Le bâton de marche

28.5.03

 

Et vous, vous mentez sur votre blog ?

Ce qu'il y a de bien avec cet anonymat de la Toile, c'est qu'on peut en abuser. Comme Léo y faisait allusion, on peut raconter ce qu'on veut, s'inventer d'autres vies, plus intéressantes (ahhhhhh !) ou plus tragiques (ohhhhh !)(donc plus intéressantes...). Et le lecteur, d'une certaine manière, doit l'accepter. Il y a un pacte de confiance implicite: le (la) blogueur(euse) s'attend généralement à ce qu'un lecteur lui fasse confiance, et le lecteur, s'il choisit de lire, choisit également de faire confiance. Sauf exceptions, bien sûr. Maintenant, si un des 2 prend la décision de ne pas accepter ce "contrat", c'est plus amusant. Sur le moment.
Application: relisez n'importe quel weblog que vous appréciez en ayant à l'esprit: "ce blogueur se fout de la gueule de ses lecteurs". On en lit un, ca change le point de vue, c'est amusant. Essayez de lire toute votre blogroll de cette manière...
C'est pareil pour le blogueur, s'il ne l'a pas déjà expérimenté dans sa vie quotidienne. Petit, j'ai ainsi élevé des marmottes dans mon jardin. J'ai été footballeur attaquant pour le club d'une ville voisine. J'avais un frère jumeau qui venait un mercredi sur deux à ma place au centre aéré. Je n'ai jamais triché. J'ai été hockeyeur. Etc. Et puis en fin de compte, c'est devenu de plus en plus compliqué, alors je me suis calmé avant que ça ne prenne des proportions trop importantes.
En fin de compte, si l'on veut faire durer son blog, le temps agit comme une boucle de rétro-action correctrice de ce genre "d'écarts". Parce que le blog, on s'y projette tel qu'on se voudrait, d'accord. Mais la réalité, c'est suffisamment compliqué comme ça.

[edit: à propos, qui êtes vous, vous qui bloguez ? Owen a lançé un grand test et recherche des volontaires...]