Le bâton de marche

30.9.03

 

Concert

Avis aux amateurs de musique classique :

Concerto en sol majeur de Vivaldi
Ouverture de la Flûte Enchantée de Mozart
Concerto pour deux violons en ré mineur de Bach
Ouverture d'Egmont de Beethoven
Pavane pour une infante défunte de Ravel
Le Freischütz de Weber

Tel est le programme du prochain concert du Perpetuum Mobile, le samedi 11 octobre prochain à 17h 19h [edit du 9/10]. Concert qui aura lieu dans une chapelle au 12 rue Bossuet dans le 10eme, métro Gare du Nord.
Les jeunes membres de l'orchestre ne sont pas filmés 24/7, aucun ne devrait être éliminé à l'issu de la performance, et personne ne remportera (du moins dans l'immédiat) de contrat avec une major pour un album de fade guimauve, ni même de somme fantastique - le concert est à priori gratuit.
Mais la culture, ça ne se passe pas qu'à la télé.
 

Simplicité

Les compliments, c'est dangereux, parce que ça fait plaisir.
Donner et reçevoir. C'est difficile de conjuguer ces deux verbes. En pratique.
Soit il est plus facile de donner, car on est gêné de reçevoir. Soit on aime reçevoir, mais on est incapable de donner.
Non qu'il y ait forcément deux types d'individus, ca serait un peu trop simple. Mais suivant les situations plutôt.

Il y a des moments où donner fait plaisir. Car _l'acte_ fait plaisir à quelqu'un. Parce que c'est valorisant, aussi : "Il n'y a pas de bonne action gratuite" dit Phoebe dans un épisode de Friends.
Et puis lors d'une autre occasion, c'est beaucoup moins amusant. Parce qu'on ne maitrise pas toutes les étapes du processus. Que cela ne se passe pas au moment ni à l'endroit où on le voudrait. Quand donner bouscule nos habitudes ou notre façon de penser, bizarrement, c'est beaucoup moins drôle. Moins agréable. On aurait presque l'impression de se faire forçer la main.
Reçevoir, c'est un peu pareil. Difficile d'accepter l'acte gratuit de quelqu'un envers nous, d'autant plus si on l'apprécie, et parfois encore plus lorsque c'est justement ce dont on a besoin. Sorte de rebellion de fierté, qui nous gêne dans la digestion. On se sentirait minable, pour un peu. Saloperie d'ego, quand même.
Est ce que reçevoir nous place forcément dans une situation de "personne bien / personne nulle" ?
En revanche, lorsqu'on croit que l'autre nous est redevable, ou dans les situations où l'on n'a pas une personne en face mais une anonyme paperasserie, alors ça n'est jamais vraiment assez.

Il y a tout un processus qui s'est mis en place autour de ces simples actions : donner et reçevoir. Gratuitement, sans raison, comme ça parce qu'on en a envie... ca n'est plus vraiment dans nos moeurs. Une perversion distillée par notre vieux fonctionnement social et commercial, où tout doit se payer ?

Et puis un jour on rencontre des personnes qui bousculent notre petit monde. Au début ça énerve un peu. Quel manque d'éducation ! Quel manque de respect ! Mais on se prend à réfléchir...

Et si dans toute action de reçevoir, il y avait un don caché ?
 

Vous reprendrez bien un peu d'hyperlien ?

Insomnie ? Comptez les moutons ! Il faudra que je teste ça un jour où je mets plus de 40 secondes à m'endormir... (Via Jez Smith)

Puritanisme. Une campagne de pub interdite par les autorités compétentes moscovites. En effet, c'est choquant ! (Via Peter)

Voyage : Jules et Diep sont deux québecois en vadrouille en Asie, depuis le 3 septembre dernier, jusqu'au 29 février prochain. Cé tiguidou !

Pour ceux qui s'intéresseraient au bouddhisme. Un site intéressant, avec pas mal d'explications.
 

Amoureux... bientôt ?

Elle, d'abord, se faufile jusqu'à la porte fermée et s'y appuie, de dos, en regardant vers l'ouverture sur le quai, par laquelle s'engouffre toute une foule volumineuse... Je ne me rend pas compte tout de suite qu'elle attend. Quelqu'un.
Lui arrive ensuite, après la fermeture des portes, et en contournant les obstacles sur son passage, il la rejoint. Il se tient droit sur ses jambes, légèrement au dessus d'elle, et la dévore des yeux.
Elle lui sourit.

Il lui parle, et l'éclat cannibale de ses prunelles s'estompe momentanément. Elle lui répond en avançant légèrement le visage, ce qui la pousse à lever très haut les yeux, comme implorante : "Embrasse moi s'il te plait !".

Ils discutent tranquillement de je ne sais quoi. Je ne les écoute pas, tout occupé que je suis à les détailler subrepticement. Ils ont une dizaine d'années de plus que moi, et il a déjà des reflets argents dans ses cheveux bien coupés. Elle glisse une mèche de son carré ondulé derrière l'oreille tout en parlant, mécanisme de séduction tellement banal, mais pourtant tellement craquant. Ils ont le même style tous les deux, classiques mais détendus. Elle a de jolies chaussures à talons, il porte une chemise en coton ouverte sur un t-shirt noir. Leur discussion est tranquille et amicale. Quand elle parle, il regarde ses lèvres. Pourtant, il ne l'embrasse pas. Quand elle parle, elle regarde ses yeux.

Ils descendent avec moi à Gare du Nord et disparaissent dans la foule.
 

Message Perso

J'ai emprunté le petit gif "blogshare" ci-contre, il y a quelque temps déjà. Mais en l'affichant l'autre jour, impossible de me rappeler à qui...
Si cela pose problème, me contacter.
En attendant, je l'utilise.

