Le bâton de marche

11.6.03

 
Déconnexion

Week end sportif. Ensoleillé. Pictavien (j'ai appris que les habitants de Poitiers ne sont pas les poitevins...)(enfin si, ils sont poitevins, mais c'est pas leur nom). Camping. Bonne humeur. Et jeu. Le jeu, rien de tel pour sortir la tête de l'ordi. Pas un clavier à l'horizon. Rien pendant trois jours. Nada. Nietou. Nuts. Oubliés les blogs. Fifa et Nhl. Le Go. La recherche pointillée d'un job en trait plein. Les potes. La famille.
L'espace de trois jours, une seule chose a compté: jouer. Bien jouer. Frapper, rattraper, relancer, éliminer. Gagner ! Parce que je n'aime pas perdre. Je déteste perdre. Je déteste perdre même si j'étais sur le banc. Et je déteste perdre lorsque j'ai mal joué.
Surtout lorsqu'on peut gagner, c'est trop bête de s'incliner. La poisse ces erreurs, quand même. Ces frappes de merdes. L'équipe a progressé doucement, c'est déjà ça, et c'est beaucoup. J'ai perdu ma voix à les encourager, les relancer, les féliciter. J'ai réalisé que le plus dur lorsqu'on doit se mettre au niveau de quelqu'un pour expliquer, c'est de rester patient. Ne pas s'énerver parce que la personne en face n'a pas l'air de réaliser qu'elle nous pompe l'air, qu'on a envie de lui coller deux baffes parce que ça fait 15 fois qu'on répète la même chose, parce que quand on joue il faut suivre un minimum. Il est temps de se calmer.
Sans être au niveau des meilleurs (5 home runs en 8 matchs, par exemple...) j'ai tenu ma place. J'ai plutôt pas trop mal joué, excepté une erreur en défense par ci, 2/3 frappes décevantes par là.
L'avantage du jeu "balle lente" au softball, finalement, est clair: toutes les équipes se retrouvent au même niveau. Plus d'avantage stratégique exorbitant lorsqu'on possède un bon lanceur en fastpitch. On vient pour s'amuser, par pour se prendre des fessées. Ni forcément en mettre non plus, c'est plus excitant lorsque l'écart est faible.
Bilan: 2 victoires pour 5 défaites dont 2 en prolongation (les boules !), et une victoire supplémentaire dans le match de classement. L'honneur est sauf.

Ca fait du bien, une pause. Et finalement, j'y arrive très bien. Pas de manque, parce qu'occupé. Et au retour... presque pas-vraiment-envie-de-reprendre. Pendant une journée. Mais l'une des règles ne dit elle pas "Bloguer en étant fatigué n'est pas bon ni pour toi, ni pour les internautes" ?
Et puis, finalement, on y revient. J'ai trouvé d'où vient l'envie de bloguer, lorsqu'on croit (pauvre fou !) que peut être, "c'est fini": le blog, c'est les autres.