l'intégralité du match (s'il ne fait pas trop de bêtises, sinon il est remplacé). Avec l'équipement, le stress et les efforts brutaux, il doit bien perdre 5 kgs par match. Tous ceux qui ont essayé le simulateur du Hockey Hall of Fame de Toronto (j'ai pas osé), ont une idée précise de la vitesse des projectiles et de la concentration nécessaire...
L'an dernier, le meilleur gardien, récipiendaire (en bon québecois) du Trophée Vézina correspondant fut le gardien des Canadiens, le "jeune" José Théodore. A tout juste 25 ans (un gardien semble atteindre sa "maturité" vers 30 ans passés), il ajouta à l'exploit celui de remporter par la même occasion le trophée du meilleur joueur sur la saison (Trophée Hart). C'est dire s'il fut déterminant pour son équipe de posséder un tel talent. J'imagine que les qualités requises sont un sang froid hors du commun, une rapidité exceptionnelle, des réflexes de surhomme, un mental en acier. Qualités travaillées sans relâche à l'entrainement. Et également, sans une part de chance non négligeable, pas d'exploit.
Est ce un simple manque de chance qui expliquerait ses irrégularités présentes ? Depuis le début de la saison, en octobre, il alterne le meilleur comme le pire.

10.3.03

 

J'aime pas

... voir mon blog plusieurs jours de suite sans changements. Ca m'énerve un peu, en fait. Je me dis "eh, ça sert à quoi de faire un blog si tu ne postes pas ?". Alors qu'en fait, j'ai pas forcément envie de poster. Mais ca m'énerve quand même. Ceci dit, j'ai envie de poster ce soir.
J'avais d'ailleurs 2/3 liens à rajouter, mais comme je peux plus poster sur le pc habituel, ca sera pour plus tard.

Netscape vs. IE

Je suis pas un geek, ca semble sûr. J'ai compris que dans le monde des blogs, on utilise plutôt Mozilla ou Opera. Enfin, des trucs un peu moins connus. J'ai mes petites habitudes, alors quand IE refuse obstinément de fonctionner, caprice d'enfant gâté sans doute, j'utilise Netscape. Et quelle n'est pas ma surprise lorsque je m'aperçois que 1) ce machin n'affiche pas "aussi bien" ma page que IE (du genre les outils sont tous décalés à gauche, pt1), mais qu'en plus (2), il n'affiche pas non plus tous les boutons lorsque j'édite mes posts: pas moyen d'ajouter un lien http, pas moyen de mettre en gras. Dans tes rêves, en italique. Le pire de tout, (3) c'est que si j'ai le malheur de modifier mon template, il me squizze le permalien et les trackback. Enfoiré. Si une explication "réaliste" et plausible (j'ai bien dit et), j'aimerai bien la connaitre. A part ça, il m'est encore venu des envie de tuning (j'espère que c'est pas trop grave). Du genre une section "about" bingirlisée, et des scrollbars (tant qu'on y est, dans les autres.
Un lien sympa, quand même, à ce propos c'est googlefight.

Culturons, culturons

Concert de musique classique d'un jeune orchestre, vendredi dernier, à Paris. Bon niveau (semi-pro, pour faire jargon). Une soliste qui s'échauffait tranquillement sur un Quizz "les 24 Caprices de Paganini"... On pourrait se dire que "si les choses on été faites comme il faut" (et 500 flyers, ca semble pas mal), dans une ville comme Paris, il y aura un peu de monde. Mais n'est pas Berlin qui veut. Je remercie au passage les 2 petits mômes du 2eme rang pour ne pas avoir fait trop de bruit en se battant. Lorsqu'il y a autant de monde dans la salle que sur la scène, cela vaut il la peine de jouer ? Certainement. Mais c'est sûr qu'on préfererais glander chez soi. J'espère que le ptit chef aura retenu la leçon: 18h30 n'est pas une heure pour un concert. Même un vendredi.