26.9.03

 

Navajo Dream

They want me to dance, man
They want me to dance
They want me to dance
And I get scared
They want me to dance, man
They want me to crawl
They want me to go down
And I crawl again

I feel like I'm a cat, man
Can't feel like I'm a man
I get out and I look down at my legs
I feel like I'm a cat, man
And they believe I dance
I get out
I get out of their brains

Everything's ok, I lost my way

They stop me at the top, man
They stop me at the top
They stop me
Stop
And try again
I rush down to the bottom
And I get at the back
I slump down in the middle of the crowd

I turn round and I watch, man
And I turn round again
I'd like to believe it
But I can't
She gets me on the run, man
Shet gets me with a gun
She holds onto the railing
And she bends

Everything's ok, I lost my way

I feel like I'm a cat, man
Can't feel like I'm a man

- Music by : Venus
Lyrics by : Marc A. Huyghens -
 

Dit

"Quand on se brûle avec de la soupe brûlante, on souffle même dans le yaourt."

- adaptation libre d'un proverbe roumain par Sori -
 

L'hyperdimension du blog

Troisième édition de ParisCarnet mercredi prochain. Venez donc partager une bière et discuter ! Cliquez sur le lien pour en savoir plus.

Y a des petits chanceux, quand même... J'aurais donné dix ans de ma vie pour partager une expérience comme celle des moussaillons du Fleur de Lampaul. Maintenant que ce dernier a été racheté par Hulot (Nicolas, pas l'autre monsieur), ces expéditions embarquant des collégiens semblent terminées, pour un temps.
La baleine blanche perpétue l'expérience. Des ptits mômes embarquent pour un an de découvertes, plein les mirettes ! Cette année, Méditerrannée et Mer Rouge pour l'exploration de l'Egypte, la Lybie et le Soudan. Et comment je suis trop fier : ma petite cousine de 14 ans a trouvé moyen d'être de la partie... !
Bon vent, sale petite chanceuse !

Pour ceux qui s'ennuient au boulot, un petit jeu online : élevez votre mouton. (Via Nacara)

Après un weblog, après un tech blog, après le Guestblog, Stu (Corporation ?) is proud to present his moblog ! Quelle est la suite ? ;-)

Clef et Complexité. La question posée par Brome est la suivante : est ce que plus un individu est complexe, plus il donne de clef pour le comprendre ?

Incipit : si vous ne savez pas quoi lire, alors passez par là. Ca peut aider. (Via La feuille)

Voyages, voyages ! Albinoal se prépare à partir... en Ouzbékistan. Voilà une expérience qui promet d'être enrichissante. Pour son actrice principale, comme pour les lecteurs, si elle parvient à nourrir son weblog de là bas.

Pourchassés, maltraités, mis au pilori, ils ont fini par s'allier. On est plus fort à deux que tout seul. Parviendront ils à éviter les pièges et autres persécutions ? L'Association des tricheurs anonymes se fait fort d'apporter soutien à chacun de ses membres... (Via Swanky)

21.9.03

 

Cherchez les rides...

