Le bâton de marche

26.12.03

 

Dit

"Pour moi, une bonne chanson est quelque chose qui fait qu'on se dit que tout ce qu'on a entendu avant prend sens. Et je pense qu'il est encore possible d'être original."

- Matthew Bellamy -
 

Unfair Trade

Je ne sais pas si vous avez lu "No Logo" de la journaliste Torontoise Naomi Klein, mais moi, si. Et sans avoir été bouleversé par son analyse et son enquête dans les milieux troubles de l'industrie internationale et du marketing de masse, en revanche, cette lecture a catalysé quelques réflexions.
Seulement, réfléchir, c'est bien beau. Mais comme disait Brecht "Si tu ne participes pas au combat, tu participes à la défaite" (et je vous fais grâce de la Deutsche Version).

Vu l'état de mes finances depuis quelques semaines mois, la question de participer ne se posait pas. Mais lorsque la chance les parents se montrent généreux, j'évite de passer à côté. Et c'est donc tout naturellement que je me suis demandé récemment de quel pull/falzard/t-shirt-manches-longues pourrais je me rendre propriétaire ?
Et c'est là qu'un abîme s'est tout à coup ouvert sous mes pieds et que j'ai été englouti par un monstre abominable que soudainement j'ai réalisé : je ne tiens aucunement à soutenir le profit honteux d'une grande multiconsonationale, au détriment d'êtres humains tous pareils à moi excepté leur manque de bol d'être nés d'un mauvais côté. D'accord.
Si on part de cette condition initiale, toutes les marques auxquelles j'ai naïvement souscrit jusqu'à présent sont éliminées.
Reste qui ? Les ponchos made in Chiapas ? Ou les vestes Gucci fabriquées à 3 exemplaires (tout ce qui est rare est cher : faites du rare) ? Le résultat c'est que je suis reparti sans rien. Et que bientôt je vais me retrouver cul nul.

Moralité : critiquer, c'est bien. Proposer des solutions, c'est mieux.
 

Liens

Khalil Gibran, c'est un type dont le nom m'évoque un vieux sage du moyen orient. 3000 ans de réflexion, en somme. Souvent cité par ci par là sur la blogosphère, je n'en savais pas beaucoup plus. Etol a trouvé pour nous.

Il y a des pelotes qui défilent trop vite. Ceci est une petite bd que j'ai bien aimée : un type va passer un coup de fil, il perd connaissance et se réveille brutalement dans une cabine emmurée.

Pour la sortie en mars, à l'occasion de la journée de la femme, d'un ouvrage intitulé "Le Coeur des Femmes", les éditions "Timées-Editions" proposent aux visiteurs du site de choisir les 50 femmes du siècle. Le livre proposera des anecdotes sur chacune d'entre elle.

Evolution de l'enseignement, de 1960 à l'an 2000. Tout est clair à présent.

Les humains associés : une association d'humain. Au sens propre. (Via nicky)

Les français ont des blagues. Mais ont ils de l'humour ? C'est la question posée par cet article de The Economist. (Via Peter et Grand Frère)

Révelez votre nom elfique. Ou votre nom de Hobbit, si vous êtes plus casanier. (Via Etolane)

L'Irak, terrain de tests réels pour les nouvelles armes, on connaissait depuis 1991. l'Irak, source stratégique d'approvisionnement en énergie non renouvelable, on s'en est rendu compte. L'Irak, terrain de test pour l'implantation d'une démocratie américaine, c'est en chantier. L'Irak, ou la plus grande partie de cache-cache jamais jouée, on l'a découvert récemment. Mais l'Irak, c'est aussi et encore le terrain de jeu des cyber détectives.
 

Madeleine

Laurent reçoit un mail d'un ami en pleine mer.
Ca m'a gentiment ramené à mes premières années. Je me souviens des cassettes sur lesquelles notre mère nous enregistrait, et qui, expédiées par courrier, permettaient à notre père d'entendre les voix de ses fils. C'était notre seul "contact" pendant ses mois de mer, même s'il est sans doute vrai que, parfois, ma mère pouvait l'avoir au téléphone.
Vive le progrès.
 