La vie étudiante

Les bons blogs sont reconnus aux nombre de commentaires ? Petit débat sympa chez Walkyrie, à propos de la vie étudiante. Le mythe. Les rêves brisés de lycéens assoiffés de connaissances, de reconnaissance et d'expérience... Est ce que le mythe des "meilleures années" viendrait de notre propention à sans arrêt regretter les années passées ? Comme l'âge d'or, en fait ? Mes "meilleures années" sont derrière moi. Ca me parait clair. L'ambiance de ma classe de 4eme, ainsi que celle de ma seconde sont parmis mes souvenirs chéris, gardés précieusement et naîvement comme des reliques. Mais il faut avouer qu'il est difficile d'affirmer "oh, ma meilleure année ? Dans 3 [8, 13, 22...] ans, assurément."
Pour ce qui est de la fac, j'y ai passé quelques années, et la simple idée des exams suffit à me dissuader de reprendre un DEA, même si chercher un job, c'est chiant. C'est vrai, c'est galère d'avoir des trucs à réviser, juste pour montrer qu'on a bien compris le cours (grâce au td, en fait...) au prof d'amphi, alors que lui, le prof, n'a pas compris que nous étions de simples étudiants. Chose pourtant élémentaire. Avec la conséquence d'un exam infaisable quelque soit le temps imparti (il me reste 3 heures ? Je peux partir maintenant, quand même ?). Qui sèmera le doute dans son esprit. Et parfois même dans le nôtre. Bon pour les exams, d'accord. Mais c'est bien le seul "contre" à la vie d'étudiant. Pour ? La simplicité. On n'a pas 36 000 trucs à penser. Du genre, - élever correctement ses enfants en assurant une présence parentale régulière, "suffisante", attentive; - évoluer de manière intéressante professionnellement (pour faire bref); - mener une vie de couple enrichissante et épanouissante, sans trop d'interférences négatives de la part des "monstres ingrats" que l'on a mis au monde (pour faire bref aussi); tenter de se garder un "jardin" que l'on cultive réglièrement, qui nous permette de nous accomplir en tant que personne, de nous enrichir, et par là même d'enrichir nos espaces précédemment cités. Je ne parle pas (enfin, si) des impôts à payer, des parents qui vieillissent et dont il faut, à notre tour, se soucier, des amitiés à entretenir, des vacances imaginées au soleil mais qui se feront chez papy et mamie pour cause desdits impots (oubliés), des retraites à prévoir par le biais d'une caisse de prévoyance peu prévoyante qui banqueroutera à la veille du grand pot... Et j'en oublie. Non, non, quand on est étudiant, la seule chose à se soucier (du moins pour les chanceux -quant aux conditions- comme moi), c'est les études. A la rigueur, la teuf du samedi avec les potes. Mais est ce un souci, ca ? On trouve quand même moyen de râler. Pour des histoires, somme toute amusantes, de bde ou je ne sais quoi. Le type venu de prépa qui a oublié de laisser ses "bonnes habitudes" à la porte de la salle d'exams, et qui sème un vent de panique dans son entourage lorsque celui ci s'aperçoit que le type en question n'écrit pas sur le verso de ses brouillons, le recto étant religieusement déposé face contre table (! mais ca va pas ! mais ca va pas ? mais il sort d'où ?). Ou plus sérieusement, sur le niveau général. On se monte un peu la tête la dessus. Comme si les études étaient importantes lorsqu'on commence un job. Les études sont un bagage qui nous sert par la suite à raisonner de manière efficace dans différents domaines. C'est tout. Du moins pour moi. Alors la vie d'étudiant, avec ses cartes imaginaires, ses tarifs préférentiels, ses congés, ses soirées... Bin c'est sûr que ca doit manquer.
Evidemment, il y a parfois des annus horribilis. On se retrouve avec des gens dont la supportabilité décroit proportionnellement avec leur proximité, et ce d'une manière inversement exponentielle avec l'avancement de l'année. Par exemple, on se pointe un début d'année, et on s'aperçoit rapidement que le nombre de mecs est très inférieur au nombre de nanas. "Bon plan cette licence !" nous vient tout de suite à l'esprit, en bon mâle que l'on est. Au bout de quelques mois, on n'en peut pourtant plus et l'on n'a même pas envie de connaître la raison qui a poussé une camarade à inviter tout le monde sauf nous et notre pote à sa crémaillère ("y avait pas assez de place", officiellement, est toujours numéro 1 au top des excuses bidons, bientôt 5 ans après. Et "tu as une tête qui lui rappelle quelqu'un qu'elle n'aimait pas à Clermont Ferrand", officieuse, est numero 2). Si l'on ajoute la mésentente TOTALE de l'équipe de professeurs, ainsi que des méthodes dignes du moyen âge pour certains, alors oui, il y a des moments déprimants. Cependant rien d'infranchissable avec un bon cercle d'amis extérieurs, et des activités extra universitaires enrichissantes. Voire une réorientation en fin d'année. Alors peut être, tout n'est pas parfait. Pas comme on se l'imaginait. Mais si l'on n'est pas content du cours, il y a le td. Et si l'on a la chance d'avoir peu d'heures, il y a la bibliothèque, dont la richesse est égale à notre flemme. Des problèmes "simples", aux solutions "simples". Tout ça parti de la simple remarque que "La fac, c’est le culte de la médiocrité". Si l'on ne se sent pas bien quelque part, il faut examiner la possibilité d'un changement. Si l'on veut rencontrer des gens, il faut se bouger le cul et aller au devant, quitte à manger des oeufs quelquefois.
Face à l'avenir, je ne suis qu'un petit garçon apeuré.

