Le bâton de marche

26.12.03

 

Unfair Trade

Je ne sais pas si vous avez lu "No Logo" de la journaliste Torontoise Naomi Klein, mais moi, si. Et sans avoir été bouleversé par son analyse et son enquête dans les milieux troubles de l'industrie internationale et du marketing de masse, en revanche, cette lecture a catalysé quelques réflexions.
Seulement, réfléchir, c'est bien beau. Mais comme disait Brecht "Si tu ne participes pas au combat, tu participes à la défaite" (et je vous fais grâce de la Deutsche Version).

Vu l'état de mes finances depuis quelques semaines mois, la question de participer ne se posait pas. Mais lorsque la chance les parents se montrent généreux, j'évite de passer à côté. Et c'est donc tout naturellement que je me suis demandé récemment de quel pull/falzard/t-shirt-manches-longues pourrais je me rendre propriétaire ?
Et c'est là qu'un abîme s'est tout à coup ouvert sous mes pieds et que j'ai été englouti par un monstre abominable que soudainement j'ai réalisé : je ne tiens aucunement à soutenir le profit honteux d'une grande multiconsonationale, au détriment d'êtres humains tous pareils à moi excepté leur manque de bol d'être nés d'un mauvais côté. D'accord.
Si on part de cette condition initiale, toutes les marques auxquelles j'ai naïvement souscrit jusqu'à présent sont éliminées.
Reste qui ? Les ponchos made in Chiapas ? Ou les vestes Gucci fabriquées à 3 exemplaires (tout ce qui est rare est cher : faites du rare) ? Le résultat c'est que je suis reparti sans rien. Et que bientôt je vais me retrouver cul nul.

Moralité : critiquer, c'est bien. Proposer des solutions, c'est mieux.