Le bâton de marche

28.9.09

 

Un an

Et voilà. Depuis une semaine, ca fait un an que je vis à l'étranger. Au Canada. A Montréal.
C'était tout un paquet de challenges avant de partir. Petit bilan :

- le premier challenge, c'était bien la vie à deux, d'autant plus que Mademoiselle a pris sa décision de me suivre à peu près 6 mois après notre rencontre. Sur ce point, on peut dire que le défi est relevé, et qu'on le relève tous les jours avec un gros pourcentage de succès. De nouvelles aventures sont à suivre de ce côté, donc.

- le second, en ce qui me concerne, c'était ma raison d'être ici plutôt qu'à Paris. La musique. Montréal a une scène musicale prolifique, foisonnante, large, ouverte... La seconde au monde après NYC, d'après Juz passé cet été (si tu le dis). Alors j'ai frappé aux portes, je me suis présenté... et ca ressemble drôlement à une recherche de job classique, le dress code en moins (ou en tous cas, j'y fais pas gaffe).
Petit à petit, je rencontre et je découvre des gens. Pour le moment, concrêtement, ca m'a donné une invitation comme musicien sur un titre d'un trio électro pour un concert. Des jams les mercredi soir (ou presque) depuis quelques semaines avec une violoniste. La rencontre d'un rappeur, avec une idée de projet "sur la glace", parce qu'il est super occupé (j'ai tapé à la bonne porte... ou pas).
Y a encore du boulot, donc.

- le défi sans lequel le précédent ne peut durer longtemps : l'argent. Celui que je pensais cocher le premier, vite fait bien fait avec un petit job chez Archambault. Bin non. Jamais recontacté par les disquaires ou autres libraires chez qui je demandais un temps partiel. Tant pis. Du coup je m'investis un peu plus pour le luthier pour lequel je présente des instruments. Je conseille les clients qui magasinent un violon, j'adore ca, et mon rapport Nbre de ventes / Nbre de présentations augmente franchement depuis juin dernier. Et maintenant, je fais la maintenance de ses machines informatiques, à venir l'entretien du site web.
Ca ne paye pas encore ma part du loyer, des factures (après un an, HydroQuébec nous a divisé par 2 nos factures mensuelles... quand même) ou de l'épicerie. Merci Mademoiselle. Mais c'est en bonne voie, je crois, surtout depuis que je me suis défait de cette mauvaise conscience de ne pas avoir d'horaires "9h-17h comme tout le monde".
On me demande encore "alors, toujours pas de job ?", mais la fréquence diminue doucement.

L'installation physique, c'est quelques mois. Un appart, les meubles, connaitre le quartier, les bus, les magasins, le métro...
L'installation sociale, par contre... par moment, j'ai l'impression qu'elle commence seulement. Heureusement que mes cousins sont là, pour le début ca nous a été bien plus qu'utile. Mais il faut avouer qu'on ne connait pas beaucoup plus de Québecois. On découvre encore les subtilités des relations : la première, et la plus difficile à assimiler, c'est le "niveau 0" de la relation sociale avec un inconnu, c'est à dire "chaleureux". En France, ca se comprend comme un "level 1 voire 2", d'où quelques incertitudes. Ca vient petit à petit.
Donc nos premiers amis ici, malgré les bonnes résolutions, ce sont des français.

To be continued...

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