De l'état du monde

Parce que le monde change,
Plus souvent que denier au Change,
Je veux rimer sur ce monde divers.
Tant fut été, or est hiver ;
Bon fu, or est d'autre maniere,
Car nul ne sait plus travailler au bien d'autrui,
S'il ne pense pas y trouver son profit.
Chacun devient oiseau de proie :
nul ne vit plus que de proies.
Ainsi je dirais l'état du monde,
Qui de tout bien se vide et s'émmonde.
Religieux premièrement,
Devraient vivre saintement,
C'est selon mon entendement.
Mais il y a double religion :
Les uns sont moines blancs et noir
Qui maint beau lieu et maint manoir
Ont et mainte richesse assise,
Qui tous sont serfs de Convoitise.
Toujours veulent, sans donner, prendre,
Toujours achètent sans rien vendre.
Ils volent, l'on ne leur vole rien
Ils sont fondés sur fort merrien :
ils peuvent leur richesse accroître.
L'on ne prêche plus en cloître
De Jesus Christ ni de sa mère
Ni de saint Paul, ni de saint Pierre ;
Celui qui se sert de l'art du siècle,
C'est le meilleur selon la règle.
Après eux sont les mendiants
Qui par la ville vont criant :
"Donnez, par Dieu, du pain aux Frères !"
Plus ou moins de vingt manières.
C'est une dure fraternité
Car, par la sainte Trinité,
Chaque couvent voudrait de l'autre
Qu'il fût en un chapeau de feutre
Au plus perilleux de la mer :
Ainsi s'entraiment les avares.
Ils sont cupides, me semble-t-il :
Voleur habile qui vole voleur,
Et eux trompent les trompeurs
Et dérobent les dérobeurs
Et servent tromperies aux trompeurs,
Otent leurs robes aux dérobeurs.
Après ce que je vous devise
Me faut parler de sainte Eglise,
Que je vois nombreux chanoines
Vivre du Dieu patrimoine :
Ils n'en doivent, selon le Livre,
Prendre que le suffisant pour vivre,
Et tout le reste, humblement,
Doivent ils communément
Aux pauvres gens départir ;
Mais ils verront le coeur partir
Du pauvre, de mauvaise aventure,
De grand faim, de grande froidure :
Quand chacun a cape fourrée,
Et de deniers la main bourrée,
Les coffres pleins, la huche pleine,
Ne lui chaut, qui pour Dieu l'appelle
Ou par Dieu lui demande,
Car Avarice le commande,
Dont il est serf, à mettre ensemble,
Ainsi fait il, si comme me semble.
Mais ne me chaut, si Dieu me voit !
A la fin vient mauvaise voie
De tels avoirs se réduisent à rien.
C'est justice, car, il peut le voir,
Il est riche du Dieu avoir
Et Dieu n'en peut aumône avoir ;
Et s'il va la messe écouter,
Ce n'est pour Dieu conjurer,
Mais est ce pour deniers avoir,
Car, tant vous fais je à savoir,
S'il pensait n'en rien rapporter,
Il n'y mettrait jamais les pieds.
Il y a aussi clercs d'autre guise :
Qui, quand ils ont loi apprise,
Veulent être des plaideurs,
Et de leur langue les vendeurs,
Ne rêvent que ruses et cautèle
Dont ils bétonnent les querelles
Et mettent devant derrière.
Ce qui était avant va arrière,
Car, quand maître Denier vient en place,
Droiture faute, droiture s'efface.
En un mot, tous les clercs, sauf écoliers,
Veulent Avarice embrasser.
Maintenant me faut parler laïcs,
Qui sont affligés d'autres plaies.
Prévôts, baillis et maires
Sont communément les pires,
Comme Convoitise le veut ;
Car je vois que les prévôts,
Qui pèsent sur les prévôtés,
Plument de tous côtés
Ceux qui sont en leur justice,
Et se défendent en telle guise :
"La prise à bail nous coûte très cher,
Il nous faut donc, de toute manière,
Font-ils, partout voler et prendre,
Sans droit ni sans raison attendre.
Trop aurions mauvais marché
Si nous perdions dans notre marché."
Encore il y a d'autre gens :
Ceux qui ne donnent nul argent,
Comme les baillis, nommés en charge ;
Sachez qu'aujourd'hui leur tarde
De voir, dans leur baillage, leur charge
Réaliser une aussi belle marge
Qu'au temps de leurs devanciers.
Ils ne suivent ni voie ni sentier
Par où pût jamais passer droiture ;
De cette voie, ils n'ont cure,
Mais ils pensent à assurer
Des revenus au seigneur et traiter
Leur profit de l'autre part.
Ainsi justice se barre.
Or il y a gens d'autre manière,
Qui de vendre sont coutumiers
De choses plus de cinq cent paires
Qui sont au monde nécessaires.
Je vous le dis bien vraiment,
Ils font maints mauvais serments
Et ils jurent que leurs denrées
Sont bonnes, non périmées,
Que c'est quelquefois mensonge pur.
Ils vendent à terme, et usure
Vient tantôt et expressions
Qui sont de la même maison ;
Alors le terme est payé,
Et plus cher vendu qu'acheté.
Encore il y a ces gens menus
Qui besognent parmi ces rues
Chacun fait divers métiers,
Si l'on peut appeler ca métier,
Qui d'autres plaies sont affligés.
Ils veulent être bien payés
Et petite besogne faire ;
Mais cela tournerait au contraire
S'ils dépassaient leurs droits d'une ligne.
Même les paysans des vignes
Veulent avoir bon paiement,
Pour peu faire, assurément.
J'en viens à la chevalerie,
Qui aujourd'hui est ébahie :
Je n'y vois Roland ni Olivier,
Tous sont noyés dans un vivier
Et l'on peut voir et entendre
Qu'il n'y a même plus d'Alexandre.
Leur métier disparaît, décline;
La plupart vivent de rapines.
Fini de rire pour la chevalerie :
Je ne la vois plus sur la voirie.
Ménestrels sont éperdus,
Chacun a son Donet perdu.
Je ne vois ni prince ni roi
Qui n'ait scrupule envers soi,
Ni nul prélat de sainte Eglise
Qui ne soit copain de Convoitise
Ou aux mains de Dame Simonie,
Qui des donneurs est l'amie.
Noblement installé à la cour
Celui qui donne, au temps qui court ;
Et celui qui ne peut rien donner
Qu'il aille les oiseaux sermonner,
Car Charité est décédée !
Je ne vois personne la pratiquer,
Sinon l'un par aventure
Qui le doit à sa bonne nature.
Car trop est le monde changé ;
Qui de tout bien est étranger.
Vous pouvez bien aperçevoir
Si je vous ai compté des histoires.
Explicit l'état du monde.

- Rutebeuf, quelque part au XIIIe siècle -
 

Liens

Tom the Cat est un petit (40 Mo - 5mn environ) dessin animé réalisé par une équipe d'une école de euh... communication je crois... Amusant.

Killer Quizz, c'est un court test sur les céréales quileurs et les inventeurs informatiques... Saurez vous faire la différence entre un cannibale et le père d'un langage informatique ? Confondant. J'ai fait 8/10

Flo Boarding, c'est le jeu de snowboard sur lequel on pourra jouer pendant 10 jours sur toute la planète en novembre, à l'occasion du lancement de la console portable (Je sais pas si j'ai bien saisi, de toute façon je m'en fous je gagnerai pas. Tout ce qui m'intéresse, c'est le ptit jeu) N*k** (ah ah). En attendant le début du championnat mondial (inscriptions limitées, grouillez vous !), on peut s'entrainer sur la démo jouable...

Le 8eme Carnaval a été publié samedi par Tgtg. Le relais est à nouveau disponible chez elle. Il suffit de le dire dans ses commentaires. Bougez vous le cul bordel de merde.
 

Perdre

Défaite 2/0 de l'équipe de France féminine de football lors de son premier match de coupe du monde, aux Etats Unis. La Norvège victorieuse affirme ses prétentions.

Défaite 4/3 du Canadien lors de son premier match de pré saison contre Ottawa, dans la capitale canadienne.

