Le bâton de marche

13.8.05

 

Le chaos de la vie - vu d'ici

Et l'autre jour, je suis tombé sur un chouette post de Houssein qui m'a donné envie d'y revenir. Les choix. Et un peu plus loin, les assumer. Dans le but d'être heureux. Pour résumer.

Le bonheur, donc. Ou le Bonheur, plutôt.
C'est bizarre que cette "théorie" ne soit pas encore tombée en désuétude. On continue de s'y référer, quelle que soit notre condition sociale, notre éducation, notre culture ? Houssein en est un exemple d'autant plus marquant qu'il représente pour moi une frange de blogueurs ayant une vie intérieure (pour ne pas dire spirituelle, parce que c'est un mot qui fait peur).

Pourtant, en y réfléchissant, nous nous sommes déjà, pour beaucoup, rendus compte que le concept est tombé au mains du marketing, du commerce, voire même de la politique. Non pas que (chercher à) vendre un produit que l'on fabrique, ou que les affaires de la cité soient des activités dégradantes.
Mais par là même, ce concept de "Bonheur" - né dans notre société occidentale aux alentours du siècles des Lumières - a atteint ses limites. On n'imagine pas (plus ?) que le bonheur puisse se trouver sans un minimum de confort, de sécurité, de sociabilité. En somme, uniquement des paramètres identifiables que l'on est tous en mesure d'assembler. L'histoire de la fameuse "pyramide des besoins". Sauf que si cela se résumait à une équation à résoudre, pas de doute qu'on serait tous matheux. Or, peu nombreux sont pourtant ceux autour de nous qui s'avouent heureux (sans parler des matheux).
Donc on devrait passer notre temps à courir après, c'est bien ça ?

Le bonheur n'est il pas une idée si fragile qu'il suffise de la rechercher pour qu'elle disparaisse, de la regarder pour ne pas la voir, de l'eau entre les doigts, en fait une chimère... ?
Et si le bonheur, ca n'était qu'une Idée - comme celles de Platon - et rien de plus ? Vieillote et dépassée, qui plus est.

Bien sûr, c'est facile de parler comme ça lorsqu'on a à peu près tout ce dont on a besoin.
Sauf qu'à chaque fois que l'on obtient une chose que l'on désirait, mince il nous en manque encore une autre. Han, comme c'est pas de bol.

Dans ce cas... quid de la suite ? Parce qu'évidemment, il faut "remplacer", on ne peut pas réfuter une théorie, une idée, sans proposer autre chose. La nature a horreur du vide blablabla.
Alors ?