Entendu

"Bonjour je voudrais un ordinateur qui se connecte à l'adn."

"Bonjour, je voudrais acheter un ordinateur
- De bureau ou portable ?
- Non, non, pour la maison."

"Bonjour, j'ai un problème : je voudrais acheter ce matériel, et il est précisé qu'il est compatible avec les mac bleus et blancs. Mais le mien est orange."

[A un jeune homme en gilet de vendeur] "Bonjour, vous êtes vendeur ?"

"Bonjour, je voudrais un DVD de chats."
 

Dit

"De toute façon, dans tous les morceaux, il y en a toujours un qui merde à un moment où à un autre, parfois cela s'entend, parfois non, parfois cela fout un morceau par terre, parfois cela lui apporte quelque chose. Les Stones ne sont pas connus pour leur perfection musicale, nous jouons du blues et du rock, cela ne doit pas être parfait."

- Keith Richards -
 

Anti pub... antipub ?

nicky a rencontré le mouvement stoppub. Si l'idée fondatrice me semble, jusque dans une certaine mesure, justifiable, réaliser de grands rassemblements pour lutter contre cette forme de pollution me semble un drôle de choix.
De la même manière que la pub s'immisce insidieusement dans les recoins les plus profonds de notre environnement sans nous demander notre avis, est ce que si l'on souhaite s'y opposer, on ne devrait pas le faire de la même façon ?

Je m'étonne d'une chose, encore, c'est qu'aucun crayonneur n'ai pensé à réutiliser la technique de "je ne me rappelle plus quel activiste canadien", expliquée rapidement dans No Logo : en noircissant les yeux des modèles, et en tirant une "échelle" -|-|-|-|- sur leur bouche, on leur prête l'aspect de têtes de mort. Si ça n'est pas rébarbatif pour la consommation... Comparé à quelques gribouillis, déjà réutilisés par la campagne d'une marque de grande distribution de pret à porter... le détournement me semble plus frappant. Seulement il faut avoir des idées.

Les batailles rangées tourneront toujours en faveur de l'argent. Où qu'il se trouve. Et en présence d'une force supérieure, Sun Tzu prescrit une tactique de guérilla. Alors pourquoi pas ?
 

Dit

"Froids sont les mains, les os et les coeurs,
Froids sont les voyageurs loins de leur demeure.
"

- Gollum, in Le seigneur des anneaux : les deux tours -
 

Mot de Cambronne

Changement de layout. Je ne saurais dire si c'est du pur CSS, mais c'est du sans tableaux en tout cas. Du moins pour la partie qui me concerne (parce que la pub là haut contient des tables, et ça ne passe pas au validateur).
Testé sous Mozilla Firebird 0.7. Nickel. Testé sous Netscape 7.0. Nickel.

Testé sous I.E. 6.0.2800.1106.xpsp2.030422-1633 (ça ne s'invente pas). Try again.

16.12.03

 

archivage

Joseph a toute une tripotée de frères plus agés, et comme c'est le petit dernier, c'est bien évidemmment le ptit-chouchou-à-son-papa. Les autres ne peuvent donc pas le sacquer.
Alors comme ils ont un ciboulot, ils le font marcher : si plus de petit frère, plus de chouchou, on récupère toutes ses affaires (à l'époque, ils n'avaient pas tout pleins de pc ou autres ordi portables, c'est à dire qu'en gros ils se sont bien fait chier pour un "beau manteau"... génial) (mais bon, sinon, ya pas d'histoire) donc Bingo ! ils décident de s'en débarrasser.