Défaites 8/7 puis 5/3 de Savigny sur Orge contre Rouen, en finale du championnat de France de baseball.

...

Mais victoire de Nantes 1/0 face à Marseille, dans le championnat de France de football. Tout n'est jamais tout noir...

18.9.03

 

Noyade ?

J'ai treize ans et je vais mourir. Emporté par le flot, culbuté entre les remous, aspiré dans la descente, je ne trouve l'air qu'à grand peine. C'est horrible et ça ne s'arrête pas. Je ne vais pas m'en sortir, mais je n'ai pas le temps d'y penser vraiment. Je lutte pour rester à la surface. Respirer. Juste respirer. Encore. Encore. Encore.

Il faisait beau, et mon correspondant allemand et ses amis avaient choisi d'en profiter pour aller se baigner. Pas au Kuhsee ni au Baggasee, les petits lacs habituels. Non, mais dans le Lech où c'est plus amusant. Le Lech, c'est le cours d'eau au milieu des arbres, où s'entrainent les kayaks. Il y a une portion, juste avant de rentrer dans la ville, où le parcours d'eau vive s'arrête. Juste après, c'est le vieux moulin désaffecté, la roue a été retirée et il abrite quelquefois des fêtes nocturnes. Mes amis allemands aimaient manifestement sauter du pont en amont et se laisser glisser dans le chenal du moulin, pour ressortir plus bas, de l'autre côté. Il faut juste faire attention à rester bien horizontal durant la glissade : malgré le courant, il y aurait des tessons au fond. Preuves invisibles de l'alcoolisme débonnaire de la jeunesse locale.
- Malgré le courant ?
- Ceux qui n'ont pas fait attention se sont blessés. Il n'y a presque pas de profondeur, pass auf.
Je ne me suis pas attardé sur ce détail, qui ne les dérangeait pas plus que ça. L'un après l'autre ils ont sauté les quelques mètres nous séparant de la surface, faisant ensuite du surplace sans effort. Le courant ne semblait pas très important. Le dernier, je les ai rejoint. L'eau n'était pas froide et déjà l'un d'entre eux se laissait glisser doucement dans le flux. En file indienne nous nous sommes laissés emporter. De plus en plus vite. L'entrée du moulin, déjà. Je me suis raidi en "planche", la tête relevée pour distinguer ma trajectoire. Attention aux tessons. Pas eu le temps de sentir la première chute que j'étais déjà dans la lessiveuse. Sur une dizaine de mètres de long, la rivière, large de 5 ou 6 mètres un peu plus tôt, se rétrécissait de moitié.

Des congères liquides sur les cotés, de l'eau qui me passe dessus, me frappe, m'épuise. Je ne sais plus où je suis. Sensation, après seulement 2 mètres, qu'on n'arrivera pas au bout. Manque de forces. Manque d'air. Respirer. Je ne veux pas mourir. Juste respirer. Encore. Encore. Encore.

Et puis le cauchemard a pris fin. J'étais sorti. En un seul morceau, et avec suffisamment de lucidité pour voir les autres se sortir du canal à l'extrémité du petit bassin, juste avant que le Lech reprenne son cours. Peut être que les entrainements de natation de l'année précédente n'étaient pas inutiles, finalement : j'ai réussi à rejoindre le bord. Les deux mains aggripées à la marche de béton, je me suis fait trainer par le courant sans rien pouvoir faire sur une dizaine de mètres. Les bras tétanisés. Je ne me souviens plus très bien si je m'en suis sorti tout seul, ou si l'un des types m'a aidé. Sûrement pas tout seul.
En revanche, je me rappelle parfaitement la première chose qu'ils m'ont dite : Encore ?

Je ne sais pas pourquoi, mais j'y suis retourné. Pour faire comme tout le monde. C'était très bête, car ce fut tout aussi éprouvant. Mais ce n'est qu'à ce prix que j'ai compris : ne plus jamais suivre sans savoir.
 

Camshot

J'ai trouvé pourquoi lorsqu'il y a une webcam sur un weblog, le blogueur ne regarde pas l'objectif : c'est super dérangeant de se faire fixer pendant qu'on lit. C'est de la politesse en fait. Merci.
 

Typo

Encore aujourd'hui, de nombreuses personnes, en ecrivant le chiffre sept utilisent une barre supplémentaire horizontale au milieu du chiffre. La plupart des typographies l'ont fait disparaitre aujourd'hui, comme vous pouvez le constater ici : 7. Mais savez-vous pourquoi a survécu cette barre jusqu'a nos jours ? Il faut remonter bien loin, aux temps bibliques. Lorsque Moise eut gravi le mont Sinai, et que les 10 commandements lui furent dictés, il redescendit vers son peuple et leur lu, à haute et forte voix, chaque commandement.
Arrivé au Septième, il annonca : " Tu ne désireras pas la femme de ton prochain " Et là, de nombreuses voix s'élevèrent parmi le peuple lui criant:

" Barre le sept, barre le sept !!! "
 

avoir un chat, c'est bien... (2)

Un chat, c'est aussi très utile pour jouer à "Maitre Yoda et le Padawan". Surtout un chat sérieux de 6 kilos.

14.9.03

 

Citation

"On n'écrit jamais autant pour quelqu'un que pour soi."

- Ultraorange -
 

Timshel !

