Le bâton de marche

10.10.03

 

Une fraction de classique

Attention, pas d'arme à feu à proximité

J.S. Bach : 6 Suites pour Violoncelle seul (BWV 1007/1012 pour les puristes), par Pierre Fournier.
Composées vers 1720, elles vont en difficulté croissante, la 5eme nécessitant un accordement spécial de l'instrument, et la 6eme un instrument à 5 cordes (pour ce qu'on appellait alors sans doute "se la péter").
L'enregistrement stéréo de l'hiver 1960/1961 - de tellement bonne qualité qu'on entend la respiration du musicien ou ses doigts sur la touche - a été restauré, puis réédité sur cd audio. Certaines sont archi connues, utilisées et réutilisées tant que ça peut pour des pubs. Parce qu'elles donnent un cachet qu'aucun produit n'aura jamais ?

J.S. Bach : Sonates et Partitas pour violon seul (BWV 1001/1006). Je ne connais que la version de Szeryng, donc pas de comparaison possible. Composées comme les Suites pour violoncelle autour de 1720, on les considère comme un des sommets de la littérature pour violon. J'imagine que si on n'est pas violoniste, c'est peut être trop raide pour être escaladé... Il faut dire qu'après un Britney, ca lave les oreilles jusqu'au sinus. Et l'esprit.

Soutien psychologique

A. Vivaldi : Les quatres saisons Il cimento dell'armonia e dell'inventione Op. 8 n° 1-4, par l'English Chamber Orchestra et Nigel Kennedy (aucun lien de parenté). Les saisons, tout le monde connait. On les entend même tellement entre le rayon surgelé et le journal télévisé qu'on n'y fait plus très attention. Nigel Kennedy les a reprises à la dynamite. D'ailleurs, il ne faut pas jouer avec des explosifs, c'est dangereux. On risque d'avoir une attaque (comme l'un de mes anciens professeurs). Ou une vilaine coiffure (comme Nigel sur la pochette).

A. Vivaldi : L'Estro Armonico op. 3, là encore je ne connais que la version de Roberto Michelucci (s'il y en a eu d'autres). Composés vers 1700, ces 12 concertos sont un médicament. Et comme tout médoc...

Extraterrestre

N. Paganini : 24 Caprices pour violon seul op. 1, par Itzhak Perlman. Composés en 1817 par la première rock-star ayant existée ; à qui on prêtait pactes faustiens, ou autres joyeusetés du genre, car il renversait les salles par son magnétisme et son jeu musical. On pourrait juste lui reprocher l'argent qu'il s'est fait ou d'être mort après ses 35 ans (mais où serait le diable dans tout ça ?) qui déparent un peu avec l'image du héros torturé errant sur les routes avec son instrument. Peut être. Mais qui n'a pas entendu ses Caprices ne connait pas vraiment le violon. Leur enregistrement est réservé aux stars de l'instrument, et Perlman en est une. Un jour, j'en jouerai un. Un jour...