Tatataaaa... ils emmènent le petit frère dans le désert sous un prétexte bidon (style "mince alors, il y a uneuh vilaine bêteuh qui nous mangeuh tous nos moutons euh... allons donc lui casser la gueuleuh ! Oh mais ouh là là, c'est uneuh grosseuh bêteuh, il faut qu'on y aille tousseuh !) (je te passe la scène dans laquelle le vieux papa-poule veut pas laisser partir son fiston à Moscou, euh, je veux dire, à la chasse à la castagne) (lui, il a plus de ciboulot que ses dégénérés de fistons... mais il se fait avoir quand même).
Donc ils emmènent le ptit chéri (d'Agapi), et paf ! (le chien) (non, rien à voir), au détour d'un tumulus, ils le balancent dans un trou, boum (si je me goure pas)...
Là, il fait moins le fier, le petit gars (il faut ajouter pour leur défense qu'il la ramène sans arrêt, alors que quand on est le petit dernier, mon ptit Joseph, on ferait bien de la mettre plus souvent en veilleuse) (d'abord). Donc le jeune blanc bec, d'un coup, il se sent tout con et il appelle sa mère (bon, c'est pas dit, mais c'est fort probable).
C'est à ce moment que les grands costauds... ça leur fait quand même bizarre, tu comprends.

Donc s'ils voulaient s'en débarrasser, c'est là qu'ils commettent leur première erreur (élémentaire mon cher Watson) : voyant passer une caravane qui va en Egypte (l'Egypte, c'était les USA d'alors : plein de pognon, tout le temps à se prendre pour les chefs...), leurs petites consciences leur soufflent de vendre le frangin aux marchands, en plus ils ont une sale bobine, il va aussi en baver, et après, il sera esclave, ça va bien le calmer aussi (imagine le en train de laver le living room d'une riche égyptienne...). Et puis ça fera des sous, tiens.
Au passage, ils ont récupéré le beau manteau, en le trempant dans du sang de mouton (ils n'ont que ça sous la main... d'ailleurs, je me demande maintenant si l'histoire de la grosse bête en maraude, c'était pas du pipeau...) donc, tout mouillé de ketchup rouge, ça fera croire qu'il s'est fait bouffer tout cru (bah oui, s'il aidait un peu plus aux champs, il serait plus costaud et il aurait sauvé sa peau...) (na !).

Sur ce coup, c'est quand même un peu des salauds (si je peux me permettre une réflexion personnelle), parce que le vieux papa, il va culpabiliser grave (bin oui : qui lui épargnait les heures de corvées sous le soleil dans les champs... ? c'est bibi !) (le papa, y a pas de bibi dans l'histoire ! suis, un peu !)

Mais les grands dadais, ils auraient dû réfléchir un peu plus loin que le bout de leur nez, parce qu'est ce qu'il y a en Egypte ? Tout le tralala (oui, ils sont pétés de thunes) : c'est l'egyptian way of life (tout le monde antique les copie comme des japonais), le rêve égyptien (ouhlà, elle est bien bonne celle là)...
On commence comme balayeur, puis on s'achète une brouette, on se met en association avec un autre balayeur, puis on arrête de balayer et on embauche d'autres balayeurs (si tu as une idée du taux de natalité du coin à l'époque, imagine le nombre de petits gars qui se sont retrouvés à balayer un living room égyptien) (par exemple, parce qu'on peut toujours trouver pire).
Donc le petit Jo, il commence comme esclave, mais comme il a le sens des affaires, il se dit : "Joseph, c'est pas une vie, ça, dis moi, tu penses continuer longtemps ? Non, bien sûr, alors trouve toi un ptit boulot un peu mieux payé mon fils, tu auras une belle tunique blanche, un living room, de belles esclaves..." (chacun pour soi, hein).
Il réfléchit... et quelle est la branche porteuse d'alors (tiens, mais dites moi, ca marche encore pas mal aujourd'hui !) et qui ne nécessite pas pleins de diplômes (du genre un MBA à Alexandrie, tu vois), ou 5 ans d'expérience minimum dans le domaine , pour être reconnu ? Hein ? Hein ?
Réponse : tout ce qui touche au surnaturel.

Il commence alors par expliquer les rêves de son patron, un boulanger. D'accord, ça va pas chercher loin, mais attends la suite : le patron, il est en cheville avec qui ? Pharaon !!! L'homme le plus puissant de la planète région ! Le type capable d'envoyer tout le paquet contre un de ses anciens associés sans que personne n'y regarde...
Alors que se passe t'il, lorsque le boulanger s'aperçoit qu'il est pas complètement con, le petit Jo ? Il le recommande au Big Boss, pour se faire bien voir (on appelle ça de la cooptation) !
Nouveau coup de pot, le grand chef avait justement besoin d'un type comme Joseph (on peut dire que c'est cousu de fil blanc, oui, qu'on devine déjà la fin comme n'importe quelle série B égyptienne, c'est vrai... mais c'est comme ça).

