Le bâton de marche

28.4.03

 

La boite à conneries

Vu chez Meriallay un ptit coup de gueule contre "les pubs télés stupides". Ca me rassure. J'avais remarqué lors de mon bref passage en Amérique du Nord que les pubs locales semblaient "un peu plus bêtes" que les notres. Du genre à prendre les gens pour des décervelés. Exemple:
Musique techno "hype", une jeune fille blonde (j'ai juste dit blonde) se déhanche en rythme. Elle tend les bras vers la gauche et la caméra glisse lentement dans le même sens pour laisser apparaître une *superbe* voiture. Un jeune type se déhanche. Une famille s'approche de la voiture avec de grands sourires.
Et voilà.
Autre exemple: tout dans le slogan. Un type utilise un déodorant. Une voix féminine commente: "... pour plus de puissance ! Parce que la puissance, c'est sexy !".
Les pubs, là bas, c'est pas la pause pipi: c'est LE moment à ne pas louper.

Dans la série, qu'est ce qu'on n'invente pas pour mettre entre "2 pages de réclames", samedi soir, c'était le début de "Nice People". Le loft, sauf que c'est une villa (bravo pour le lapsus de... je sais plus qui), sauf que c'est pleins de djeunes hyper branchés venant de toute l'Europe, sauf qu'ils sortent tous d'une agence de mannequins (forcément: branchés !), sauf qu'ils ont tous pleins pleins de qualités (ils sont beaux, ils sont branchés...). Sauf que c'est Flavie qui présente. Et Arthur.
Rien à voir, en fait.

Et LA bonne surprise du samedi soir: en zappant (vive la zappette qui me permet de rester confortablement vautré dans le canapé), je suis tombé sur un truc où ça parlait allemand. Comme à la maison, on est germanophiles, hop, je suis resté pour voir. Ca parlait beaucoup trop vite pour moi - de toute façon j'ai plus beaucoup de vocabulaire (à part "schwul, dummkopf, schweinhund"...) - mais heureusement, c'était sous titré.
Après consultation du programme télé (resté sous plastique depuis 2 jours... se désintéresserait t'on de ce fantastique média chez nous ?), il s'agissait du "Jeu des Millions" ("Das Millionen Spiel, film de Tom Toelle). Tourné dans les années 60/70, au vu des fringues. Et visionnaire: pour participer au "jeu des millions", un candidat passe plusieurs épreuves. Il gagne une course automobile et parvient à poser un avion dans lequel il se réveille (après avoir été endormi - un jeu de ouf) (et c'est pas fini), avec seulement 10 mn de carburant. Sympathique aperçu de ce qui nous attend après "Fear Factory" ?
Pour finir, Gerhard (le sympathique et neuneu candidat) parvient au "Jeu des Millions": sous les yeux des téléspectateurs, il doit survivre 7 jours et 7 nuits à la traque de tueurs, pour parvenir le dernier jour sur le plateau de l'émission. Pubs pour services funéraires durant l'émission et animateur charismatique (enfin... à l'allemande, hein). Arrivé (dans un état de délabrement nerveux passablement avancé) sur le plateau, le candidat doit pour finir (on croyait que c'était fini ? naaaaaaaaan !!!!!!) traverser un couloir de verre blindé dans lequel 3 cibles ont été ouvertes, pour que les "traqueurs" (eux aussi sur le plateau) aient chacun leur dernière chance...
Bien heureusement, tout finit bien pour le neuneu qui gagne son million sous les yeux émerveillés de sa vieille maman. Au passage, on aura eu droit aux séances d'autographes des tontons flingueurs à des policiers au crâne rasé (bien vu !), aux réactions du public, à l'interview live en pleine traque avec intervention enthousiaste de la vieille maman.
Vivement que ça soit adapté en France.