7.3.03

 

Démocratie

Elections présidentielles en Arménie: le président sortant, Robert Kotcharian, réélu avec 68% des suffrages. Formidable. Au premier tour déjà, il était presque passé: 48% des votes selon les chiffres officiels. Selon les chiffres officiels. En pratique, j'ai appris que c'était 12%. Pas 48, 12. Alors quelle crédibilité accorder aux chiffres du second tour ?
N'y a t'il qu'une seule forme de démocratie applicable ? En pratique aujourd'hui, à moins d'être la Chine (ou les US...), difficile pour un pays de se passer de la démocratie. On en a fait une valeur phare, symbole de respectabilité et par conséquent caution des investissements multinationaux.
Dans la réalité, j'ai plutôt l'impression que les pays qui ont besoin de ces investissements se livrent à une mascarade de démocratie. "Ca vous fait plaisir ? Tant mieux !". Et continuent de fonctionner selon leurs coutumes, qu'elles soient archaïques ou pleines de bon sens, gentiment ignorées par la communauté internationale.
Un pays comme l'Arménie fonctionne aujourd'hui de manière "clanique". Les gens se rattachent selon leur naissance, leur mariage... à un "clan", chacun ayant pour intérêt les intérêts de son clan. Le système clanique ne me semble pas contraire au principe de la démocratie. Si une représentation équitable (proportionnelle ou autre) des clans est respectée, où est le problème ? Ca n'est pas si différent des systèmes de partis en fin de compte.
Ce qui pourrit tout une fois de plus, c'est la désagréable habitude humaine de ne pas vouloir partager. Une fois au pouvoir, on s'en met tant qu'on peut, plein les poches, plein les amis, et lorsque vient le tour de céder sa place, on s'y accroche comme un désespéré. C'est désespérant.

Un peu de futilité

Pour se changer les idées, et oublier qu'on ne nous demande pas d'être égaux. Vu chez Poxx: le simulateur de mec bourré. Hilarant.
Egalement, les rigolotes aventures de Focu. Bien dans l'esprit du temps.