Alors Joseph se pointe (bien comme il faut, il est pas la moitié d'un idiot, il a compris la leçon du manteau) et explique le célèbre coup des vaches qui se mangent les unes les autres (une sorte de "vache folle" locale, sauf qu'en courtisan avisé, Jo s'est bien gardé de sortir une histoire d'Encéphalopathie Spongiforme Bovine : c'était un coup à prendre une baffe et aller se faire masser par un crocodile).
Le Big Boss, ca ne lui annonce pas de bonne nouvelles, mais il est ébloui : ce petit jeune, il le lui faut ! D'accord, il ne sort pas d'Alexandrie, et il a un peu tendance à parler argent, mais il a appris sur le tas, il en a là dans le ciboulot et il a le sens des affaires. Tope là, t'es embauché.

Joseph devient alors le bras droit de Pharaon. Va pas chercher plus loin, t'as tout compris, un type comme ca, y en a pas deux. Qu'est ce qu'il peut faire alors ? Alors... ? Aloooors ?
Par le biais de la Central Egyptian Agency, il se renseigne sur sa vieille famille... (Imagine: "salut les frérots, devinez où c'est que j'bosse... !") !!!
Et là, seconde erreurs des frangins qui n'ont pas évolué un poil : c'est la dèche chez eux (et partout aussi, sauf en Egypte, grâce à Joseph), plus rien à se mettre sous la dent, alors ils raclent les fonds de tiroirs (pour ça, ils ne sont pas à la rue) et vont voir... en Egypte, comment ça se passe, à dos de chameaux (des chameaux-people, si tu veux, c'était plus simple que de prendre le bateau).
Donc les frangins se pointent, mais sans le (nouveau) petit dernier arrivé entre-temps et qui s'appelle Benji. Evidemment, ils ne reconnaissent pas le patron (Pharaon, lui, ne s'occupe plus de rien sauf signer les chèques et appuyer sur le bouton quand on lui demande : avec un bras droit pareil...).
Mais le gars Joseph, lui il l'a mauvaise, quand il les voit (eh, il en a bavé avant d'arriver là, faudrait voir à pas l'oublier, hein !) donc il résiste pas à l'idée de leur en coller une, mais en plus fin (depuis que c'est le boss, il a rattrapé son "retard", c'est un gars fin, maintenant, avec des draps de soie et tout...).
Pour commencer, il les convoque et les traite d'espions ("espèces de communistes !") (ils ont dû essayer de marchander, les cons). Le truc qui tue, tout le monde les regarde en s'écartant... Il les colle trois jours à la fraiche ("vous avez fait bon voyage ?" "comment, un peu chaud ?") en taule, et quand il les fait ressortir ils sont tous là à faire dans leur froc, en racontant n'importe quoi pour lui faire comprendre qu'ils sont pas des espions : "mais non, on est des frères, et y en a même un qui manque il est resté avec notre père, et tout, on est pas des espions monsieur, euh, monseigneur, enfin, votre grâce, quoi, s'il vous plait, pourquoi nous..." (vraiment n'importe quoi, donc).

Et là, le Jo, il prend son pied, ça a dû le faire vraiment bien marrer. Sa vengeance, il la savoure en gourmet. Mmmmmmh "Tu m'en diras des nouvelles !" Mais ce n'est que l'entrée, car vise un peu ce qu'ils lui servent : un nouveau ptit frangin !
A ce moment, il chamboule ses plans et improvise... "Euh, okay, vous êtes pas des espions, les gars, mais pour le prouver, vous me le ramenez, ce petit frère" ("boulés glandés !") ("C'est à moi qu'tu parles, non mais, c'est à moi qu'tu parles ?!").
Là, les grands dadais, ils n'ont pas le choix. Ca ne fait qu'une connerie de plus, après tout... Et puis, le vilain chef égyptien a gardé Siméon en otage, pour les obliger à revenir vraiment ("plouf plouf, ce lui qui rest te ras ce se ra toi ! Siméon, file dans ta chambre, t'as gagné un séjour à l'hôtel").