Lee : - Vous rappelez vous le jour où vous nous avez lu les 16 versets du quatrième chapitre de la Genèse ?
Samuel : - Je me rappelle très bien, et cela fait longtemps.
- Presque dix ans, répondit Lee. L'histoire m'avait fort impressionné et je l'ai relue mot pour mot. Plus j'y pensais, plus elle me semblait chargée de sens. Alors j'ai comparé les traductions que nous possédons ; elles se suivent de très près. Il n'y a qu'un seul passage qui me gêne. Dans la version de King James, après que Jéhovah a demandé à Caïn la raison de sa colère, il ajoute : "Certainement, si tu agis bien, tu relèveras ton visage, et si tu agis mal, le péché se couche à la porte, et ses désirs se portent vers toi, mais toi, tu le domineras." C'est le tu le domineras qui m'a frappé, car c'était une promesse faite à Caïn qu'il dominerait le péché. [...]
Alors je me suis procuré une Bible courante américaine. C'était très nouveau à l'époque, et elle différait des autres à ce passage. Elle dit "Domine sur lui", et c'est là que réside toute la différence. Ce n'est plus une promesse, c'est un ordre. J'ai commencé à m'y intéresser, je me suis demandé quel était le verbe écrit pas l'auteur original et pourquoi il donnait lieu à des traductions différentes.
- Lee, vous n'avez pas étudié l'hébreu ?
[...]
- Il me semblait que l'homme qui avait conçu une aussi grande histoire savait exactement ce qu'il voulait dire et que son texte ne devait pas donner lieu à confusion.
- Vous dîtes : l'homme ? Vous ne croyez donc pas que c'est un livre divin écrit par Dieu, trempant son doigt dans l'encrier ?
- Je crois que l'esprit qui a conçu cette histoire était curieusement divin, nous en avons de semblables en Chine.
[...]
Lee : - Pour vous continuer mon histoire, je suis allé à San Francisco, au centre de notre association familiale. [...] J'ai respectueusement soumis mon problème à l'un de ces sages. Je lui ai lu le chapître et lui ai dit ce que je comprenais. La nuit d'après, 4 d'entre eux se sont réunis et m'ont demandé de me joindre à eux. Nous avons discuté toute la nuit. (Lee rit.) Cela doit sembler étrange, dit il. Je crois que je n'oserai pas raconter cela à beaucoup de gens. Pouvez vous imaginer 4 vieux messieurs très dignes - le plus jeune a dépassé 90 ans - se mettant à apprendre l'hébreu ? Ils ont engagé un rabbin pour les aider. Ils se sont mis à l'étude, comme des enfants : livres d'exercices ; grammaire ; vocabulaire ; phrases usuelles. Si vous pouviez voir l'hébreu écrit à l'encre de chine avec un pinceau ! L'écriture de droite à gauche ne les a pas gênés, car nous écrivons de haut en bas. Ces vieillards ont le sens de la perfection, ils sont allés jusqu'au racines de la matière !
- Et vous ? demanda Samuel .
- Je les ai suivis. [...] Au bout de deux ans, nous nous sommes dit que nous pouvions attaquer les 16 versets du quatrième chapître de la Genèse. Mes vieux messieurs avaient aussi le sentiment que le verbe avait beaucoup d'importance : tu le domineras et domine. C'est alors que nous avons découvert notre filon d'or : Tu peux. Tu peux dominer le péché. Alors les vieux messieurs ont souri, ont hoché la tête, comprenant que ces années n'étaient pas perdues. C'était le premier pas. Ils ont déchiré leur cocon de soie chinoise et au moment où je vous parle, ils apprennent le grec."
Samuel dit : "C'est une histoire fantastique. J'ai essayé de la suivre, et peut être ai-je laissé passer quelque chose. Pourquoi ce verbe est il si important ?"

- in "A l'Est d'Eden", J. Steinbeck
 

2 3 liens

Nouveaux skates, j'en veux un ! J'en veux un ! (Via Bingirl)

Brèves... de comptoir ? (Via mediaTIC)

Etolane a posté le dernier Carnaval. Je ne sais pas pourquoi, mais ça m'a fait rire :-)
Appel aux volontaires pour le numéro 8, et l'exploration d'une nouvelle blogroll...
 

La croisade du Padawan

Le Padawan a lançé sa croisade personnelle le 11 septembre dernier par la simple publication d'un baiser. Est ce que, en tant qu' "archétype de l'hétéro qui ne se pose pas de questions", j'ai été choqué ? Je crois que c'est probable.
Comment est il possible qu'un type de 25 ans, se pensant relativement ouvert d'esprit, rencontrant sans problème ""les cas familiaux"" ou ayant déjà eu pour amis des homos "déclarés", se trouve dérangé par un post sur le sujet ?
Tout simplement parce que ça n'est pas la photo, qui m'a fait réfléchir. Mais le commentaire. Bien que Laurent ait déjà publié une déclaration à son Lapin (sans doute la graine de réflexion qui ne demandait plus alors qu'à se développer), je ne m'en étais pas rendu compte : je n'avais jamais envisagé que deux hommes puissent partager une histoire d'amour. Et ça m'a fait bizarre de le réaliser seulement l'autre jour.

Qu'est ce qui peut bien en être la cause ?
Je crois que jusqu'ici, j'avais comme image des homosexuels celle de types - fort sympathiques la plupart du temps - qui ne demandaient qu'à se baiser les uns les autres. C'est bizarre, non ? Comme si tout autre domaine de leur vie passait au second plan du fait de leur orientation sexuelle. Comme si tout autre domaine de leur personnalité était secondaire du fait de leur préférence sexuelle.
En me penchant un peu sur la question, je crois que, peut être, cela peut provenir de la représentation que la société nous en donne actuellement. Par les médias principalement. Excepté "La cage aux folles", où l'aspect comique inhibe toute réflexion (ou alors j'étais trop jeune lorsque j'ai vu le film), on n'a pas souvent droit à une image de la sorte. "Réaliste" ? Des types comme vous et moi, sauf que lorsqu'ils rentrent le soir chez eux après le boulot, ils ne retrouvent pas bobonne mais bonbon. Lorsque l'on n'a pas droit à la folle de service, on tombe dans le glauque des backrooms. Et entre les deux, rien.

