28.2.03
On/Off
Changé les cordes de mon violon. Les 4 d'un coup. Si j'avais su, je l'aurais fait plus tôt (mais je le savais, pourtant). J'ai l'impression d'avoir trouvé le bouton marche. Un gain en son impressionant. Bon, par contre, elles se sont pas privées de me faire remarquer qu'elles auraient bien pioncé encore un peu. Enfin, ce soir, c'était juste. Tant mieux.
Concert du 7 mars prochain, sous la coupole du lycée Jules Ferry près de la place de Clichy (77 bvd de Clichy): au programme, l'ouverture d'Egmont et une romance (op. 40), de Beethoven, la Marche Hongroise de Berlioz (extraite de la damnation de Faust) et la symphonie inachevée de Schubert. L'orchestre s'appelle le Perpetuum Mobile, dirigé par Dorian Lamotte. Entrée Libre.
Temps et présence
Dans l'un de ses derniers posts, l'oeil de Mouche explique que les weblogs ont changé son rapport au temps. Pour aller plus loin, je trouve que ca change le rapport à la durée. Bien sûr, on est toujours en galère de temps (je trouve) pour blogger. Mais réussir à blogger tous les jours ou presque pendant un mois (yep, un mois aujourd'hui), bin, on s'aperçoit que si l'on consacrait autant à autre chose... ouais. Ce mois n'a pas été comme l'un des précédents pour moi. Un peu comme une extension, Walkyrie dit "L'écriture demande une certaine disposition d'esprit."
Blogger, c'est se mettre dans une "certaine disposition" tous les jours pendant un moment, en fin de compte.
Comme si écrire était un sport. Le blog, c'est les pompes/abdos de l'écriture. La rubrique "chiens écrasés" du journalisme. J'ai toujours imaginé que les écrivains, les vrais, bin ca sort comme ca, comme une fontaine: y a juste à mettre la bouteille pour remplir, en tâchant de ne pas en mettre trop partout. En fin de compte, ptet que Steinbeck, Yoshikawa ou Rabelais s'entrainaient... Comme dit F, aujourd'hui, ils seraient blogueurs, sûr. Donc peut être que lorsqu'on n'a l'impression que ca vient pas, c'est justement alors qu'il faut se botter le cul, parce que c'est là que ca devient intéressant... ? Comme mon prof d'arts martiaux disait il y a quelques années, c'est quand on est fatigué qu'il est intéressant de travailler: les réflexes sont émoussés, le souffle se perd plus vite... On apprend plus alors.
Un truc qui est sûr, c'est qu'écrire tous les jours change également le rapport aux mots. Pourtant, quand je faisais des dissert', je ne m'en étais jamais aperçu. J'avais l'impression d'y mettre mes tripes, souvent. Je pensais toujours "oah, ct'idée là, c'est sûr, y a que moi qui l'ait eue." Ca n'était pourtant jamais le cas. Là, je me rends compte qu'en alignant les mots, on a l'impression de transposer sa pensée, au départ. Alors que c'est pas aussi simple. Ca ressemble plus à une cristallisation. Ce qui était en mouvement se retrouve tout d'un coup figé et on s'aperçoit que c'est pas ce qu'on voulait dire au départ...
Le nouveau photographe animalier
Nono s'est trouvé un nouveau job. Vachement bien sa photo de mésange !!!
Le 6eme sens
Mon frangin (le gd) m'a montré le site d'une boite à laquelle il s'intéresse. Un truc d' "évènementiel": organisation de festivals de DJ, ce genre de trucs. Et je sais pas pourquoi (enfin, il y a certainement une explication), mais "je le sens bien", avec cette boite. Ca fait très pompeux, mais j'ai parfois l'impression de deviner des trucs qui vont se passer, à l'avance. Pas 'tiens il va se casser la gueule'. Non, par exemple, quand mon ptit frère a fait ses choix de poursuite d'études (sans avis favorable), je le "sentais" bien pour un en particulier. Et c'est là qu'il a été pris. Un autre jour, c'est comme la certitude que le pote cleptomane va se faire gôler très bientôt. Il lui arrive une merde le lendemain. Dit comme ca... Maintenant, peut être que je projette des envies. Les études d'un frangin, le boulot de l'autre, la cleptomanie du pote (à 25 ans, il serait temps d'arrêter les conneries). Et donc ca veut rien dire du tout.
Si les prémonitions existent vraiment, je serais curieux de savoir où s'arrête la projection du désir et où commence ce truc.