Le bâton de marche

28.6.03

 

Et de 5 !

Ca fait cinq mois, mardi prochain précisémment, que j'ai commencé ce blog. Mais comme j'ai trouvé quelques réflexions chez Etolane récemment, je me lance dans un nouveau petit bilan avec quelques jours d'avance. "J’aime ce blog. C'est un banc où s’asseoir et apprendre" dit elle à propos du sien.
Ca me fait penser à cette citation du Hagakure:
"Si vous désirez vous parfaire, le meilleur moyen pour y parvenir est de solliciter l'opinion des autres et de rechercher leurs critiques.
La plupart des gens tentent de se perfectionner en se fiant à leur seule faculté d'appréciation. Le seul résultat qu'ils obtiennent est de ne pas faire de progrès significatif.
"
Et quel meilleur moyen d'y parvenir qu'un blog, dites moi ? Peut être que si les samouraïs existaient encore, ils auraient chacun un weblog ?
Etol' fait également son propre bilan de 3 mois de blog.

Effectivement, faire durer son blog n'est pas forcément chose facile.
D'un certain côté, il n'y a plus l'attrait de la nouveauté. Heureusement, si la forme n'est plus "nouvelle" au bout de quelques mois [relecture: en fait, peut être ai-je été trop vite: il y a toujours de nouveau trucs "technologiques" à découvrir: avant hier les commentaires, les permaliens, hier le TrackBack, aujourd'hui l'option 'ouverture de liens dans une nouvelle fenêtre', demain le SideBlog...], le fond, lui, l'est constamment il me semble.
D'un autre côté, lorsqu'on commence à avoir un peu de recul, il suffit d'une coupure de quelques jours pour qu'on ait un peu de mal à replonger. C'est trop prenant, mais pas assez "important" pour que l'on y consacre autant d'énergie qu'on le fait: les beaux jours sont arrivés, est-ce qu'on n'est pas mieux dehors que scotché à un ordi ??? Et puis, ça prend tellement de temps !? Faire le tour de ma blogroll occupe facilement une bonne heure et demi de ma matinée. Et je peux passer plus de deux heures pour rédiger mes posts. C'est pas comme ça que je vais trouver un job (en même temps, vu qu'en ce moment c'est pas la joie, que je blogue ou pas n'y changera rien).
Il me semble également mettre un peu plus de temps pour amasser la matière nécessaire. Est ce qu'avec l'expérience on effectue un tri plus sélectif ? Ou est-ce un simple changement naturel de ma manière de bloguer ?

Etol' compare sa découverte de la Blogosphère avec la découverte d'une caverne dont elle ne voit pas le fond. On va de découverte en découverte en s'enfonçant de plus en plus profondément: on découvre des concepts, des manières de voir différentes... "Un jour peut-être je me lasserais, ce sera le jour où je verrais la lueur de la sortie éclairer mes pas ! Et si cela ne s’arrêtait jamais ?".

J'ai cru que je me lassais quand je me suis aperçu récemment de ma baisse de fréquence de posts. Bien sûr, on peut y trouver de multiples explications: je n'ai pas des milliers d'activités en dehors d'une recherche de job qui ne me fait pas sortir souvent d'internet etc, etc...
En revanche, je n'ai pas cessé de parcourir mes blogs réguliers. Est ce qu'on peut considérer qu'on blogue lorsqu'on lit des blogs, ou faut il poster, pour bloguer ? Peut on bloguer sans bloguer ?

Ce qui n'a pas changé depuis le début, par contre, c'est que je ne sais toujours pas pourquoi je blogue. Adminka parlait du "besoin d'etre créatif et de se voir dans le miroir qui est "les autres" pour s'assurer". Est ce que ça ne ressemble pas à l'amour, ça ? ;-)
Parce que j'aime ça est la seule explication que je peux avancer, ce qui est plutôt léger... Comme Brome, je dirais que mon blog est une manifestation de ma personne. J'aime le fait qu'un post peut provoquer une réaction, aussi courte soit elle. Elles ne sont d'ailleurs jamais totalement celles auxquelles je m'attends. J'écris en pensant d'une manière et hop! lorsqu'on lit on peut le comprendre d'une autre. J'aime également le fait qu'un billet est éphémère (ce que je maintiens): bien sûr, je les garde au chaud en archives, bien sûr ils sont donc consultables, peuvent être ramenés au premier plan plus tard. Ils sont cependant éphémères dans le sens ou ils ne sont qu'un reflet de mes questions, de mes intérêts..., à un moment donné. Je SUIS éphémère. Et je vois les blogs à notre image. Du moins, le mien. Est ce aller trop loin ? Je ne dis pas qu'ils seront sans intérêt d'ici quelques semaines, quelques mois... je ne le souhaite pas. Mais je ne me pose pas non plus la question. Le blog, c'est quand même l'instant présent, non ?

Ce que j'ai encore découvert, c'est la sensibilité de certains sujets: la popularité semble en être un. La technologie utilisée, ou l'indépendance, en sont deux autres. On peut s'étriper pour une remarque mal prise sur l'un de ces sujets.
Un peu comme si plus on avance dans la connaissance des blogs, et moins on a de recul.