Les blogueurs ne sont pas sportifs

Ou du moins, il ne s'intéressent pas à la voile, c'est plus exact. La Coupe de l'America a été remportée sur un score sans appel par le défi Suisse, mené par... le Néo Zélandais Russel Coutts. Avec un équipage international. C'est juste parce que les sous viennent de Suisse que l'on dit que c'est une victoire helvète ? Dans ce cas, il faudrait penser à informer tous les athlètes bahaméens et autres caribéens que lorsqu'ils gagnent, c'est les US qui récoltent la médaille. Bin oui, ils s'entrainent sur des campus américains et sont sponsorisés par Nike...
Enfin, on est maintenant sûr d'avoir tout un boxon d'ici 2 ans (c'est le vainqueur qui détermine les règles, et il paraitrait que la Coupe Louis Vuitton, éliminatoire des challengers, s'étalerait un peu histoire qu'on nous en abreuve un peu plus...) à propos du plus vieux trophée sportif existant. Pensez donc, depuis 1851, elle n'a pas mis le pied en Europe. Dommage que quelque chose dont l'esprit est aussi élégant se transforme en machine à fric, à son tour. Sur le pied de guerre: toutes les villes européennes ayant un tant soit peu les possibilités de voir évoluer des Class America dans leurs eaux. Salées, les eaux, c'est obligatoire.
En effet, la coupe, c'est pas une histoire de marins d'eau douce...

Les objets n'ont pas d'âme

Non, non. Pas d'âme. La science, en apparaissant, a dépoussiéré beaucoup de croyances. En particulier celle ci.
Pourtant, lorsque je joue du violon, je jurerais qu'il a une personnalité bien à lui, mon ptit gars. Il y a des jours, comme ça, où je sens dès le début qu'il n'a pas envie de chanter. Et quoique je fasse, je n'en tire alors rien de bien bon. Il est à moitié endormi, même lorsque j'ai pris la précaution de le réveiller lègèrement par de gentilles gammes. Et à l'inverse, d'autres jours, il éclate dès les premières notes, comme s'il n'avait attendu toute la journée que ce moment. Il sonne comme une trompette, il brille, fait son intéressant. Ne se contente pas des partitions imposées, et exige un peu plus de moi. Plus de spontanéité. Plus de technique. Plus de joie.
Avec ça, il faudrait que je pense que mon violon n'a pas d'âme... ?

Quel personnage d'Héroic Fantasy êtes vous ?

Vu chez Mandarine.

I Am A: Neutral Good Human Fighter Ranger


Alignment:
Neutral Good characters believe in the power of good above all else. They will work to make the world a better place, and will do whatever is necessary to bring that about, whether it goes for or against whatever is considered 'normal'.


Race:
Humans are the 'average' race. They have the shortest life spans, and because of this, they tend to avoid the racial prejudices that other races are known for. They are also very curious and tend to live 'for the moment'.


Primary Class:
Fighters are the warriors. They use weapons to accomplish their goals. This isn't to say that they aren't intelligent, but that they do, in fact, believe that violence is frequently the answer.


Secondary Class:
Rangers are the defenders of nature and the elements. They are in tune with the Earth, and work to keep it safe and healthy.


Deity:
Lathander is the Neutral Good god of spring, dawn, birth, and renewal. His followers believe in new beginnings, and work for the betterment of all. They have no preferred weapon, but they typically wear plate mail and a shield, with red and yellow tinting. Lathander's symbol is rosy pink disk, typically cut from rose quartz.


Find out What D&D Character Are You?, courtesy ofNeppyMan (e-mail)



Pas de bol, tu vis dans le monde réel...

5.3.03

 

Patience

C'est lorsqu'on est tranquillement en train d'ajouter les dernières touches à un post que l'on n'a pas sauvegardé, et que l'on fait une fausse manip' (merci à yahoo messenger au passage) qui nous donne l'occasion de _tout_ recommencer, que l'on mesure alors notre degré de bloguémie.

Made by Bingirl





Take the C data type test



Après avoir regardé les différents résultats possibles, je me suis dit que finalement, elle n'était pas aussi méchante, la ptite Bingirl. Et juste alors, patatras ! "J'me suis fait piéger ! Sûr qu'il y a un 2nd degré là d'dans !"

Qu'évoque l'Asie pour vous ?