Imagine la tronche du père quand ses bons à rien de fils se ramènent comme des glandus... Il a loupé ca, Joseph, mais il aurait aimé la scène du ramonage de bronches, sûr.
Bon, pas le choix, Benji est obligé, et tout, donc ils y retournent, et pas fiers, les gars. Joseph les voit alors se radiner quelques semaines plus tard (aller-retour en classe éco, c'est pas le plus direct, surtout en chameaux) avec Benjamin. Il libère Siméon, leur permet de s'acheter ce qu'ils veulent (n'oublions pas le sens des affaires, dans tout ca... et tu peux être sûr qu'ils ont payé le prix fort sans marchander, ce coup ci), mais il veut encore goûter la suite du plat.
Donc quand ils se barrent, il fait planquer dans le sac de Benji sa propre coupe, genre "ouh le gros voleeuur" (voler, cNul)...
Et avant qu'ils ne repassent la frontière, oh comme par hasard, qui c'est y donc qui se ramène dans son char flambant neuf ??? C'est Joseph, pardi ! Et l'air pas content du tout, ils recommencent tous à compter leurs abattis. Il les engueule un bon coup (oui, ca devient long, mais c'est la fin, et c'est souvent trop long, les séries B) les traite de voleurs (la tronche qu'ils tirent tous !) et comme par hasard, qu'est ce qu'il y a dans le sac de Benjamin... ? La coupe !!! Haaaaaan !!!
Pour les frangins, c'en est trop : ils pleurent, appellent leur mère, se vident sur leur sandales, rampent un peu à l'écart (mais ça ne sert à rien parce qu'ils sont cernés), et caetera.

Bon, pour la fin, j'abrège : après les avoir bien fait flipper ("je garde le petit voleur en esclave") (sbaf !), ils en sont tous dégoutés, imagine ce qu'ils prendraient à la maison, il finit par se dévoiler (tadaaa "Je suis Joseph") (il doit avoir envie de revoir Pôpa, surtout). Il fait venir toute la famille en Egypte où il est le patron (et ça fait du monde, ce qui créera pas mal de problèmes d'intégration par la suite, mais ceci est hors sujet aujourd'hui). Bref, tout finit bien pour tout le monde, et ils vécurent heureux pendant de nombreuses années.

THE END

12.12.03

 

Message perso

Bon anniversaire ptit frère.
 

Dit

"Tout ça m'amène à continuer de penser que la vie est une chance, un bonheur en soi, juste parce qu'on la vit. Les événements, même difficiles n'ont pas de prise dessus. Le seul critère que nous devrions prendre en compte pour évaluer notre état, c'est "est-ce que je vis?", "est-ce qu'il m'arrive beaucoup de chose?", "est-ce que je ressens?" "

- Damston -
 

"Il vaut mieux être seul que mal accompagné"

solitude : n.f. 1. Fait d'être solitaire; état d'une personne solitaire. 2. Sentiment d'être seul moralement. 3. Litt. Lieu désert. > caractère d'un lieu solitaire.

solitaire adj. et n. A adj. 1. Qui est seul; qui aime vivre seul. > Zool. Qui vit seul (par oppos. à social). 2. Que l'on fait seul, qui a lieu dans la solitude. 3. Isolé et peu fréquenté.
B n. I. 1. Personne qui reste volontairement à l'écart du monde. 2. Religieux qui vit dans la solitude. II. n. m. 1. Ven. Vieux sanglier mâle sorti de la compagnie. 2. Diamant monté seul. 3. Jeu de combinaisons auquel on joue seul, avec un plateau perçé de trous, sur lequel on déplace des fiches ou des billes selon des règles précises.

