Le bâton de marche

16.2.03

 

Pt1 c'qu'il faisait froid aujourd'hui. La tête un peu dans le cul ce soir, mais j'ai pris le temps de regarder mes lectures avant de me pieuter, et pis voilà, l'envie m'est venue. Je crois que comme Nicky, je n'écris pas pour être lu. Mais en sachant que la probabilité existe. Voilà. Pour l'essentiel, c'est pour moi. Comme il y a quelques années (une dizaine ptet), sauf que ce coup ci, c'est sur le net. Mon premier "journal", je l'avais commencé en seconde je crois. Pour garder une trace écrite de la façon dont je pensais, et ne pas oublier, comme cela semblait être le cas pour mes parents, que j'avais eu 15 ans un jour. Ne pas devenir un gros chiant relou. C'est rigolo comme idée. Une manière de m'adresser à mon moi de 40 ou 50 ans. Trop lol.

Ou pas. J'en ai chié parfois, et c'est clair que je veux pas reproduire la même chose. Même si aujourd'hui le résultat est quand même là. Si j'ai des gamins un jour. Plus j'y pense, plus je me dis que j'y arriverais jamais. Bon, pour le permis aussi, je me disais qu'avec tous ces trucs à faire avec les mains et les pieds en même temps, sans parler de la tête, j'y arriverais jamais non plus. Et au final, si, quand même. Aujourd'hui j'y pense plus, c'est naturel. Alors ptet qu'avoir des gosses c'est pareil ? Il suffit ptet de prendre des automatismes ("Si t'arrêtes pas de pleurer, je vais te donner une bonne raison de le faire", nan je déconne bien sûr) (lol aujourd'hui, on rigole avec ca...), et après, c'est réglé. Le père du cousin de la semaine dernière, mon oncle donc, a comme théorie que c'est comme avec les arbres. Il faut un tuteur "bien droit" lorsqu'ils sont jeunes. Une fois qu'ils ont pris "la bonne direction", c'est bon. Juste quelques soins de temps en temps. Il était drôlement dur avec nos cousins. Mais maintenant, il est drôlement cool.

Enfin, dans l'immédiat, il serait temps que je me trouve enfin un putain de job. Je crois que finalement je m'en fous pas. Tant pis si c'est pas ma Voie... Je le saurais peut être dans quelques années. En attendant... Bizarre quand même. Je me disais naïvement que tous ces coups de bol aux exams, ca devait pas être pour rien. Bien sûr, j'ai bossé, j'en ai pas fini par magie. Mais il y a des choses que je ne peux nier. Alors je pensais qu'une fois tout ca terminé, il se passerait "un truc" qui ferait que voilà, ca serait ca, enfin, un truc du genre. Bin nan. Rien. Que dalle. Donc pas le choix, je dois me bouger le cul pour avancer, la routine. Changer d'environnement va me faire du bien je pense. Je suis déjà content de pas être chez moi. Un bol d'air. Et il faut avouer aussi qu'entre cousins, on ne se voit pas tant que ca.

On a regardé le dvd de "Ce que veulent les femmes" hier soir. L'idée est marrante, et plutôt bien exploitée sur le début. Mais après, ca se gâte un peu. La machine américaine. Enfin, je m'y atttendais aussi, pas de surprise.
Trop de monde pour la séance de 19h ce soir, on a loué "Tanguy", qu'aucun de nous deux n'avions vu. C'est pas mal, ca. Cinglé le type de vouloir rester chez ses parents, même cool, à 28 ans... Surtout avec le traitement qu'ils lui administrent vers la fin. Mais je suis sûr qu'il y a des gens comme ca. "Pôpa-Môman". Inimaginable pour moi. Même si aujourd'hui j'arrive à apprécier mes parents, je crois que ca sera bien différent quand j'aurais "quitté le nid". J'ai jamais eu plaisir à revenir après un séjour ailleurs en tout cas. C'est drôle. En CM2, retour de la classe de mer: tous les mômes chialaient de voir leurs parents.
J'étais dégoûté de rentrer.

A propos de toutes les histoires de guerre aujourd'hui, j'ai l'impression de voir une mayonnaise monter. Un peu comme en 36, avant la 2nde guerre. Ce matin, devant les titres du Monde, j'avais pareil l'impression qu'on vit un moment historique, un tournant, mais qu'on ne s'en aperçoit pas. Le nez dans le guidon. Ou dans nos petits problèmes personnels. Non que je sois pour la guerre. La situation est trop complexe pour qu'un ptit gars comme moi ait un avis tranché. Mais l'idée d'une guerre ne m'emballe pas. Mais plutôt, l'impression qu'il va "se passer quelque chose". Qu'un truc va se produire. Auquel on ne s'attend pas. Bizarre. Encore l'un de mes pressentiments ? Ma cousine avait le même ce matin.