Le bâton de marche

26.6.03

 

Mens sana in corpore sano

Notre organisme n'est qu'une machinerie, en fin de compte. Une machinerie de haute précision, certes, dont le but est de conserver quelque chose comme notre "esprit". Ca n'est pas nouveau, c'est dit et redit depuis Descartes, non, bien avant depuis... depuis qui vous voudrez.
Cependant, on a un peu trop tendance à "magnifier" cet esprit qui nous caractérise (et quand on voit ce que certains en font, y a t'il de quoi ?) au détriment de notre mécanique. Et on reprend soudainement conscience de l'importance égale à accorder à notre dualité lorsqu'un pépin se pointe.
En l'occurrence, il était aussi gros qu'une balle de softball, le pépin. Lancée à quelque chose comme 50 ou 60 km/h (le salaud, il lançait vite !), elle n'était (malheureusement ? c'était ça ou un strike) pas dans la zone. Le vicieux rebond sur le sol sec ne la ralentit pas suffisamment, et elle heurta violemment ma cheville gauche, malgré mon petit saut carpé (de très belle facture ?) pour l'éviter ... Hiiiinnnn... Bon, ça faisait toujours "hit by pitch", et j'allais directement en première base, alors on a évité de trop se plaindre (et puis quoi, on était entre mecs !).
Après une semaine de patience, le verdict médical était intéressant: la contusion osseuse occasionnée, non douloureuse excepté au toucher, avait engendrée une déformation de marche, encaissée par le genoux droit. Je n'arrivais presque plus à plier ledit genoux...

Dans le même genre, pour se convaincre de l'utilité essentielle de l'index droit (pour un droitier), une piquûre de chose suffit. Enflé et douloureux, l'appendice devient inutile et encombrant, et la moindre petite tâche fait appel à tout notre cortex pour être résolue... Et pour ce qui est de jouer alors du violon...