Des personnes solitaires, il y en beaucoup plus que je ne l'imaginais. Et même encore plus que ça. Je le vérifie tous les jours, en travaillant au service adhérent d'un magasin de la grande distribution "culturelle". Pour les femmes, c'est relativement facile. Ce sont toutes celles dont la carte d'identité ne signale pas de nom d'épouse mais qui insistent pour un "madame" plutôt qu'un "mademoiselle". Pour les hommes, ils restent plus ou moins insaisissables, et leur nombre, non approximé.
De ces femmes là, il y en a de tous les types : de l'executive woman trop pressée pour s'investir dans une relation humaine à la vieille bigote coinçée "c'est sale !".

Et c'est justement ça qui m'a donné à réfléchir. Les vieux célibataires, ça n'est pas un type de personnes particulier. C'est le genre de chose qui peut finalement être le lot de n'importe quel "moins de 25 ans" des années 2000 (encore que le profil serait plutôt celui des peu diplômés ?). Il y en a trop pour que ça vous tombe dessus "par malchance". Les vieux célibataires, c'est peut être aussi un peu les ultra de la tendance "suffisez vous à vous même", pronée par une société occidentale où tout ce qui prend du temps et demande des efforts se voit presque dénigré, ou tout au moins planqué dans un coin : "chut c'est pas ça que veut le public !". Et finalement, est ce ceci que nous voulons ?

J'ai lu par ci par là des complaintes sur le thème "je ne veux pas finir tout(e) seul(e) à moitié dévoré par un chien, 4 jours après ma mort sans avoir été découvert par un proche". Je crois que c'est pas vraiment ça l'important. Qu'est ce que ça peut bien foutre d'être mis en charpie après notre propre décès ? Ce qui se cache derrière cette peur, ça ne serait pas plutôt "je ne veux pas être passé à côté d'une des dernières aventures possibles : vivre à deux" ? Parce que toutes ces vieilles filles qui se pointent à mon guichet pour établir leur carte de fidélité au nom d'une "madame" imaginaire, finalement, est ce que ça n'est pas ça qu'elles loupent ? Qu'elle qu'en soit la raison, se laisser à suivre les messages subliminaux d'une collectivité déboussolée (où il faudrait "travailler 20h par jour, élever des enfants gna gna gna vos règles du jeu..."), c'est sûrement le meilleur moyen de manquer les réelles occasions de partage et d'enrichissement personnel.

Achetez vous tout ce que vous désirez. Appréciez votre tranquillité. Soyez fier d'avoir réussi par vous même et de ne devoir rien à personne. Gardez jalousement votre indépendance. Criez votre joie d'avoir tout encaissé sans broncher.
Il vous manquera toujours un être pour vous offrir un regard différent, vous tendre une main amie, donner de l'éclat à vos souvenirs.
 

Québecisme II

On ne peut pas pelleter la neige avant qu'elle ne soit tombée (On peut pâs pelter la neige avant qu'à soit tombée) :
Vieux dicton exprimant qu'il ne faut pas appréhender les choses avant qu'elles ne se soient produites.
 

Liens

Comme beaucoup, et ça me rassure, j'ai été presque choqué de voir disparaitre, il y a plusieurs années déjà, ma mascotte du petit déjeuner. Grand, gros, rond, jaune et rassurant, avec une voix de basse qui suffisait à elle seule à faire fuir les méchants, il était présent dans mon petit univers depuis que j'étais en âge de boire dans un bol. Et pourtant, un mauvais jour, il disparut... (Via Owen)

Collectionneur de weblog, il ne passe pas deux mois sans en ouvrir un nouveau, régulèrement mis à jour (pas pour de la frime). La Mudie Corporation a ainsi ouvert son Frenchlog.

Un exam en Norvège... ne vous méfiez pas seulement des surveillants !

Stopub vs. métrobus : comment chercher de bonnes raisons à la pollution ? C'est une enquête du petit Padawan.

Endorphines... qu'est ce que c'est ? La drogue ultime ? A consommer sans modération. Merci à Mouche pour avoir éveillé ma curiosité.

Réforme de l'orthographe : ce weblog ne fonctionne pas sous Réforme 90. Ou comment perdre son français.

