Le bâton de marche

24.2.03

 

WK

Bilan du tournois du week end: 2 victoires, 2 défaites et bon esprit. Pas trop de stress comme il m'arrive souvent en fastpitch lorsque je sais que le lanceur est bon (psychologie, psychologie...). Je perds alors tous mes moyens. Là au contraire, étant donné que les balles arrivent en cloche, on avait tout le temps de les voir venir et de les cogner. J'ai retrouvé ce week end, quasiment à chaque frappe, les "sensations" que je ressentais il y a un an ou deux, lorsque je tapotais la balle au tennis.
Les brefs instants entre le moment où la balle est toute proche et celui où l'on frappe la balle. C'est pour des instants comme ceux ci que j'aime la vie.
Le lanceur se concentre (il doit quand même loger sa balle, après une trajectoire en cloche, sur une bande de tapis de 20 cm de large pour peut être 50 de long, à une 15aine de mètres), puis effectue son lancer. La balle s'élève, on sait alors tout de suite si elle sera dans
la zone en largeur, et juste après si elle le sera dans la longueur. Alors, si l'on pense qu'elle est bonne à frapper, on se tient prêt, les mains tenant la batte en arrière. On voit alors la balle redescendre en s'approchant. C'est à ce moment que se produit "l'étincelle": à portée de bâton, alors qu'on amorçe seulement notre geste, la certitude que la frappe va être bonne me traverse l'esprit. Une idée tellement forte qu'elle est presque matérielle, je pourrais la toucher du doigt.
Mes épaules tournent, les bras se déplient, la batte effectue son mouvement meurtrier dans un glissement d'air et vient "tuer" sa proie. Avec un bruit sec, libérateur, la balle change alors brusquement de trajectoire, et ce n'est que par acquis de conscience que je vérifie la limpidité de son mouvement en amorçant ma course. La balle est partie, tendue, dépassant très rapidement le lanceur, puis l'arrêt court et j'ai tout le temps d'atteindre la première base alors que le joueur de champ, au fond, se démène pour ramasser cette putain de balle après son rebond sur le mur du fond.
Le reste du jeu est différent.
Rien ne vaut ce sentiment de "perfection". Quelque mélange de plénitude, de certitude, de vibration, avec une once de d'aggressivité.

TrackBack

Ai vu sur le site de nicky qu'il a affiné son petit manuel. Bon, c'est pas encore le raz de marée ou le phénomène de société, commenté dans les journaux et tout et tout... Cependant, je ne doute pas de l'utilité de son "petit bout de code". Pour ceux qui possèdent leur propre blog, je les engage vivement à y rajouter ce principe de TrackBack.
Bien plus intéressant que les commentaires, il permet de lier un post à un autre post. Par exemple, lorsque le premier, découvert lors d'une de vos lectures vous inspire une réflexion qui va plus loin que le commentaire, tracker ce post permettra aux lecteurs du post en question de faire le lien entre les deux. Peut être même d'ajouter leur réflexion, sur leur propre blog, à la vôtre. Comme un partage d'avis, ou mieux, un débat via blogs interposés.

Fin du collège unique

Lu dans la presse.
Enfin. Il a fallu plus de vingt ans, une génération d'incompétents, pour s'aperçevoir que vouloir à toute force mettre tous les gamins de moins de 15 ans dans le même moule est une aberration. Je l'avais compris dès la 6eme. En soufflant (ce qui n'est pas très malin) la lecture à mon voisin, qui n'était manifestement pas très intéressé par les contes d'Andersen (ca se comprend aussi), ou en faisant les devoirs de maths des potes qui ramaient, déjà. Ce qui n'a pas du les aider non plus. En Allemagne, ils orientent dès la fin de la primaire. Bon, c'est vrai que ça engendre certainement du stress sur les mômes. Mais en changeant l'image (pourquoi ca serait impossible ?) des métiers techniques, en informant, surtout, les gamins dès la fin de leur primaire, ca serait mieux que cette bouillie. Et même, ptet que ca ferait des vocations ? Parce que j'ai toujours fait bien gentiment ce que papa-maman avaient décidé (vu que je ne voyais pas très loin, ca ne me semblait pas une mauvaise idée), quand la question d'une filière "technique" s'est présentée, elle était déjà ternie par l'idée que "c'est pour les mauvais et les fouteurs de merde".
Petit, je suis pourtant sûr que ca m'aurait plu.

Musique et enfance

C'est un post "récent" (Battle Someone) chez Doc Tomorrow qui m'a ramené à mon enfance musicale. La question était de savoir quelle musique faire écouter aux enfants. Des comptines aux textes pas toujours très intelligents ? Ou la musique que nous jugeons "la meilleure" ? Le but est bien évidemment de les amener à avoir une culture musicale suffisante pour juger d'un oeil critique les clones de Lorie et Britney (ou plutôt de faire en sorte qu'ils ne nous ramènent jamais ça), à un âge où leurs petits camarades en seront toqués. Mais quel est le moyen "le plus sûr" pour leur donner "la meilleure éducation musicale" possible ?
Je me suis rappelé que quand j'étais petit, mes parents écoutaient toutes sortes de choses. Du classique, du rock (Pink Floyd, un album avec une vache sur la pochette, je crois), de la country, pleins de trucs. Y avait un chanteur que j'aimais bien, aussi, Graheme qlq chose ("Jolie bouteille, sacré bouteille, veux tu me laisser tranquille..."), à mi chemin entre comptine et chansons (je trouvais).
Et brutalement, quand on s'est mis à faire de la musique avec mes frères, il n'y avait plus que du classique dans la maison. Ce qui, avec un peu de recul, est dommage, je trouve. Je n'ai retrouvé le chemin vers d'autres choses, par ma propre curiosité j'entends, que bien plus tard, vers 12 ou 13 ans.
D'après les commentaires du post en questions, les avis étaient assez partagés. Il semblerait, d'une manière générale, qu'il est important que les mômes aient "leur propre musique". Ok. Mais les comptines, ca va jusqu'à six ou sept ans. Après, c'est direct le sevrage ? J'ai encore le temps d'y penser, mais quand même, avoir des enfants, ca commence à me ficher la trouille.