Je crois d'une manière générale que la haine - ou ne serait ce que l'incompréhension - provient de l'ignorance. Et je ne sais pas pourquoi, mais je pense que ce n'est pas près de s'améliorer.

10.9.03

 

Dit

A lire des blogs, je me dis que Steinbeck n'a pas pris une ride :

"Mais à quelques exceptions près, ce n'est pas l'argent que les gens recherchent. Ils veulent du luxe, de l'amour et de l'admiration."

- in "A l'Est d'Eden"
 

Le RSS, c'est bien !

Devant la propagation de la maladie, et la (petite) centaine de weblogs parcourus régulièrement (90 91 93 pour être honnête), j'ai cherché une solution. La première envisagée fut d'arrêter de chercher un job. Pendant quelques secondes. Réduire le nombre de weblogs en appliquant un filtre de sélection plus drastique ? Hors de question. Il me fallait donc un outil qui me permettrait de lire tous ces weblogs, mais en moins de temps. Parce qu'entre le temps que je passe à charger les pages (même avec l'adsl, certaines ne se pressent vraiment pas.. pour se faire belles, je n'en doute pas... mais c'est long) et le temps que je passe effectivement à lire, il y a maintenant presque égalité. Pour pouvoir aussi répondre autre chose que "je lis des blogs" à la question "mais qu'est ce que tu fais toute la journée ?". Et puis, pour faire d'autres trucs, surtout (comme chercher un job, par exemple, mais ils se cachent bien en ce moment) (enfin, ça dépend desquels).

Donc je suis passé du côté obscur, et j'y ai téléchargé un aggrégateur. Un aggrégateur, en fin de compte, c'est pas plus compliqué qu'Outlook qu'un client mail. Et tout aussi pratique. Au lieu de récupérer pour vous tous les mails de vos différents comptes sur Internet, l'aggrégamachin récupère pour vous tous les posts des blogs que vous lisez, et vous prévient lorsqu'il y a du nouveau. Résultat : on ne perd pas de temps à parcourir toute la blogroll en quête d'updates, on est prévenu lorsqu'il y en a. Et quand un de vos blogs favoris publie un nouveau post, on peut se contenter de lire le titre et de décider que ça ne nous intéresse pas (admettons), ou encore lire l'article en version texte, seulement, dans notre super outil, ou encore carrément lire le post en affichant le weblog dans l'aggrégateur (carrément, si, si !). On peut donc vaquer tranquillement à d'autres occupations pendant qu'il cherche pour nous (démonstration : là je vaque, là aussi, et puis encore là, hop, je vaque ici aussi) (hop je vaque encore un peu). Comme par exemple... parcourir tous les blogs qui n'ont pas de fil RSS ! Et là je dis "un blog qui n'a pas de fil RSS c nul !"

Mais qu'est ce que c'est un filet raissesse ? Sous ce nom se cache non l'instrument de mort d'un gladiateur antique, ni même l'outil de pêche d'une espèce de poisson rare et protégée, mais justement la nourriture de mon aggrégamachin (a - ggré - ga - teur !). Pour faire simple (parce que mes connaissances sur le sujet ne sont pas compliquées), le fil RSS est une version simplifiée de votre blogpage : sans les couleurs, la mise en page, les images et tout le tralala. RSS pour Rich Site Summary (quel rapport avec le mariage de Rich ? demandez à quelqu'un d'autre). L'aggrégatruc peut donc la lire - et la comprendre - facilement pour vous en donner les dernières nouvelles. Pour installer un fil RSS basique, pas très beau et un-peu-rachitique-ce-petit-vous-ne-le-nourrissez-pas-ma-parole, il y a tout d'abord le Wytheville Community College, qui propose un fil RSS version 0.92, selon une méthode copyrightée Voidstar.com. Utile si vous utilisez un compte Blogger de base, par exemple (à savoir : Blogger Pro, Joueb.com, U-blog et peut être aussi Monblogue.com (pas sûr) proposent ce service "en standard"). Lorsqu'en revanche on possède un weblog digne de ce nom, c'est à dire avec un nom de domaine (ou au moins un compte free), alors on peut proposer au lecteur un fil digne de ce nom. Version 1.0, voire 2.0 (soyons fous)(ouh ouh !). Il y a une page avec des outils liés au RSS sur Weblogs Compendium, remarquable catalogue de blogoutils (enfin, mon avis). Et si ca ne passe toujours pas, Sugar va vous expliquer très bientôt en-direct-live-comme-si-vous-y-étiez comment ajouter vous même votre beau fil RSS, car elle va le faire sous vos yeux ébahis, peut être même sans filet (!) (balance ? on peut dire ça ;-p ).
Ah, des fois on dit XML, mais c'est la même chose (une référence aux lointains Xanthes, Moldaves du bas empire et Laotiens - inventeurs d'internet en 3212 av. J.C.).