Après une dernière répétition avec cet orchestre hier soir, je me suis fait brainstormé à propos de l'Asie par l'amie d'une amie, étudiante en DEA de Sociologie. Ce qui m'a amené à repenser à mon attirance pour ce coin de planête où je n'ai jamais mis les pieds.
Quand j'étais tout ptit, mon papa était marin. Un vrai marin. Absent pendant 4 mois, pendant 6 mois, puis de retour pendant 2 ou 3. Tour du monde etc. Et s'il y a une chose qu'il nous a transmise, c'est bien sa curiosité envers le Japon. Porter un kimono à deux ou trois ans, s'endormir sur les exploits du "Prince Fuji", ça s'appelle de l'influence.
Quelques années plus tard, c'était dans la ligne traditionnelle japonaise, de la copie pure et simple du grand frère. Avec quelques années de plus, il avait accès à plus de choses que moi. Les bouquins de la bibli adulte, en particulier. Les histoires de samouraï. Je lui empruntais furtivement ses lectures lorsqu'elles me plaisaient. Son ami du collège, d'origine vietnamienne, chez qui il allait parfois s'empiffrer de nems est à la base de mes goûts pour la cuisine d'extrême orient. Qu'il en soit remercié. Arrivé au collège, j'ai fait pareil.
Par la suite, lorsqu'un ami m'annonça débuter le Vovinam Viet Vo Dao (c'est un peu long mais c'est le nom complet), je me suis empressé de l'accompagner. Et lorsqu'on pratique un art martial, à la différence d'un sport de combat, on s'intéresse à "l'esprit" de cette pratique, puis plus simplement à l'esprit. D'où découlent les lectures du Dalaï Lama.
Mais en France, même sans avoir pratiqué un art martial, je crois que toute une génération a baigné dans la culture asiatique, niponne (ni mauvaise) plus précisémment. Avec les mangas qui défilaient à récré à 2, puis au club dorothée, difficile d'y échapper. D'Ulysse 31 ou Goldorak à Dragon Ball, il y a pas loin d'une quinzaine d'année. Ca marque.
Alors aujourd'hui, quand on me demande à quoi me fait penser l'Asie, je réponds mystère, zen, sérénité, beauté, maitrise de soi, dépassement...

Bien que j'ai suffisamment lu pour avoir un aperçu de leurs travers. Policées, dans lesquelles l'individu n'est rien face au groupe, pressionnées de partout. Résumées dans le proverbe: "On tape toujours sur le clou qui dépasse".

Où il est question de blog

Pris un peu de recul ces derniers temps. Abandonné l'idée du post journalier. Après réflexion, 1) ça ne sert à rien de se forcer lorsqu'on n'en a pas envie. Bloguer doit rester un plaisir. 2) Bloguer doit passer après toutes les autres choses à faire. En théorie... Dans le cas contraire, en effet, je me mets à négliger des trucs plus importants. Or, jusqu'à preuve du contraire, bloguer n'est pas important.
A part ça, je pense qu'on se monte un peu la tête avec "le phénomène des blogs". Si l'on compare le nombre de blogueurs avec la population, c'est insignifiant. Les blogueurs ne sont qu'une poignée, même s'ils sont plus nombreux que l'an dernier. Seulement, entre eux, ils organisent pleins de trucs, se lient, se copient, s'influencent. Tout ca fait du bazar...

3.3.03

 

Le troisième jour du troisième mois du troisième millénaire

Bin c'était aujourd'hui. J'ai sans doute loupé quelque chose aux infos (pas regardées, en fait), mais cette date faisait fantasmer pas mal de monde. Le 3/3/3. En plus le chiffre trois, c'est mon porte bonheur (quand on additionne tous ses chiffres dans la date de naissance). C'est un chiffre qui revient souvent, chez moi, aussi. Mes parents ont eu 3 garçons. Je suis né 33 ans jour pour jour après Hiroshima... Que des conneries en fait: il ne s'est rien passé aujourd'hui !
En tous cas, la World Prayer Team (si, si, ca existe...) organisait une prière spéciale, en demandant à tout le monde de prier à 15h33 (dans son fuseau horaire respectif): The Holy Spirit is moving in a mighty way, and is calling His people to pray on this date. The very best thing we can do is to respond to His call and pray! L'appel de mon cul, vous l'avez entendu ? J'aime bien me moquer de ce genre de trucs. Même si c'est pas spécialement intelligent. Je trouve que prendre les gens pour des cons sous prétexte de religion, c'est quand même l'arnaque la pire qui existe. La médecine de Sainte Hildegarde, les apparitions... gna gna gna... Enfin, tant qu'ils se contentent de prier, ils font de mal à personne.
Jusqu'à preuve du contraire, la plus belle prière à mes yeux, c'est l'action.