Le championnat de France de football s'enrichit doucement de cultures lointaines. Après l'entrée en son sein de joueurs aussi prestigieux que Elber ou Morientes, ou le discret Hiroyama (sans compter tous les talents africains ou autres sud américains), c'est peut être au tour d'un joueur chinois de faire bientôt sa première apparition dans un maillot français.

Crid : 4 mois de blog. Premier bilan d'un Knowledge Worker sous weblog "joueb.com".

Les troisième et quatrième comptes rendus des baleineaux sont parus. Il s'agit de la traversée de la méditerrannée par le groupe embarqué sur l'Iluna. Dépaysement garanti.
 
"Ici je peux parler, rire, pleurer, lire, raconter, chanter, baiser, dormir, partir, montrer, revenir, sourire, mentir, danser, oublier, rester désinvolte, écrire, me promener, regarder le ciel, les gens, dessiner, caliner, imaginer, cacher, et tellement d'autres....
En vrai, il me reste ma vaisselle à finir.
La réalité aura ma peau.
"

- GM -
 

Entrosten

Auf Deutsch schreiben. Na klar, aber was ? Wenn ein Post tut mir eine Stunde zu schreiben, ich muss mein Thema vorsichtig auswählen. Vielleicht könnte ich das Post dessen Band auf Deutsch schreiben ? Na, es wird zu leicht zu sein. Aber was ? Mein Tagebuch ? Das ist eine Idee ! ... "oder nicht".

4.12.03

 

Dit

"Quand on est petite, on tombe amoureuse d'un garçon, et on espère sortir avec lui.
Quand on est grande, on sort avec des garçons, et on espère en tomber amoureuse.
"

- anelor -
 

Entschuldigung, Herr Goethe

Vieilleicht ist Erneuerung den Schlüssel deren Weblog ?
Ich habe Deutsch als meine erste Fremdsprache gelernt. Sieben Jahre lang. Aber habe ich seit das Abitur nicht mehr Deutsch gesprochen. So habe ich viel verlernt. Vieilleicht kann ich mein Weblog benützen, um zu manchmal Deutsch schreiben ?
Franzosen werden nichts verstanden, aber hier ist bei mir.
 

Le weblog : ça désaltère, et c'est déjà pas mal

Nouvelle, et superbe, mouture RSS-oriented de Laurent.
"Je souhaitais échapper, autant que possible, à la linéarité chronologique, "diaristique", et à la juxtaposition désordonnée de billets différents, autant dans la forme que dans le contenu. Je ne dis pas que la forme "diaristique" est méprisable, ou inférieure en quoi que ce soit, mais seulement qu'elle ne me convient pas."

L'idée d'une page d'accueil, si j'ai bien compris, c'est de rassembler les notes par thèmes, et non plus par date. D'un côté, cela permet à l'une de ne pas être phagocytée par l'autre. D'un autre, c'est une tentative d'échapper à l'inexorable oubli des archives : ce n'est pas parce qu'une note date d'un an qu'elle n'est plus intéressante ou pertinente. Et le marin n'est pas le seul à le dire : "Le format chronologique basique commence à géner certains, à être trop contraignant. Manque de relief, archive peu ou pas mise en avant, catégories plus accessoires que réellement utilisables, les critiques possibles concernant le bon vieux modèle chronologique sont nombreuses."
Tout ça je le le comprends très bien.

Mais personnellement, je me sens quelque part à l'opposé. Rien de ce que j'ai pu écrire, de ce que je peux noter, ou de ce qui pourra me passer par la tête ne me semble réellement important. Si un billet qui me tenait à coeur passe inaperçu à côté d'un lien, et alors ? De mon côté, je l'ai mis ici pour moi avant tout, non pour autrui.
Borhène me tançait, une fois, après une note particulièrement brouillonne : "Si j'avais à choisir entre parler bêtement de choses intelligentes et parler intelligemment des choses bêtes, je choisirai certainement l'une ou l'autre ! et toi ?". Eh bien je ne choisis ni l'une ni l'autre. Ou les deux. Non je ne me résume pas qu'à un mauvais (?) billet affiché trop longtemps. Comme je ne ressemble pas à une poignée de bons (?) liens. Mais un weblog, tout en étant l'expression d'une personne, ça n'est pas non plus un portrait. Chinois, à la limite...

