Le bâton de marche

26.3.03

 

Job searching: OFF

Ca y est: mon frère vient de trouver un job. Tout d'un coup, la maison devient plus vivable. L'atmoshère se détend, c'est les vacances (carrément). Mais... bien sûr, il y a un mais. Par rapport à son expérience de deux ans à l'étranger et ses 4 langues (qu'est ce que je suis fier de mon frangin quand même), je trouve qu'il accepte un truc sous payé. Limite "stagiaire". Alors bien sûr, tout le monde me dit "mais tu te rends pas compte, c'est difficile, patati patata...". Ok, c'est intéressant, c'est vrai. Mais quand même.
Qu'est ce que c'est facile d'être exigeant avec les autres.

Job searching: ON

Parce que le rendez vous à l'Anpe (que je n'ai pas oublié cette fois ci) m'a fait réaliser la "faiblesse" de mes "efforts", j'ai décidé de me botter le cul un peu plus. J'arrive bien à faire des pompes tous les matins, je devrais quand même pouvoir "me forcer" à mettre un peu plus d'enthousiasme de conviction de vigueur dans mes recherches. Dans les deux cas, ça n'est qu'une histoire de volonté. Jeudi dernier je me suis donc rendu à un salon de recherche d'emploi. Le genre d'endroit que je fuis comme la peste. Et pour cause. Celui ci fut à la hauteur de mon attente: une petite dizaine d'entreprises y faisaient leur pub "entreprise qui recrute", tandis que devant chacune (ou presque), les candidats à une éventuelle (et hypothétique) entrevue avec une personne de la drh s'étiraient en des files d'attentes de plus d'une heure. Génial. Les très rares entreprises présentant une devanture dégagée "ne faisaient pas dans les jeunes diplômés". Voir dans le paquet une proportion non négigeable de personnes qui faisaient bien 10 ans de plus que moi m'a également perturbé un peu: si dans dix ans, je dois me retrouver au même point... Alors demain, j'y retourne.

En fait, je crois que ça y est, ça commence à me faire flipper cette histoire. C'est pas un mal si j'en profite pour accélérer un peu la cadence. Mais j'en doute encore. Il m'est arrivé de stresser pour des exams en ne levant pas le petit doigt... Seulement là c'est un peu différent. Peut être qu'il y a un "syndrôme du chômeur": j'ai l'impression de laisser mon cerveau rouiller, mes champs de connaissance en jachère... Ca fait un peu bizarre.

Pas de descendance avant Bibiothèque F. Mitterrand

Le week end dernier, dans le RER, il y avait un jeune père avec sa fille et son fils, pas plus agés de 6 ans à eux deux, à vue de nez. Ils rigolaient tous les trois, c'était bien mignon. Et tout d'un coup, l'actualité m'a rattrapé. Bien qu'on soit au XXIeme siècle, aujourd'hui, c'est toujours le plus fort qui décide. La seule différence avec le Moyen Age, c'est qu'officiellement, "c'est pas bien". On a compris depuis quelque temps qu'on ne peut empêcher les gens de penser ce qu'ils veulent. Mais on a aussi compris que tant qu'ils se plient à "ce qu'on a décidé", y a pas de problème.
Alors je me suis tout d'un coup demandé si c'était bien raisonnable d'avoir, ou de vouloir, des enfants. On va vouloir leur apprendre des valeurs qui nous paraissent bien (la camelote habituelle: "Tolérance, respect d'autrui et de ses différences..."). Mais y a t'il encore un intérêt dans ces valeurs ? Est ce que c'est bénéfique pour celui qui y croit ? La plupart du temps, les choix qui se présentent sont "quelque chose de pourri" et "quelque chose de pourri différemment". Où interviennent ces valeurs ? Difficile de faire un choix. Alors que si on regarde la question sous un autre angle: "quelque chose qui va dans mon intérêt" / "quelque chose qui va moins dans mon intérêt", le choix est drôlement plus simple. Finalement, on peut se moquer des peuples "moins évolués", on fonctionne encore sous forme de clan (et le lien [via Poxx] n'en est qu'une illustration rigolote). Comme eux. Et les histoires de "valeurs"... Qu'est ce qu'on s'en tape. Dans quel monde vont ils vivre, nos gamins ?

Merde, je me sens atteint de pessimisme, tout d'un coup.

Aux grands mots, les grands remèdes

S'il y a une chose qui efface les soucis, apaise l'esprit, donne la pêche... et ce, de manière durable (les jeux vidéos, ça ne dure que le temps de la partie), c'est bien la musique. Hier soir, il y avait l'excellente émission d'Arte "Music Planet 2 Nite", avec Nada Surf et Shivaree. Je ne connaissais des premiers que leur tube d'il y a quelques années, "Popular", et les prennait pour des sous copies de Blur et Oasis. J'ai découvert des mecs qui ont l'air vraiment sympa et ne se prennent pas au sérieux. Pour Shivaree (contraction texane du charivari "français"), j'ai été un peu surpris de la différence d'âge manifeste entre Ambrosia et ses musiciens. Ptet que c'est ça qui donne l'impression de "classe". Bon, c'est vrai qu'elle est super jolie, aussi. Tout en étant loin d'être une bimbo.
A venir dans l'émission, Ben Harper, Apocalyptica et Jorane (vivement conseillé) et Indochine (avec Escobar), entre autres.
edit: il semblerait qu'un arrêt de l'émission soit possible. Comme à chaque fois que l'on propose autre chose qu'une pop académie... Profitez en tant qu'il en est encore temps.