Une fois qu'on a goûté à l'aggrégateur, il devient difficile de s'en passer. Surtout que beaucoup sont déjà équipés (20/49 de ma blogroll, 11/24 de paris carnet, et 5/20 autres favoris). Qu'on en parle depuis quelque temps. Et qu'il semblerait que l'avenir du web y soit lié.
Et puis, si je ne vous ai pas convaincus de rajouter trois pauv' lignes de code pour le plus grand bien de vos lecteur, allez vous faire foutre je vous propose quelques slogans :
"Même le meilleur du pire ! Alors pourquoi pas vous ?"
"Du Temps, de la Présence... et un fil RSS !"
"Brain Not Found ? peut être... mais RSS feed found !"
"Quel est le point commun à Navire et Emmanuelle ? Ils ont tous les deux un fil RSS !"
"On ne peut être perdu en Norvège... avec un fil RSS !"

Bon je vous laisse, il reste des papous qui n'en ont pas encore entendu parler.
 

Liens

Après des mois de harcèlement, Nono a enfin craqué. Et même doublement : il a lancé un photolog sur DeviantArt, mais devant le manque d'interactivité de la plateforme, il va bientôt se lancer dans un photolog digne de ce nom ses lecteurs ! Sur PhpBlog ?

Publié au début de l'été par la commission de la santé et de la sécurité du travail québecoise (csst), un document préventif sur les risques de la chaleur au travail. A faire circuler, ça pourrait être utile l'an prochain.

Testalacon
31.25 %

My weblog owns 31.25 % of me.
Does your weblog own you?

(Via Mouche)

Pour les curieux : deux petits blogs trouvés par hasard. Le Monde de Grom est une revue de presse commentée.
C@thoVenellesActualités est le weblog de la paroisse catholique de Venelles. Plongée dans un petit univers...
 

Dit - II

"Bookcrossing, flashmobs... les occidentaux doivent bien s'emmerder, pour faire des trucs pareils."

- Grand Frère -

7.9.03

 

Vieil ami

Un vieux pull, c'est comme un vieil ami. On ne le voit pas souvent, mais on est toujours content de le retrouver. Et lui aussi, je pense. Bien sûr, on pourait le donner, le jeter, le faire disparaitre, le recycler. Seulement on s'y est attaché. Il est tout déformé, mais il est toujours chaud. On s'y sent bien, comme protégé. Sûrement mieux que dans le ptit dernier, qui n'a pas encore d'histoire.

Celui là, ça fait... pfffouuu... ça fait longtemps qu'on se connait. Il est venu au lycée avec moi, à la fac, en vacances, sûrement même en stage aussi - un jour où il n'y avait pas trop de monde. Je l'ai prêté, à un pote venu dîner un soir ou à une copine qui ne voulait pas que je m'en aille, même pour quelques semaines. Il était là, discret mais utile, chaque fois que j'en avais besoin. Il m'a vu dans mes bons jours, comme dans mes mauvais. Pendant un vent magistral ou lors d'un bulldozer phénoménal. Il s'est fait chaud quand je me les caillais, léger quand je transpirais.
S'il pouvait parler, j'aimerai bien discuter avec lui. Lui demander conseil, parfois, puisqu'il est l'un de ceux qui me connait le mieux. Seulement, ça n'est qu'un pull.
 

Encore des gens normaux

Vu l'Attila du poulet accompagnée d'Hugues B. cette après midi (très - trop - rapidement). On attend maintenant les nouvelles d'une expo parisienne... à suivre.

Bizarre cette petite impression de "déception", lorsque je m'aperçois (à chaque fois jusqu'à présent) que l'être qui se cache derrière le blog n'est pas un cartoon. Mais un être humain de chair et d'os, exactly like me.
Je regarde trop la télé... ou je lis trop de blogs, moi.
 

Mais c'est tout emmêlé !

Avec un peu d'idées, on peut faire quelque chose de Lorie. (Via Iokanaan, lui même via Manur)

Peter est de retour en cours, chez lui et regrette la façon de faire française : "wham, bam, thank you ma'am, and no eye contact, please"...

Chasse non violente : le bookcrossing (déjà commenté ici et là). Partez à la recherche de livres abandonnés. Et laissez vous tenter par un largage (quitte à acheter un bouquin pour ne pas abandonner un des vôtres...). Dans le monde comme à Paris ! (Via Lariam et ses pitits liens)

Il y avait un festival culturel russe à Paris cet été. Il reste encore l'expo de peinture à voir jusqu'au 21 septembre (trop tard pour les concerts), et "Goodbye Lenine" au Studio 28 à partir de la semaine prochaine.
 

Sport

Cool, avec la rentrée, les championnats reprennent. Plus qu'un mois avant le premier match des Canadiens.

En France, les demi finales du championnat de baseball vont voir s'affronter Savigny sur Orge et Rouen, ainsi que Toulouse et Montpellier. A suivre.
 

Où il est question de blog

Quand j'ai commencé à bloguer, j'ai choisi de n'afficher que les posts du dernier jour. Maintenant que je cherche, je ne vois plus trop l'avantage. Avec ma blogroll qui explose sur le côté, pour remplir ma page (ce que je ne fais plus trop) je dois poster un certain nombre d'article (ca m'énerve de voir un ptit qui s'ennuie tout seul). Ou alors, un nombre de posts plus petits mais plus conséquents. Et l'ennui c'est qu'il faut aller chercher dans les archives lorsque je poste "par dessus". Or les archives, il semble qu'elles ne soient accessibles qu'à un petit nombre d'élus, quelque soit le navigateur (je "glisse" ici aussi bien avec IE que Netscape ou Mozilla), de manière totalement accidentelle. Ca m'emmerde un peu. Comment se fait il qu'une liste déroulante s'affiche chez moi sans problème sous trois navigateurs différents et pas chez d'autres avec les trois même ?