Demain je peux disparaitre : pourquoi donner plus d'importance à mon weblog qu'à mon existence ? Chercherait on à persister de cette façon ? Nous ne sommes ici que pour peu de temps, quoiqu'on en ait l'impression.
Partager quelques idées, faire connaître quelques intérêts, diffuser une info ou réagir à une opinion, voilà qui me semble déjà bien, non ? Chercher plus loin, ça me parait un peu... orgueilleux ? présomptueux ? vain ?
 

Par ci par là

Savoir insulter en 131 langues ! Pour tout backpacker qui se respecte, tout simplement in - di - spen - sable ! (Via Thom)

Une chouette idée : le calendrier de l'avent des weblogs. (Via Iok)

Qu'est ce que le Zen ? S'il n'y a pas de réponse à la question, il peut y avoir quelques explications.

Le genre d'histoire qui me laisse admiratif. Et envieux ? Peut être...

Encore des jeux ? Me rappelle plus si j'ai déjà noté celui ci. Flemme de chercher. Trop de mal avec le moto cross.

Latrix Trailer : un hommage à Matrix ? Ou à Lastrie ? Lastrie : bientôt l'inconnu le plus célèbre du net ? Celui que je préfère, ca reste quand même Chriscool : quel jeu d'acteur. ;-)

Le sexe virtuel ? De plus en plus réel ! (Via Captain Navarre)

FeedDemon 1.0 Release Candidate 4a : version française, sans les bugs de la RC1, excellente.
 

Québecisme

L'une de mes cousines québecoises m'a fait récemment parvenir un petit bouquin très agréable à picorer. "Savoureuses Expressions Québecoises", de Marcel Béliveau et Sylvie Granger. J'en retire tous les jours un mot ou une expression qui me bidonne.

Etre foké bien raide : être très perturbé, être en dehors de la réalité.
 

Fringale

"Tap tap tap" font mes chaussures sur le sol dur du parc glaçé. Rythme régulier sur lequel je cale ma respiration. Tap tap inspiration. Tap tap tap tap expiration. Sans plus y penser une fois lancé.

Au sein de la famille, je suis un peu le maso de service. Je ne sais pas trop pourquoi, mais ils semblent persuadés de mon goût pour la souffrance physique. Je ne vois vraiment pas pourquoi. J'aime le défi physique, c'est différent.
Courir c'était peut être avant tout l'activité sportive où, sans être non plus un crack, je me défendais le mieux à l'école. Et comme tout flemmard, plutôt que de travailler ma technique de basket sur le playground local (trop dangereux pour mes doigts), je me suis contenté de faire ce qui m'était le plus facile.
Ensuite est venu l'émulation, avec la rencontre collégiale d'autres types comme moi. Donc plus vite. Plus longtemps.
Et puis une ou deux comptétitions m'ont ramené gentiment sur terre : des plus vite, il y en avait plus que je ne l'imaginais. Des plus longtemps, plus que je ne le pensais. Pourtant j'ai continué.

Il y a eu les éprouvants entrainements d'art martial, au sortir desquels je me sentais pourtant dans un état de bien être inégalé. C'est peut être là que j'ai réalisé : courir, finalement, ce n'est pas si différent. Ca fait du bien. On se sent libre, léger.
Physiquement, on sort de plusieurs kilomètres totalement relâché. Mentalement, c'est une pause, pour penser à mille et une choses.
L'endurance, c'est une idée liée à ces deux plans, et pas spécialement à l'un ou l'autre.

Après, bien sûr, ça apparait comme quelque chose de sain, c'est du sport, c'est bien, gna gna gna la ligne. J'ai la chance de pouvoir ingurgiter tout ce que je veux sans malheureusement prendre un gramme, donc rien à voir.
Il me semble plutôt qu'avec le temps se développe comme un phénomène de dépendance. On court un peu régulièrement, et puis sitôt que l'on rompt cette habitude, ça vient à manquer. Et c'est un manque quasi physique.

Seul remède : recommencer. Plus vite. Plus longtemps.