Abandonner... ou persister... ???

Quand faut il laisser tomber ? Comment peut on savoir que ça vaut encore la peine de s'accrocher ? Quand on laisse tomber, on peut plus savoir que ça serait devenu terrible si on avait attendu encore un peu. Et si on s'accroche alors qu'on devrait pas, on peut penser que ça va s'arranger. Le serpent se mort la queue et on reste sur notre popotin.
Vendredi après midi, je me suis pris "ma claque". Cet orchestre a un bon niveau. Un très bon niveau, "pour des amateurs". Et moi, en une semaine et 3 répèt', je dois arriver "salut, c'est moi... faciiile...". Je me suis dit "bon, je vais voir les partoches samedi au calme, ca va aller, c'est normal". Samedi matin, je me lève, et après avoir un peu tourné en rond, admiré le pc du cousin... j'empoigne le taureau par les cornes et m'attaque à ma frayeur. Après une petite demi heure, je me suis rendu à l'évidence: pas possible de jouer ça en concert en une semaine. Après conciliabule avec les frangins et le cousin, qui me conseillaient d'aller quand même à la répèt de l'après midi, j'ai appelé et laissé un message au chef: toutes mes excuses, mais "je crois que ca va pas être possible" (j'aime bien les conseils). Rappelé trois heures plus tard, il me convaint de venir. Il se rend bien compte de la difficulté mais ce dont il a avant tout besoin, c'est un effectif étoffé. Pour les passages doux (= faciles). Pour les autres, j'ai suffisamment d'expérience pour passer en mode "play back" si ca tourne mal. Alors j'y suis allé. Et ca s'est bien passé.

Maintien du cap

Dans son "Traité des 5 roues", Miyamoto Musashi affirme qu'en cas de mauvais moments, il faut bien garder son but en tête, et ça va tout seul. On serre juste les dents. Comme un bateau en pleine tempête qui garde la ferme volonté d'arriver au port. J'ai donc repris ma recherche de job. Envoi de cv. Base de données. Je sais pas très bien où tout ça va m'amener, mais je sais que je veux trouver un job. En finir avec ce compte en banque anorexique. Oublier cette "colloq' " avec un frère trop grand pour être encore ici. La ferme volonté d'arriver au port, en fait.
C'est pas très compliqué finalement. Juste regarder où on pose les pieds.

Adieu mon amie

Bon vent, bonne route. Que la chance soit avec toi. Tu ne m'as pas pardonné, ce qu'on pourrait quand même attendre en premier d'une amie, alors tant pis. Oui, j'assume mes conneries. Mais tu aurais pu avouer que tu n'es pas non plus toute blanche dans cette histoire. Enfin, c'est pas grave, ça n'a plus d'importance. J'en prends l'entière responsabilité puisqu'il en est ainsi. Je comprends qu'il est difficile d'admettre que quelqu'un qu'on aime puisse se révéler... humain. Dans le sens le moins noble du thème. Ce qui ne veut pas dire que je suis 100% du temps un horrible type (enfin, je crois pas). Mais il peut arriver de chuter. Et dans ces moments, une main pour se relever, c'est quand même drôlement agréable.
Ta mise au point a été claire, mais parfois, j'ai le sentiment de ne pas y avoir fait "la réponse attendue". J'ai assumé. Présenté mes excuses. Tenté d'enterrer l'affaire, qui manifestement te dérangeait tellement. Je ne sais pas si c'est ce que tu voulais.
Je crois maintenant qu'on aurait dû exposer les faits en pleins jours, les observer sous tous les angles, en discuter, prendre des mesures, avant de les mettre au trou. Parce que regarde le résultat.
Adieu.