Le bâton de marche

19.2.03

 

Strip Tease

La soirée d'hier soir avait commencé le plus simplement du monde. Chacun était un peu à la bourre. L'un parce qu'il avait trainé, le second parce qu'il n'avait pas eu le temps de manger, et le troisième parce que c'est son habitude. Une fois réunis, ils décidèrent comme prévus de humer l'atmosphère d'un bar (plus branchouille que branché, d'ailleurs, mais là n'est pas le propos) proche des Champs. Bon, à 21h30, pas possible d'avoir de table (c'est alors pour manger), donc ils se contentèrent d'un verre au bar (en mosaïque bleue, plutôt pas mal). Atmosphère "velour rouge et éclairage tamisé". Un dj qui ne mixait pas encore beaucoup. La corona à 7euros... (mais l'asahi de 50 cl à 8... prenez l'asahi)
En parlant du futur mariage de l'un des trois, ils en vinrent tout naturellement à parler de l'enterrement de vie de garçon. Et d'une manière toute aussi naturelle, du club de strip tease tout proche, celui du gars-du-film... En sortant, ils ne devaient que jeter un coup d'oeil à l'emplacement. En arrivant ils en étaient juste à demander un renseignement. En entrant, on leur dit (après une petite tentative d'intimidation, ou de démonstration du pouvoir de vigile) de se renseigner en salle. Pour entrer dans la salle, c'était 25 euros. Très certainement sous l'emprise du côté obscur, très forte dans ce lieu au vu du nombre de clients, ils lâchèrent très naturellement ladite somme, valable pour l'entrée et une consommation. A l'intérieur, ils retrouvèrent l'atmosphère "velour rouge et éclairage tamisé", manifestement très en vogue, rehaussée de jeunes femmes manifestant la grande fièrté tirée de leur anatomie par l'exposition lascive/rythmée/souple/acrobatique (au choix) de celle ci. Devant des clients partagés entre "le premier de la classe de prépa" et "le premier au concours du gros bide de peasentville, Arkansas". Quelques bancs de requins en costumes, aussi. Sans parler des "thérapies de couple". Là on a fait le tour. Mon dieu qu'on est alors peu fier d'être un mec.
Dans les films, on fait des descriptions excitantes de ce genre d'endroits. Festives. Y a du crack dedans. Au minimum intéressantes. Mais passée la première gêne, on se rend vite compte qu'on se fait plutôt chier là dedans. Excitant ? Pas vraiment. A moins de l'être par une nana très court vêtue (non, pas vêtue... euh... ficelée ?), que l'on n'a jamais vu auparavant mais qui nous propose gentiment une danse rien que pour nous. Moyennant 20 euros. On passera alors entre un premier de la classe et deux premiers du gros bide. Non que la demande soit malsaine. C'est accepter, qui l'est.
On fait trainer la bière (eh, vu le prix !) en regardant ce qu'il y a de plus cute: une mignonne petite étudiante officiant comme serveuse. Habillée. Bizarrement, c'est drôlement plus intéressant que le renouvellement permanent sur la piste.
Le lendemain il ne reste que les regrets d'avoir lâché autant du compte en banque pourtant déjà sous perfusion. Mais évidemment, on ne revient pas sur le passé. On se console en se disant qu'au moins, voilà une expérience de faite. Comme le corbeau de la fable, "on ne l'y reprendrait plus".

Belle journée

Devant le sourire affiché par notre ciel aujourd'hui, j'ai laissé tomber tout ce qui pourrait me retenir entre 4 murs et après un déjeuner rapide dans un quick avec un pote, je me suis baladé en rollers (vive le bitume si parfaitement lisse des trottoirs parisiens) et suis allé lire des bd chez Gibert (vive les magasins qui n'empêchent pas les "clients potentiels" de lire les bd). Après avoir retrouvé ma cousine, retour via un pain au chocolat. Dîner télévisé et "Stars Wars II" pour finir par un post. Voilà ce que j'appelle une bonne journée...