Depuis quelque temps, je me demande si je ne vais pas changer : mettons que je laisse plus de posts sur la page, lorsque je veux en mettre juste un petit, ça ne pose pas de problèmes puisqu'il aura des copains pour jouer. Pas besoin d'attendre d'avoir envie de lancer une fournée. Et puis, finalement, est ce que tout le monde ne fait pas ainsi ?
Seulement, cette façon de faire a un petit côté "temps qui passe, efface, trépasse". Bien sûr, il y a les archives si l'on veut s'y plonger (?). Mais en ne gardant que la dernière "fournée", ça reste plus dans mon idée du blog. Les idées d'un instant mises en mots.

Discussion sur la blogroll avec Beleg l'autre soir. Chez lui, elle s'inscrit totalement dans la page : la sienne est comme une "liste conseillée in the mood for Blaugue", si j'ai bien compris.
Ici, la blogroll n'est pas un conseil. Je me sers tout simplement du bâton comme d'une plateforme de surf. C'est à partir d'ici que j'explore, que je rends visite, que je découvre. Bien que j'ai également 24 (ParisCarnet) et 18 (autres) autres blogs dans mes favoris (que je consulte quasiment tout autant), qui "attendent" (?) de passer là (ou pas). C'est ce qui explique cette liste d'annuaires ou ces autres sites. Je me sers de cette page. Alors, non, je ne "conseille" pas forcément la lecture de tous ces blogs (la lecture de blogs peut générer un phénomène de dépendance). C'est seulement ceux auxquels je rend visite.

4.9.03

 

Paris blogue t'il ?

Rendez vous chez Gibert avec F aux alentours de 20h. Puis direction Chatelet, à pied il fait beau, les filles sont belles (voilà l'été ?).

Intimidant est le premier mot qui me vient à l'esprit. Quand on arrive, on est loin d'être les premiers, et je n'arrive pas à faire passer devant moi ce grand gaillard qui m'escorte (il a ralenti devant le bar, exactement comme je l'ai fait, j'ai bien vu).
"Il n'y a personne, au fond" nous dit le serveur lorsque nous rentrons.
"Ah tiens, peut être que finalement ça commencera plus tard" pensais je un instant avant de comprendre la blague.

L'arrière salle est pleine. Je ne suis pas mort de trouille, non, mais en fait, j'en suis pas loin. Il y a trop de monde. Je me sens rapetisser à la taille de mon pseudonyme.
Je reconnais Mouche aperçue sur les photos de la première édition, mais tous les autres... Si, il y a les CraoWikistes et le Marin (il me semblait immense, il est à taille humaine) dans un coin, près de Maïa - on était dans le même lycée (super c'que j'raconte) - et de Manu Sauvage. Et nicky - premier visage "familier" - à l'autre bout de la salle, en train de discuter avec d'autres inconnus. J'avais aperçu Thom à la première foule éclair, je crois, et je repère le chapeau melon du Blaugue.
Enfin, on réussit à s'asseoir. Une tablée de filles discute derrière notre banquette. Flaoua, Nacara et les BiteGirlz, comme je l'apprendrai plus tard. Je ne pensais pas qu'elles seraient si nombreuses. Le blog est un sport mixte, qu'est ce que je crois, moi ? Kenico distribue ses étiquettes, plutôt utiles en fait. Je fais connaissance avec Manur, dont j'ai repris le Carnaval. Et Xtophe qui évangélise. Petit à petit, chaque visage prend blog. Puis dans un ordre tout à fait relatif, Bernard (dont je ne reconnais pas les yeux, et il est plus jeune que je ne l'imaginais), GM, Madflo (qui me propose très gentiment un hébergement - en ce moment, j'ai un peu la flemme) les 2 Padawans (pour le prix d'un demi), Lisbeï, Chryde (je le voyais plus grand, et plus vieux), Lunar (et son regard perçant), Neokraft, Castor (et ses appétissantes paupiettes de saumon), François (j'avais pas fait gaffe au petit perso), Philippe, Laurent, Ouahad (j'étais persuadé qu'il était rebeu), Uther (on prononce uTerre - comme Pendragon) et son amie Piou (le blog rose), Pierre Bernard qui moblogue à tour de bras. Mr Peer a aussi photographié à peu près un peu plus toute la soirée. J'en oublie ? Certainement. Mais à force, je finirais par les connaître eux aussi, s'ils reviennent tous comme j'en ai l'intention.
Je suis ressorti avec un Padawan et Socrates (qui laisse plein de commentaires chez Léo), puis François et nicky qui prend la même ligne que moi pour rentrer.
Si je lisais déjà une bonne partie de l'assemblée - que ça soit en blogroll, chacun en a son utilisation, ou en favoris - , il y en a également un certain nombre qui "me connaissent" sans que cela soit déjà réciproque. J'ai beau me dire que mon weblog n'est pas intimiste, ça me donne l'impression qu'on lit en moi comme dans un livre et ça me laisse sans voix. Un peu comme quand j'étais petit et que j'étais persuadé que les adultes lisaient dans les pensées.
Je n'ai malheureusement pas eu le temps de discuter avec tout le monde, bien que la bière délit les langues. Mais j'ai presque pu mettre un visage sur chaque blog.

Qu'est ce que je fais évidemment, dès le lendemain matin ? J'essaie de retrouver tous ces blogs qui m'ont échappé la veille. Et je bookmarque, je bookmarque...
Merde. J'arriverai jamais à lire tout ça en une journée.
 

Seulement deux

Etes vous riche ? Oui ? Comment ? (Via Stu)

Fight on stage chez Kicou. Tout part de l'escalier majestueux (CAD 230 millions ?) quémandé par le maire de Québec à la France pour le futur 400ème anniversaire de la ville...

3.9.03

 

Qu'est ch'que ch'est chat ?